Kevin Durant : « Ce n’est pas la fin du monde »

En difficulté en ce début de saison, le Thunder, à l'image de KD refuse pour le moment de s'inquiéter.

Kevin Durant : « Ce n’est pas la fin du monde »
Alors que James Harden brille sous ses nouvelles couleurs et vient d'être élu joueur de la semaine à l'Ouest, le Thunder semble de son côté avoir du mal à digérer le transfert de son sixième homme qui a fait le bonheur d'OKC pendant trois saisons. Battus à deux reprises lors des trois premiers matchs, les hommes de Scott Brooks refusent pour le moment d'attribuer cette baisse de régime au départ de son barbu fétiche.Visiblement agacé par les critiques, Kevin Durant a de son côté dédramatisé la situation, estimant qu'il est encore trop tôt pour tirer des conclusions.
« Ce n’est pas la fin du monde. Nous sommes à 1-2 », a confié KD au Daily Thunder. « Il reste 79 matchs. Nous avons un long chemin à parcourir. Nous n’allons pas baisser la tête après chaque défaite et accuser le monde entier parce que nous avons perdu.  Ça fait partie du jeu. Nous devons rebondir. »
Le Thunder serait-il tout simplement encore en rodage ? Assassinés par un buzzer beater de Tony Parker avant de se faire dominer par le collectif d'Atlanta dimanche, les joueurs d'Oklahoma City ont en tout cas affiché moins de mordant en ce début de saison, notamment sur le plan défensif.
« Nous pourrions très bien être à 3-0. Nous menions de 11 points hier (dimanche) et nous n’avons pas su concrétiser. Nous étions devant de 3 points contre San Antonio et nous avons connu des moments d’absences dans le quatrième quart-temps. Ce n’est pas comme si tout était chamboulé et désynchronisé. Nous jouons ensemble, on fait bien tourner la balle, parfois nous défendons bien mais ça pourrait être mieux. Nous devons juste être plus vigilants en permanence. »
Et même s'il ne le reconnaît que du bout des lèvres, le départ d'Harden pousse aujourd'hui Kevin Durant et ses coéquipiers à modifier leurs plans. Scoreur dans l'âme, KD va désormais devoir prendre davantage le jeu à son compte certainement au détriment de Russell Westbrook, parfois brillant mais pas toujours assez lucide pour assurer une mène efficace. Objectif pour Durantula ? Orchestrer le jeu et mettre ses partenaires dans les meilleures dispositions pour relancer la machine OKC. Une mutation qui ne peut s'opérer sans transition et qui a pour le moment pollué son jeu, en témoigne un nombre inhabituel de pertes de balles (5,3 en moyenne sur les trois premiers matchs).
« Ça doit être la première année où je passe un peu plus le ballon et que je dribble davantage. Il faut que je trouve le bon équilibre pour savoir quand marquer ou quand faire la bonne passe. »
KD a par contre sérieusement augmenté ses stats de passes (6,7 sur les trois premiers matchs contre 2,9 en carrière). Une évolution qui peine pour le moment à s'avérer efficace. S'il est encore trop tôt pour tirer le signal d'alarme, le Thunder devra toutefois rapidement réagir pour ne pas se faire submerger par le doute et voir le fantôme de James Harden planer au dessus de la Chesapeake Arena. En attendant, Kevin Martin, censé remplacer le Sixth Man of the Year 2012, commence à prendre ses marques. C'est déjà un bon signe pour OKC, qui offensivement, ne pourra pas s'appuyer uniquement sur le tandem Durant-Westbrook.