Houston, on n’a plus de problème

Avec l'arrivée de Ty Lawson et les quelques ajustements effectués, les Houston Rockets semblent bien armés pour faire au moins aussi bien que l'an dernier.

Shaï MamouPar Shaï Mamou  | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Houston, on n’a plus de problème
Mine de rien, les Houston Rockets sont les finalistes sortants de la Conférence Ouest (aka la Conférence la plus relevée de la ligue, aka L’Enfer). On n’a peut-être pas assez insisté sur le superbe parcours réussi par la franchise texane la saison passée, entre une 2e place derrière les Golden State Warriors et deux tours passés face aux Dallas Mavericks et aux Los Angeles Clippers (4-3). Avec une base sensiblement identique à celle de l’an dernier (Josh Smith, Pablo Prigioni et Kostas Papanikolaou sont partis), plus quelques renforts, Kevin McHale a un outil de travail d’élite qui devrait lui permettre de clamer haut et fort ses ambitions.

Le pari Ty Lawson peut fonctionner

Forcément, si l’on reste sur ses derniers mois dans le Colorado, pas facile de voir Lawson comme une belle recrue. Mais s’il est retombé dans ses travers comportementaux extra-sportifs, c’est avant tout parce que le manque d’ambition des Nuggets l’ont détourné du droit chemin. Malgré son manque de motivation apparent, l’ex-champion NCAA avec North Carolina est resté étonnamment productif (15.2 points et 9.6 passes, sa meilleur moyenne en carrière). En supposant que sa cure de désintoxication paye, Houston récupèrera l’un des meilleurs pourvoyeurs de caviars de toute la ligue et un élément que beaucoup envisageaient comme un All-Star il n’y a pas si longtemps. Bien cadré et entouré par des vétérans de haut niveau, Lawson aura une opportunité unique de revenir à son meilleur niveau à un an de la fin de son contrat. On ne sait pas encore quel rôle Kevin McHale entend donner à Ty Lawson, habitué à être un titulaire immuable à Denver. Mais que ce soit lui qui débute ou qu’il arrive en seconde lame derrière le pitbull Patrick Beverley, les Rockets possèdent désormais tout ce qu’il faut au poste de meneur entre un créateur et un défenseur acharné. Y aura-t-il un combo titulaire/back up de meilleure qualité la saison prochaine en NBA, si ce n’est à Golden State avec Stephen Curry et Shaun Livingston ? Pas sûr. Avec Lawson et Harden, le backcourt texan sera le premier depuis 2010 à compter deux des 10 meilleurs joueurs du classement des « win shares » (un calcul du nombre de matches qu’un joueur a fait gagner à son équipe).

Normalement, Dwight Howard sera apte

Blessé au dos et au genou, le pivot All-Star n’avait jamais aussi peu joué durant une saison (41 matches). Malgré un manque de compétition évident, il est parvenu à se montrer utile durant les playoffs pour aider James Harden à emmener l’équipe en finale de Conférence. Imaginez maintenant un Dwight Howard débarrassé de ses problèmes de santé et revenu à un niveau proche de celui qui était le sien à Orlando. Mine de rien, l’ancien joueur du Magic va fêter ses 30 ans en décembre et l’année semble bien choisie pour retrouver les Finales NBA ou, au moins, redevenir l’intérieur dominant qu’il était en Floride. Sa mission « oubliez que j’ai passé une année dramatique à Los Angeles » a plutôt bien fonctionné depuis son arrivée dans le Texas. Reste maintenant à passer la vitesse supérieure.

James Harden ne devrait pas baisser de pied

Pendant de longues semaines, il était bien compliqué de départager James Harden et Stephen Curry dans la course au titre de MVP. Le « Bearded One » avait ses partisans et leurs arguments tenaient la route : 27.4 points, 7 passes, 5.7 rebonds et 2 interceptions de moyenne, voilà des statistiques que peu de joueurs sont capables d’afficher dans la ligue. Mais au-delà des chiffres, c’est la constance et la détermination de l’ancien joueur d’OKC qui ont marqué les esprits. Même sa défense, tant décriée par la presse et parfois même par ses homologues (Ty Lawson, notamment…) a progressé et Harden n’est plus un aussi gros handicap que l’an dernier dans ce secteur. Désormais, c’est avec le statut de superstar que l’intéressé va débuter cette saison. La question ne se pose même pas pour savoir qui est le franchise player de cette équipe et on imagine mal James Harden se relâcher et faire une saison moyenne. Il continuera d’obtenir des fautes à foison et à prendre feu sur des séquences où les Rockets auront besoin de lui.  L’un de ses objectifs sera également de détrôner son ancien coéquipier Russell Westbrook au classement des meilleurs marqueurs. On espère pour cela que Lil B aura levé sa malédiction d’ici là…

Leur banc est bon

Si le 5 devrait s’articuler autour de Ty Lawson (ou Beverley), James Harden, Trevor Ariza, Terrence Jones et Dwight Howard, Kevin McHale a de quoi faire en sortie de banc. Entre l’hyper polyvalent Corey Brewer, l’intéressant KJ McDaniels, le vieux routard « Jet » Terry ou les intérieurs Donatas Motiejunas et Clint Capela, Houston peut parer à diverses situations. Surtout que le marché est encore ouvert et qu’un ou deux renforts ne sont pas à exclure.

Leur Draft a été bonne

Avec Sam Dekker et Montrezl Harrell, les Rockets ont passé une soirée presque inespérée. Les deux joueurs étaient attendus plus haut du fait de leurs qualités bien spécifiques (une versatilité offensive impressionnante pour l’ailier de Wisconsin et des qualités athlétiques au-dessus de la moyenne pour l’intérieur de Louisville). Lorsque l’on est contender, la Draft est rarement un vecteur de talents décisifs dans la conquête du titre. Avec ces deux atouts, les Rockets pourraient changer cette habitude puisqu’on imagine mal Dekker et Harrell croupir au bout du banc. Kevin McHale devrait leur donner une chance de s’exprimer au cours de la saison, même s’ils connaîtront probablement un peu la D-League chez les Rio Grande Valley Vipers.

Le roster actuel des Houston Rockets

Meneurs : Patrick Beverley, Ty Lawson, Jason Terry Arrières/Ailiers : James Harden, Corey Brewer, Trevor Ariza, KJ McDaniels, Sam Dekker Intérieurs : Dwight Howard, Terrence Jones, Clint Capela, Donatas Motiejunas, Montrezl Harrell
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