À l’approche de la nouvelle saison NBA, JJ Redick a livré un discours lucide sur son évolution en tant que coach des Los Angeles Lakers. En marge du match de pré-saison contre Golden State, perdu par les Purple and Gold, qui jouaient sans LeBron James, Luka Doncic et Austin Reaves, l’ancien shooteur a expliqué avoir passé une grande partie de l’été à faire le point sur sa première année à la tête d’une équipe NBA.
« J’ai passé beaucoup de temps après la saison avec mon coach de performance et fait beaucoup d’auto-réflexion. Je pense que la plus grande leçon pour moi est d’avoir la capacité de vraiment varier mon comportement correctement. Et de reconnaître que tout le monde n’est pas branché comme Kobe. Il faut rencontrer les joueurs là où ils sont. »
Cette déclaration en dit long sur l’état d’esprit du coach et sur le vestiaire qu’il dirige. Redick s’est rendu compte qu’il ne pouvait pas exiger de ses joueurs la même obsession pour le basket que celle qui animait Kobe Bryant, travailleur quasi maladif et colérique lorsqu'il ne trouvait pas le même stakhanovisme chez ses coéquipiers. Tous ne vivent pas, ne dorment pas et ne respirent pas basket 24h/24, et il a dû s’y adapter.
Maintenant, il y aura plus de management humain
L’ancien analyste d’ESPN, réputé pour sa rigueur intellectuelle et son approche méthodique du jeu, semble avoir compris qu’être un bon coach ne se résume pas à la qualité des systèmes ou à la précision des entraînements. Il s’agit aussi d’un travail d’équilibre : savoir quand pousser, quand relâcher, et comment s’adresser à des personnalités très différentes au sein d’un même groupe.
Pour Redick, ce deuxième acte sur le banc des Lakers s’annonce comme celui de la nuance. Après avoir voulu transmettre sa passion sans filtre lors de sa première saison, il apprend désormais à doser. Dans un groupe où tout le monde n’est pas un “obsédé du grind”, cette adaptation pourrait bien être la clé pour tenir la distance dans une saison NBA. Les adaptations sont quand même plus simples à envisager lorsque l'on a deux des meilleurs joueurs de la planète dans le roster...
