Pendant l’immense majorité de sa carrière, LeBron James n’a pas été un simple joueur : il a été le King. Le monarque incontesté de toutes ses équipes. Sa voix était respectée et entendue. Toutes les décisions passaient par lui. Tous les choix lui étaient communiqués en avance. Toutes les grandes manœuvres nécessitaient sa validation. Il disposait d’un traitement privilégié accordé à l’élite des superstars.
Aux Los Angeles Lakers, ce règne a longtemps perduré depuis son intronisation en 2018. Toujours prête à chouchouter les stars, la franchise californienne a souvent chamboulé ses plans pour satisfaire les volontés de LBJ. Il a été impliqué, écouté et satisfait à plusieurs reprises. Son sceau a été apposé pour les arrivées d’Anthony Davis et de Russell Westbrook.
Mais depuis quelques mois, le vent du pouvoir a tourné. Les Lakers ont déniché une nouvelle superstar. Plus jeune. Le prince Luka Doncic. Et ils se sont mis à rêver d’un futur brillant sur le long terme avec un nouveau roi. Quitte à oublier le court terme. Quitte à passer James au second plan...
Les Lakers ont placé Doncic sur le trône
Dans un long papier, ESPN revient sur la transition effectuée par les Lakers entre James et Doncic. Et une anecdote symbolise ce changement d’ère : le 3 mai dernier, quatre jours après l’élimination en Playoffs face aux Minnesota Timberwolves (1-4), les Lakers ont organisé un dîner pour préparer l’avenir.
Autour de la table : le grand patron Rob Pelinka et le coach JJ Redick, puis Doncic et sa représentante Lara Beth Seager. James ? Non, il n’a pas été convié. Par le passé, c’est pourtant lui qui avait le droit à cette présentation royale dans un grand restaurant californien pour le rassurer sur les projets de la franchise. Mais désormais ce privilège ne lui ait plus réservé...
Et cet exemple n’est pas anodin. A travers cette invitation, les Lakers se sont évertués à séduire le Slovène. En lui envoyant un message clair : il est désormais le visage et l’atout numéro 1 à Los Angeles pour les années à venir. L’ancien Madrilène représente d’ailleurs la priorité de l’été pour l’équipe, qui souhaite absolument le prolonger.
A partir du 2 août, il sera éligible à une prolongation. Et les Lakers sont prêts à accepter ses conditions. 233 millions de dollars sur 4 ans ? C’est oui. 160 millions de dollars sur 3 ans pour favoriser un contrat plus important par la suite ? C’est oui. Los Angeles se montre prêt à tous les efforts pour le verrouiller et ainsi éviter de le voir sur le marché l’été prochain (en déclinant sa player option). Des efforts bien évidemment appréciés par le clan Doncic.
"L'équipe dirigeante des Lakers a été incroyablement accueillante et a soutenu Luka depuis notre arrivée à LA. Nous avons passé beaucoup de temps à discuter et à apprendre à nous connaître au cours des derniers mois, et nous avons établi une solide relation de travail. C'est en travaillant ensemble que l'on gagne des titres. Nous partageons tous le même objectif", a d’ailleurs commenté Seager.
Ce dîner autour de Luka Doncic était un premier message envoyé à LeBron James. Et le second a été encore plus tranchant...
🎙️ Comment faire des Lakers un prétendant au titre ?
LeBron James, un King sans couronne...
Comme tout le monde le sait, l’ex-joueur des Cleveland Cavaliers a activé sa "player option" à 52,6 millions de dollars pour rester aux Lakers cet été. Un choix accompagné par une communication très étonnante de la part de son agent, Rich Paul.
"LeBron veut jouer pour viser le titre. Il sait que les Lakers construisent pour l'avenir. Il le comprend, mais tient à avoir une chance réaliste de tout gagner. Nous apprécions beaucoup le partenariat que nous avons depuis huit ans avec Jeanie (Buss) et Rob (Pelinka). Et nous considérons les Lakers comme une partie majeure de sa carrière.
