« Je me cherche en attaque », témoigne le joueur au Plain Dealer. « On a joué dix matches. Tout le monde savait que l’on aurait des sacrifices à faire. Il y a bien un moment où nous aurons besoin d’un scoreur au poste bas et d’un shooteur extérieur. »On sent tout de même une certaine frustration. Mais cette attitude – et les difficultés rencontrées – sont justifiées. Kevin Love cherche encore sa place au sein de l’effectif. Comme Chris Bosh l’a fait avec le Heat, il doit apprendre à passer du statut de star et première option en attaque à celui de lieutenant de luxe. Le jeu offensif des Cavaliers ne passe par lui. Au contraire, on a même le sentiment qu’il n’est pas assez servi. En réalité, l’ailier-fort dispose tout de même de 13 tirs par rencontre. Bosh tentait sa chance à 13,7 reprises lors de sa première saison avec Miami. Les deux situations se ressemblent. Disons plutôt que les qualités de Love sont mal exploités. Son aptitude à rentrer des tirs de loin est connue de tous mais les Cavaliers ont tendance à abuser du tir extérieur. Presque la moitié des tirs tentés par la star le sont au-delà de la ligne à trois-points. Du coup, son adresse globale est en chute libre (de 45,7% l’an passé à 38,9% depuis le début de la saison). Kevin Love n’est pas servi dans les bonnes conditions en attaque. Il est un meilleur joueur dos au panier que Chris Bosh (même lorsque celui-ci jouait à Toronto) et les Cavaliers devraient profiter de ses qualités au poste bas pour libérer des espaces aux shooteurs de Cleveland (et les mettre ainsi dans le rythme). Il ne prend que deux tirs en moyenne dans le quatrième QT, moment où la gonfle est essentiellement concentré dans les mains de LeBron James et Kyrie Irving.
« Je suis venu ici pour gagner. On va trouver une solution, ça va aller », assure l’intéressé.Il n’empêche que pour gagner encore plus de matches, les Cavaliers feraient bien de s’appuyer un peu plus sur Kevin Love.