Les New York Knicks ont arraché leur première victoire de la saison à l’extérieur en s’imposant 113-111 sur le parquet des Dallas Mavericks, au terme d’une fin de match confuse et décidée par une faute offensive sifflée contre Brandon Williams. Mais dans le CQFR de BasketSession, nos journalistes se sont surtout attardés sur le cas de Guerschon Yabusele. Auteur de 4 points en 17 minutes (malheureusmeent son plus grand temps de jeu cette année), il est toujours en difficulté pour s’installer réellement dans la rotation de New York.
Un début de saison loin du scénario imaginé
Avant même d’évoquer le match, le contexte est posé : l’agent de Guerschon Yabusele, Olivier Mazet, a expliqué sur RMC que la situation actuelle à New York n’est « pas vraiment ce qu’ils avaient imaginé ». La remarque accompagne un constat simple fait par Antoine dans le CQFR : « On voit que c’est un début de saison difficile pour Guerschon. Il a un rôle à la marge. Alors il a des minutes mais il en a pas non plus beaucoup. On sent qu’il n’est pas vraiment dans la rotation. »
Sur le début d’exercice, l’intérieur français tourne à deux points de moyenne, avec un temps de jeu fluctuant et rarement structurant dans le plan de jeu des Knicks. L’ancien madrilène reste pourtant un attaquant capable de peser offensivement, que ce soit en Euroleague ou lors de ses passages précédents en NBA.
Le problème, pour l’instant, outre la confiance du coach, c’est l’adresse : « Quand il est utilisé, il n’est pas adroit malheureusement. S'il arrivait à être vraiment productif sur les minutes sur lesquelles il est utilisé, je pense qu'il arriverait peut-être à renverser la situation », explique Shaï.
Une adaptation compliquée dans une équipe qui tourne
Les Knicks ne sont pas dans l’urgence. Ils gagnent, avancent dans la hiérarchie de la conférence Est et n’ont pas, pour l’instant, un besoin vital de Guerschon Yabusele pour faire tourner la machine. Dans ce contexte, il devient plus difficile pour l’intérieur français de forcer la main à Mike Brown.
Le GRAND bilan des 18 Français de NBA après un mois
Antoine souligne que Yabusele joue « beaucoup loin du cercle » et qu’il affiche pour l’instant seulement « 25 % à trois-points ». Or, dans le rôle que lui propose New York, une bonne adresse est essentielle pour qu’il devienne un vrai facteur dans le spacing et la dynamique offensive des Knicks.
Il ne s’agit pas d’un manque de talent, ni d’une remise en cause de son niveau. Shaï rappelle au contraire qu’« on sait très bien que c’est un super attaquant Guerschon, enfin que ce soit en basket FIBA et même en NBA ». Mais l’équation actuelle est défavorable : une équipe qui marche « correctement et qui a pas foncièrement besoin de lui », un joueur qui peine à saisir les rares fenêtres où il peut se montrer, et une concurrence déjà bien installée sur les postes intérieurs. Ce qui lui vaut un temps de jeu limité.
New York, une ville compliquée pour les Français
Cette situation individuelle s’inscrit aussi dans une forme de continuité historique. Comme le note Antoine, « New York, ça ne réussit pas tant que ça à nos Français, hein ». De Frank Ntilikina à Evan Fournier, en passant désormais par Guerschon Yabusele, les passages tricolores sous le maillot des Knicks ont rarement été linéaires ou pleinement aboutis.
Le contexte de la franchise, l’exigence du Madison Square Garden et la pression quotidienne autour des résultats n’aident pas toujours les joueurs de rotation à s’installer dans la durée. Pour un joueur comme Yabusele, qui est revenu avec un vrai statut d’Europe, qui a prouvé l’an dernier qu’il peut exister en NBA et qui espérait prendre encore une autre dimension à NY, le décalage entre l’attente et la réalité peut rapidement devenir frustrant.
La saison reste néanmoins longue. Shaï rappelle que la NBA offre toujours des opportunités au fil des blessures, des choix de rotation ou des périodes de creux : « Au gré des blessures ou au gré de changements qu'il peut y avoir, il peut très bien renverser la situation. C’est un joueur d’expérience maintenant. » Rien n’exclut donc une montée en puissance de Guerschon Yabusele si une brèche s’ouvre dans le rotation des Knicks.
Une histoire à suivre… dans la durée
Pour l’heure, Guerschon Yabusele et les Knicks, ça coince. Le rôle est réduit, l’adresse ne suit pas et le fit n’est pas encore évident dans une équipe qui gagne sans vraiment dépendre de lui. Mais la saison ne fait que commencer et l’intérieur français a déjà montré, par le passé, qu’il savait se réinventer et rebondir.
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J'adore Guerschon mais difficile de reprocher aux Knicks de ne pas compter sur lui. Josh Hart qui prend maintenant du temps de jeu en 3-4 en sortie de banc est des années lumières devant.