Les 16 « Real MVP » de l’Eurobasket

Avant de passer à la phase finale de l'Eurobasket, voici les 16 joueurs encore qualifiés qui ont brillé et fait briller leur pays.

Les 16 « Real MVP » de l’Eurobasket

On connaît les 16 équipes qualifiées pour les huitièmes de finale de l'Eurobasket 2022. Chacune d'entre elles a été portée par un joueur un peu plus précieux et décisif que ses camarades. Voici les "real MVP" de ce tournoi à l'heure qu'il est.

Luka Doncic (Slovénie)

Quelle incroyable surprise... Luka Doncic n'est pas venu en Allemagne pour faire du tourisme - sinon il serait rapidement rentré à Dallas - mais bien pour mener son pays vers un back to back. Avec 28.4 d'évaluation, des moyennes à 26.6 points, 7.6 rebonds et 6.8 passes, un match historique à 47 points contre les Bleus, des actions folles en pagaille et une première place décrochée dans le groupe de la mort, le contrat est pour le moment rempli. S'il continue sur cette cadence, il faudra se lever de bonne heure pour l'empêcher d'être MVP du tournoi.

Le tableau est bon pour Doncic et la Slovénie, qui affrontent la Belgique en huitièmes, avant d'hériter du vainqueur d'Ukraine-Pologne. Le premier vrai danger arrivera en demi-finale, où la Serbie et la France espèrent être au rendez-vous pour calmer l'insolence du virtuose de Dallas.

Le panier fou de Luka Doncic contre les Bleus sous tous les angles

Giannis Antetokounmpo (Grèce)

Lui non plus n'a pas raccourci ses vacances pour rien. Le Greek Freak a roulé sur tout ce qui bougeait et a guidé la Grèce vers un sans faute dans le groupe C, tout en prenant un match de repos pour des obligations contractuelles. Certes, ce n'était clairement pas la poule la plus relevée de cet Eurobasket, mais Giannis n'était pas non plus obligé de tourner à 33.8 d'évaluation, 25.5 points et 9 points de moyenne à 67.3% à deux oints, en claquant plusieurs dunks de sourd par match...

Le double MVP est clairement en mission pour vivre sa première vraie belle campagne avec la Grèce. Prochaine étape : la République tchèque en huitièmes de finale avant, possiblement, un choc face à l'Allemagne devant un public local surchauffé.

Lauri Markkanen (Finlande)

Le "Finnisher" a appris son trade vers Utah au beau milieu de cet Eurobasket. Pas trop perturbé, Markkanen a gardé la tête froide pour guider son équipe nationale vers la deuxième place du groupe D derrière la Serbie. Sans l'ancien joueur des Bulls et des Cavs, les Suomi ne seraient pas allés bien loin, lui qui tourne à 24.8 points, 7.4 rebonds à 48.6% d'adresse globale et quasiment 42% à 3 points.

Ce ne sera pas simple contre la Croatie en huitièmes de finale, mais pas sûr que les coéquipiers de Bojan Bogdanovic aient ce qu'il faut pour freiner l'allure de Lauri Markkanen.

Alperen Sengun (Turquie)

Lui aussi on l'avait choisi comme maillon fort de la Turquie dans ce tournoi, malgré la présence de joueurs NBA plus expérimentés comme Cedi Osman ou Furkan Korkmaz. Il y a eu des remous autour de la sélection durant cette phase de poule (l'incident déplorable contre la Géorgie et l'humeur massacrante d'Ergin Ataman contre l'organisation) mais le plus intéressant dans cette campagne turque est bel et bien l'explosion d'Alperen Sengun.

Le jeune pivot des Rockets fait admirer son footwork et ses mains en or depuis le début du tournoi. Sengun est le meilleur marqueur (18.2 points) et rebondeur (8.8 rebonds), mais aussi le troisième meilleur passeur (2.6 assists) de l'équipe. Plus on avance dans la compétition, plus l'intérieur de 20 ans semble à son aise et en mesure de sortir un récital à chaque rencontre. Les Bleus sont prévenus qu'il est aujourd'hui le danger principal de leur adversaire en huitièmes de finale, la Turquie ayant terminé deuxième du groupe A derrière l'Espagne.

Jonas Valanciunas (Lituanie)

Pour le coup, on avait plutôt imaginé que le joueur le plus en vue côté lituanien serait Rokas Jokubaitis, mais le jeune meneur est clairement dans le siège passager derrière ses vétérans. Jonas Valanciunas a contribué à éviter la catastrophe pour la Lituanie après trois défaites inaugurales, en sortant un double-double de moyenne (18.4 points, 11.4 rebonds) et une évaluation bien salée (25).

Lors du combat contre l'Espagne en huitièmes de finale, Valanciunas sera théoriquement à nouveau l'intérieur le plus dominant de la rencontre et il n'est pas sûr que la Roja ait énormément de choses à lui opposer en défense. L'intérieur des Pelicans devrait pouvoir continuer son chantier.

Nikola Jokic (Serbie)

On a parlé des deux cracks Giannis et Luka en début d'article, mais il ne faudrait quand même pas oublier le troisième larron. Nikola Jokic, double MVP en titre en NBA, excusez du peu, fait un tournoi de haut niveau sans avoir besoin de forcer son talent. Le Joker ne joue que 24 minutes par match, mais a trouvé le moyen de tourner à 19.6 points, 9.4 rebonds et 4.4 passes de moyenne avec une évaluation de 29.8...

La Serbie a préchauffé dans le tranquille groupe D et c'est à partir de maintenant que l'on devrait voir si cette équipe est du métal dont on fait les champions d'Europe. Spoiler : oui, notamment parce que Nikola Jokic n'a même pas encore eu à se donner à 100%. Après avoir probablement géré l'Italie en huitièmes, les Serbes seront opposés au vainqueur de France-Turquie et c'est un euphémisme de dire qu'on n'attend pas cette hypothétique affiche avec beaucoup d'optimisme.

Guerschon Yabusele (France)

En dehors du dernier match contre la Slovénie qu'il a manqué à cause d'un pépin physique, le "Dancing Bear" a sans doute été le joueur français le plus régulier et tranchant depuis le début de la compétition. On avait déjà pu observer sa montée en puissance aux Jeux Olympiques et le voilà désormais parmi les cadres, grâce à des performances pleines d'énergie, de combativité et d'efficacité.

Rudy Gobert a les stats les plus ronflantes du groupe, c'est une évidence, mais sans l'impact et l'adresse de l'intérieur du Real Madrid, pas sûr que les Bleus se seraient qualifiés aussi sereinement dans ce groupe relevé. Yabusele tourne à 14.8 points et 4.3 rebonds de moyenne, à 55.9% (et 55.6% à 3 points en en prenant deux par match). Son apport sera essentiel contre la Turquie en huitièmes et, espérons-le, au-delà.