Nous comprenons qu'il est difficile de gagner maintenant tout en préparant l'avenir. Nous voulons évaluer ce qui est le mieux pour LeBron à ce stade de sa vie et de sa carrière. Il veut que chaque saison qu'il lui reste compte, et les Lakers le comprennent, le soutiennent et veulent ce qu'il y a de mieux pour lui", a fait savoir Paul.
Pourquoi rester et faire passer ce message ? Cette sortie médiatique a provoqué un véritable feuilleton au cours des dernières semaines. LBJ peut-il demander son départ des Lakers ? Un trade est-il possible ? Un buy-out ? Toutes les rumeurs ont circulé. Et beaucoup ont considéré qu’il s’agissait d’un coup de pression pour forcer Los Angeles à être compétitif sur le court terme.
Selon ESPN, sur le marché, l’effet a été négatif. Initialement séduit par la perspective de rejoindre les Lakers, Brook Lopez, agent libre, a été refroidi par cette situation autour de James. Et il a donc décidé de rejoindre les Clippers...
Du coup, pourquoi réaliser cette communication ? Car le King a visiblement mal vécu la transition trop brutale opérée par les Lakers. Une destitution silencieuse... D’après plusieurs sources, James n’a pas apprécié le manque de nuance des dirigeants californiens. Et surtout le manque de reconnaissance.
Contrairement à Doncic, il a choisi de venir à Los Angeles. Et il l’a fait après la pire période de l’histoire de cette formation : 5 années sans Playoffs. Puis en 2019, LeBron a redoré le blason de cette équipe avec une titre NBA. Par rapport à son implication, il aurait aimé un plus grand respect.
Car avant l’intervention de Paul, les Lakers ont pris une décision forte : ils n’ont absolument rien proposé au vétéran de 40 ans. Sur cette intersaison, Los Angeles n’a pas approché LBJ pour lui faire signer un nouveau contrat.
Il s’agissait pourtant d’un rendez-vous habituel entre les deux camps. Tous les étés, ils discutaient d’une prolongation pour une année, plus une seconde en option. Cette fois-ci, Los Angeles lui a proposé un silence assourdissant. Avec une date d’expiration : la fin de son bail au terme de la saison 2025-2026.
Pour la première fois de sa carrière, LeBron James n’est plus au contrôle. Il n’est plus le maître du jeu. Une équipe a délibérément choisi de laisser entrer dans sa dernière année de contrat. Sans réaliser la moindre démarche pour tenter de le retenir. Un scénario inconnu pour le King. Et une nouvelle réalité difficile à digérer.
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Et maintenant ?
Toujours d’après ESPN, LeBron James n’a pas été surpris par cette décision. Car elle s’inscrit dans la dynamique de l’évolution de la relation entre les Angelenos et lui. Depuis l’arrivée de Doncic, LBJ a senti un grand changement dans la gestion des Lakers. Avec plusieurs évènements qui ont accentué la frustration du natif d’Akron :
- Il n’a pas été prévenu du trade de son ami Anthony Davis. Pour garder le secret d’un tel deal, il a cependant compris - et pardonné - le choix des Lakers.
- Il a mal pris la volonté des Lakers de satisfaire immédiatement Doncic avec le trade - annulé ensuite - de Mark Williams. Alors qu’il demandait, avec AD, le recrutement d’un pivot depuis des années.
- Et il n’a donc pas reçu une offre de prolongation cet été.
Et désormais, une question se pose : quel avenir pour un James déchu ? Au cours des dernières semaines, il a multiplié les allusions concernant les Cleveland Cavaliers. Est-il prêt à envisager un retour chez lui pour finir sa carrière et s’éloigner des Lakers ? "Rien de ce que fait LeBron n'est une coïncidence", a précisé une source.
Mais dans l’immédiat, il semble difficile d’envisager un trade dans l’Ohio. Ou même un buy-out. Visiblement une seule équipe pense à approcher les Lakers pour un trade : les Golden State Warriors. Après une première tentative, sans succès, en février 2024, les Dubs se montrent toujours intrigués par la possibilité d’associer Stephen Curry à LBJ. Cependant, un accord reste complexe à trouver. Puis James, avec sa "no-trade clause", a aussi son mot à dire.
