Jeremiah Fears dans les pas de Tony Parker et LaMelo Ball

James Borrego voit en Jeremiah Fears un futur grand meneur de NBA. Il le compare à deux grands joueurs qu'il a connu par le passé, Tony Parker et LaMelo Ball.

Jeremiah Fears dans les pas de Tony Parker et LaMelo Ball

Depuis le remplacement de Willie Green par James Borrego à la tête des New Orleans Pelicans, le club semble avoir remis les gaz sur l’un de ses jeunes cadres : Jeremiah Fears. Drafté en 7ᵉ position en 2025, le meneur/arrière de 19 ans incarne l’avenir de la franchise. Son temps de jeu et ses stats sont en nette progression avec plus de 15 points, 3 rebonds et 3 passes de moyenne.

Borrego ne se contente pas d’aligner Fears dans la rotation, il le place ouvertement sous le prisme de deux anciens protégés qu’il a coachés. Pour lui, le profil instinctif et entreprenant du rookie évoque Tony Parker et LaMelo Ball.

« Fears me rappelle Tony Parker, il n’a peur de rien », a-t-il lancé dans une discussion avec Clutchpoints, soulignant ce courage "sans peur" qui, combiné à un certain calme, avait fait le succès du Français.

« Nous en avons discuté, (Fears) et moi », a ajouté Borrego. « Je pense que tous les trois sont des scoreurs naturels. Ils sont arrivés en NBA avec ce don et c'est ce qui les rend exceptionnels. Parker l'a fait, LaMelo l'a fait. Leur instinct est de marquer, d'aller de l'avant et de créer du jeu. »

Borrego précise que l’objectif n’est pas de faire de Jeremiah Fears une copie, mais de lui offrir un cadre d’apprentissage clair. Un équilibre entre liberté offensive et discipline collective, entre créativité personnelle et rythme de jeu orchestré. Il insiste : la confiance est là, mais la patience aussi, le jeune meneur doit apprendre, progresser, mûrir.

« Il faut un équilibre entre trouver sa place et jouer au sein d'un système, tout en s'assurant de jouer vraiment collectif, à cinq », a précisé le coach. « Ce n'est pas toujours facile pour un débutant. LaMelo a parfois eu du mal. J'ai dû corriger cela, et ça a pris un certain temps. »

« Jeremiah Fears travaille plus dur que n'importe qui. »

Ce soutien se double d’une pression douce. Le coach sait que forcer la main à un jeune rookie peut être dangereux. Il mise donc sur le développement progressif, sur les repères, et sur le temps, comme il l’avait fait avec ses précédents jeunes talents.

« L'objectif est de trouver les meilleurs alignements pour l'équipe », a précisé Borrego. « Jeremiah est formidable. Il travaille plus dur que n'importe qui ici. En fin de compte, il va y arriver grâce à son éthique de travail, son talent, son assurance, sa confiance.

Mais l'apprentissage est long pour un meneur. C'est probablement le défi le plus difficile. Vous essayez de gérer le jeu, de gérer une équipe, tout en continuant à suivre votre instinct de basketteur. C'est beaucoup à gérer quand on a 19 ans. Ce jeune devrait être à l'université cette année, en première année. »

Le chantier est d’autant plus crucial que l’effectif des Pelicans souffre. Absences répétées, blessures, incertitudes. Ces trous dans le roster offrent des opportunités de jeu, mais impose aussi beaucoup de responsabilités. Jeremiah Fears est donc moins un rookie en stage qu’un pari capital, un pari qu’on lui laisse le temps de gagner.

« J'ai vu Tony Parker évoluer dans le bon sens. Cela lui a pris quelques années aux Spurs. Vous savez, Popovich était sur son dos jour après jour. Match après match », se souvient Borrego. « Parker n'a pas terminé tous les matchs. Avec LaMelo, j'ai adoré ce processus avec lui, prendre le temps, parler de la gestion du jeu. »

L’enjeu pour New Orleans dépasse le simple développement d’un joueur, il s’agit de poser les bases d’un renouveau. Si Fears confirme cette promesse de "feu intérieur + sang-froid", il pourrait devenir la figure d’un nouveau chapitre pour les Pelicans.

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