Quand le Heat a échangé en janvier 2024 Kyle Lowry + un premier tour protégé 2027 contre Terry Rozier, beaucoup y ont vu un pari séduisant : un arrière capable d’apporter du scoring, de l’énergie, et de relancer les ambitions de Miami.
Mais voilà, en 2025, l’affaire explose. Rozier est dans le collimateur des autorités fédérales pour des accusations de paris sportifs illégaux datant de 2023 quand il jouait chez les Hornets. Un match suspec (9 minutes jouées, 5 points) a alerté des sociétés de surveillance des paris. Résultat : enquête du FBI, arrestation, et mise en congé sans solde du joueur.
Quand les équipes discutent un trade, elles doivent échanger des informations « matérielles » : contrats, état de santé, assurances… mais pas nécessairement les enquêtes en cours.
Des sources internes rapportent que le Heat ignorait totalement l’enquête en cours au moment de l’échange. Pour eux, et pour l’image de la franchise, c’est une vraie arnaque, une transaction réalisée dans un flou qui aujourd’hui se traduit par un énorme passif, sportif mais surtout au niveau de l'image.
Le manuel des opérations de la NBA exige la divulgation de toute « information matérielle » lors d’un trade. Mais il n’est pas explicite sur le type de matériel. Un dossier intérieur, sans condamnation, n’est pas forcément concerné.
Dans ce cas, la question se pose : l’enquête en cours estimée "suspecte" constitue-t-elle une information suffisamment importante pour alerter l’acquéreur ? Pour plusieurs dirigeants NBA, c’est une zone grise. L’un évoque "un mauvais signal envoyé par la ligue et la franchise cédante".
Que peut faire Miami maintenant ?
Le Heat pourrait déposer une plainte contre le trade, mais les insiders pensent qu’ils n’ont aucune chance de la gagner. Le mécanisme d’échange et les règles en place, combinés au fait qu’aucune violation n’avait été retenue par la NBA à l’époque, compliquent tout recours.
Concrètement, le trade reste valide. Mais le coût, en termes d’image, de confiance des fans, et de fragilité autour du roster, pourrait être bien plus lourd qu’un simple geste sportif.
Le dossier Rozier a mis en lumière un talon d’Achille du marché des transferts NBA. Tant que le joueur n’est pas coupable, rien n’oblige réellement à tout dire. Et quand la vérité éclate, c’est la franchise acquéreuse qui se retrouve piégée.
Dans ce contexte, l’échange Lowry - Rozier apparaît aujourd’hui non comme une opportunité ratée… mais comme une erreur de jugement, voire un risque assumé qui pourrait coûter cher au Heat sur le long terme.
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