Pourquoi les Lakers peuvent vraiment rater le play-in

Neuvièmes à l'Ouest, les Los Angeles Lakers ont des vraies chances de ne même pas terminer la saison dans le top-10 de leur Conférence.

Pourquoi les Lakers peuvent vraiment rater le play-in

Il n’y pas d’honneur à frapper un homme déjà à terre mais permettez-nous encore une fois de tirer la sonnette d’alarme de porter votre attention sur les Los Angeles Lakers une fois de plus. Bon, tout le monde semble avoir compris que la franchise traversait une période vraiment difficile. Mais les plus optimistes espèrent peut-être encore un beau parcours en playoffs suite au retour d’Anthony Davis (si seulement il revient).

Notre message se veut plutôt pessimiste justement. C’est même tout l’inverse : la question, c’est justement de savoir si les Angelenos vont atteindre les playoffs… ou même le play-in ! Ce scénario catastrophique – finir en dehors du top-10 de la Conférence Ouest donc – peut paraître un brin sensationnaliste (ou pute-à-clic, vous décidez du terme) mais il est finalement complètement crédible.

LeBron James et ses coéquipiers ne comptent que deux victoires de plus que les San Antonio Spurs, onzièmes. Sachant qu’ils sont déjà dans le viseur des New Orleans Pelicans, dixièmes avec un succès de moins que les Californiens. Il reste entre 12 et 13 matches à disputer pour chaque équipe. Mathématiquement, c’est évidemment jouable.

Surtout que la dynamique n’est vraiment pas en faveur des hommes de Frank Vogel. Ils n’ont gagné que 2 matches sur 11 depuis la reprise après le All-Star Weekend. Les deux matches au cours desquels James a marqué 50 points. C’est visiblement devenu la condition sine qua none pour repartir avec la victoire. C’est triste.

Les Lakers sans les 50 points de LeBron James, c’est zéro

Les Pelicans et les Spurs ne sont pas des foudres de guerre mais ils s’en sortent un peu mieux. Surtout, ils ont une vraie motivation : New Orleans est désespérément en quête de playoffs et San Antonio peut offrir une dernière qualification à Gregg Popovich avant une éventuelle retraite.

Les Lakers sont aussi censés jouer avec un sentiment d’urgence. Mais ce n’est absolument pas le cas. Le « body langage » de ce groupe est absolument honteux. Aucune envie, aucune réaction. Un Russell Westbrook complètement perdu et en souffrance. Un LeBron James qui râle tout le temps, souvent pour rien, qui ne revient plus en défense et qui s’est clairement tourné uniquement vers le scoring. Des joueurs sans âme autour.

Non seulement ils sont sur une mauvaise période mais en plus ils ont abandonné. Et ils se retrouvent donc à la portée de leurs adversaires. Surtout que, et c’est le dernier point, le calendrier ne leur ait vraiment pas favorable. Hormis Washington et Oklahoma City, les Lakers vont avoir un paquet de matches difficiles. Notons qu’ils sont absolument capables de perdre aussi contre les Wizards et le Thunder.

Mais ils vont donc affronter les Raptors et les Cavaliers à l’extérieur, les Sixers à domicile avant de partir pour un mini road-trip où ils défieront les Mavericks, le Jazz et les Pelicans dans un match à grand enjeu. Des Pelicans qu’ils vont recevoir ensuite, ainsi que les Nuggets avant d’aller jouer contre les Suns, les Warriors et à nouveau les Nuggets à l’extérieur. Ça s’annonce compliqué. Surtout que leurs concurrents directs ont des plannings plus abordables.

Au final, manquer le play-in serait la conclusion logique d'une saison bien dégueulasse. Mais ça ferait évidemment tâche au vu des ambitions immenses affichées par la franchise au coup d'envoi de la saison.