En repoussant - encore et encore - son déclin sportif, LeBron James pensait avoir le droit à un règne quasiment éternel aux Lakers. Mais le temps finit toujours par reprendre ses droits. Et même les plus grands monarques finissent par se faire remplacés. A Los Angeles, un nouveau roi a été fraîchement couronné. Sans aucune possibilité d’un retour en arrière.
Détrôné, le King doit désormais apprendre à régner dans l’ombre à LA. Ou tirer sa révérence sous une autre bannière...

Au final, ses équipes ne lui ont jamais demandé son avis sur le management parce qu'elles pensaient qu'il était pertinent, mais simplement pour préserver son égo en tant que franchise player. Et forcément, quand il arrive à un stade ou on sait qu'il ne va pas porter une équipe au titre, il est évident que l'équipe ne va pas faire ce qu'il veut.
Le move simultané d'envoyer un message passif-aggressif via son agent, et de prendre son option à +50M, à quel moment il peut penser qu'il va "gagner" en terme d'image avec ça ? Je suis pas du genre à reprocher à un gars de prendre l'argent s'il en a le droit (cette PO était dans son contrat), mais il faut en assumer les conséquences. On est en train de débattre du bien fondé pour OKC d'avoir mis le paquet sur Jdub et Holmgren qui ont 23 et 24 ans et vienne de gagner le titre, alors évidemment quand un garsde 40 piges qui a commencé son déclin (même s'il reste très fort) pèse plus d'un tiers du cap, on va pas espérer que son équipe fasse des folies sur le marché.
Après y a un truc qui je pense doit être pesant sur lui, c'est de voir qu'il perd de l'influence alors qu'on continue de lui attribuer et de le responsabiliser dans des trucs sur lesquels il n'a plus aucune prise. Par exemple tout le monde croyait qu'il avait validé le trade d'AD, et je pense qu'il est normal qu'il veuille qu'on sache que non. Mais la manière de communiquer là dessus està côté de la place.
L'exemple sur Mark Williams est édifiant. Il voulait un pivot, donc après qu'AD soit tradé, il devrait vouloir encore plus un pivot. Mais non, il est vexé parce qu'ils vont pas chercher le pivot au moment ou c'est lui qui l'a demandé. Ca va dans le sens de l'idée que sa vision du management, c'est donner à la star les assets qu'il demande, et non construire un groupe cohérent en fonction des besoins de l'équipe.
LBJ pourrait tout simplement prendre sa retraite. Il n'aura jamais l'aura de MJ et ne laissera jamais le même héritage non plus.
D'habitude il suffisait qu'il pleurniche un peu pour que les fans le soutiennent et que les journalo-kendrickperkinsiens nous expliquent que, quand même, il a un peu raison de pleurnicher.
Au final il finissait par obtenir ce qu'il voulait même contre tout bon sens (genre Westbrook)
C'est fini. Fin du spectacle, le cirque Pinder fait tomber le rideau. Bon seum mon Tibo, prend soin de toi
Vu son niveau, je le comprends mais savoir s’arreter fait parti de la bonne gestion d’une carriere
Ce qui est plus gênant c'est d'essayer de responsabiliser les autres de ses propres choix en croyant que ça ne va pas se voir.
Lebron court après une chimère, MJ a tellement transformé le monde du basket que c’est impossible de le rattraper !
Maintenant, ça reste un jouet extraordinaire mais il a tellement perdu trop perdu !
La défaite en finals contre les Mavs, celle ci fait vraiment tache !
18 pts de moyenne, un match à 8 pts (il est actuellement 1289 matchs de suite à au moins 10 points, série en cours depuis le 5 janvier 2007), des fins de rencontres catastrophique !
Les autres défaites, il était à son niveau.
Kobe, KAJ, Magic, Bird ont aussi perdu en Finales, beaucoup pour certains, (et fait des séries où ils n'étaient pas au niveau).