La NBA à Londres, vue de l’intérieur !

Nous avons eu la chance d'être à Londres pour assister au match NBA entre les New York Knicks et les Washington Wizards. Une superbe expérience.

La NBA à Londres, vue de l’intérieur !
O2 Arena, Londres. Nous voilà déjà dans l’ambiance une fois sortis des escalators de la station de North Greenwich. On aperçoit des maillots des Knicks, en grand nombre, des Wizards et même des Lakers ou des Sixers. Parce que plus qu’un match de saison régulière organisé sur le sol européen, désormais une tradition, c’est un véritable fête du basket pour tous les passionnés d’un continent, habituellement contraints de se réveiller en pleine nuit pour regarder jouer leurs équipes favorites. Des grandes affiches des joueurs de New York et Washington sont placardées aux murs qui mènent au complexe sportif. Et au loin, en pleine lumière, l’O2 Arena, théâtre d’une rencontre du plus grand championnat du monde ce soir-là. Invités par Parions Sport, nous avons la chance d’être là. FDJ, qui vient de signer un partenariat exclusif avec la NBA, a aussi convié d’autres acteurs de la communauté basket mais aussi des parieurs, récompensés pour leurs pronostics. Pour eux comme pour nous l’occasion de vivre une expérience unique, en immersion dans l’atmosphère si particulière d’un match de basket américain. Le premier constat c’est que, franchement, l’O2 Arena claque. En entrant, on se dit qu’ils ont construit une salle au beau milieu d’un centre commercial. Puis on se rend compte que c’est vraiment le cas. On répète : ils ont construit une salle au milieu d’un centre commercial. Imaginez la scène. Chaud. On y trouve donc des magasins en pagaille, les plus grandes marques mais aussi des bars et même un bowling. Un bowling ! C’est dans l’un des restaurants de l’arène que nous avons rendez-vous avec un invité un peu spécial, hôte de la NBA pour le coup. Shawn Marion est tranquillement posé à une table quand nous pénétrons dans le salon VIP de l’All Bar One. Détendu, l’ancien All-Star prend le temps de discuter avec tous ceux présents au buffet. Il tape même des petits pas de danse entre deux conversations. Il révèle à notre confrère de @ATLHawksFR que Boris Diaw est exactement comme on peut l’imaginer au quotidien : posé, à la cool. Même constat pour Marion, qui joue bien son rôle d’ambassadeur de la ligue. Chacun prend sa photo souvenir, histoire d’immortaliser le moment. On n’a beau ne pas être une groupie, ce n’est pas tous les jours que l’on croise un champion NBA. Mais ce n’est que le début. Direction la salle, pour être encore plus près du « game ». Et même au centre du terrain, plus précisément. On y retrouve Marion pour une photo de groupe avec une partie de la délégation FDJ. Pendant ce temps, Bradley Beal répète ses step-backs. Et il les enchaîne. C’est toujours assez impressionnant d’assister aux séances d’échauffement des joueurs pros. Déjà parce que l’on réalise à quel point ils sont grands (et massifs pour certains). Ensuite parce qu’ils ne ratent pas un tir. Beal, en tout cas, c’est ficelle sur ficelle à l’entraînement (spoiler : ce n’était pas le cas pendant le match). Pas pressés de rejoindre nos places, on reste sur le bord du parquet pour assister au spectacle. Les joueurs des Wizards – Ian Mahinmi, Markieff Morris – puis des Knicks défilent donc devant nos yeux pendant que les footballeurs anglais d’Arsenal et des autres clubs londoniens prennent place à nos côtés. On a même eu le droit à une représentation des cheerleaders… avant de croiser Latrell Sprewell et George Muresan. Cinq minutes avant l’entre-deux. Il est temps d’aller s’assoir. Pas beaucoup plus loin, juste un peu plus haut. Quelques sièges plus loin, les représentants de @KnicksFr et de @WizardsFrance ont déjà commencé à se chambrer. Ça se lève sur les dunks. Des vannes fusent après des crossovers. Mais pour l’instant, c’est Luke Kornet qui fait le show. L’intérieur new-yorkais enchaîne les trois-points pour donner jusqu’à 19 points d’avance à son équipe. C’est sûr que niveau basket, on est loin d’une confrontation entre les Warriors et les Raptors. Mais un match NBA, c’est justement plus que le sport. On a beau le savoir, c’est en étant dans la salle que l’on se rend vraiment compte de tous les à-côtés. Les jeux (sérieux, ils font exprès de faire participer des mecs pas doués pour jouer au « morpion » ? Les gars n’ont pas eu d’enfance ou quoi ? Ils faisaient quoi au collège ? Pas un seul capable d’avoir une technique correcte !), les shows, les burgers à 15 livres, 18 avec boisson, les produits dérivés balancés dans la foule, les caméras… on a même eu le droit à une cinquantenaire déchaînée qui a dansé comme si sa vie en dépendait quand elle était diffusée sur l’écran géant. Bonne ambiance. Une dédicace aussi aux deux gamins qui ont essayé pendant TOUTE la rencontre d’attirer l’attention de Frank Ntilikina. Ils lui avaient fait une belle pancarte avec une couronne (pour le « French Prince ») et un drapeau français. Il ne les a pas calculés une seule seconde. Parce que le sophomore des Knicks est concentré à chaque temps mort. C’était sympa de pouvoir le jauger en « vrai ». Il a eu du temps de jeu mais il a manqué de réussite : 1 sur 7 aux tirs. Il a marqué son premier trois-points avant de rater toutes ses tentatives par la suite. Au final, on se demande s’il ne devrait pas travailler son dribble pour être plus à l’aise en attaque. Faire plus de différence et se créer plus d’espaces. Là, à chaque fois qu’il touchait le ballon, Brown Jr venait lui coller une pression défensive et le Français peinait à s’en défaire. Donc il lâchait la gonfle. Le match a fini par s’emballer avec le retour de Washington en deuxième mi-temps. Et le réveil de Bradley Beal. De quoi enchanter les parieurs qui avaient misé sur une performance à au moins 29 points de l’arrière All-Star (il a fini à 26 en ratant sa dernière tentative à trois-points). Mais c’est surtout la foule qui s’est enflammée. Des supporters des Wizards, sortis de nulle part – on entendait que ceux des Knicks jusqu’alors –, se sont mis à encourager leur équipe à chaque possession. Et c’est à un peu plus de quatre minutes de la fin du match qu’Otto Porter Jr a redonné l’avantage aux siens (92-91). C’était la folie à partir de là. Chaque camp a repris l’avantage attaque après attaque. Ou presque. Avec des paniers décisifs en pagaille, dont un énorme trois-points d’Emmanuel Mudiay (97-98). Les Knicks étaient en bonne position pour gagner. Les Wizards ont marqué entre temps. Puis Noah Vonleh a redonné un point d’avance à New York. Avec un O2 Arena debout pour une ultime possession en sortie de temps mort. Chacun retenait son souffle. Et Thomas Bryant a délivré les siens avec un dernier layup… contré… mais en phase descendante ! On a même eu le droit au replay. Mais le panier était bel et bien validé, Allonzo Trier a renvoyé le cuir alors que ce dernier redescendait. Les quatre dixièmes rajoutés au chrono ont permis à Mudiay de prendre un dernier tir casse-croûte. Une prière comme on dit. Victoire des Wizards, in-extremis. Avec une belle fin de partie à suspense. La salle se vide petit à petit. Pendant ce temps, Adam Silver discuterait déjà d’un match organisé en France, à Paris, l’année prochaine. Ce serait une très belle récompense pour un public de l’hexagone qui vibre vraiment pour la NBA. Ce serait aussi l’occasion pour nous d’être encore plus dans le game.