Les 16 « Real MVP » de l’Eurobasket

Avant de passer à la phase finale de l'Eurobasket, voici les 16 joueurs encore qualifiés qui ont brillé et fait briller leur pays.

Les 16 « Real MVP » de l’Eurobasket

Willy Hernangomez (Espagne)

On avait senti que l'un des deux frangins Hernangomez serait l'élément principal de la Roja cette année au vu de la composition du groupe. Il se trouve que c'est l'aîné, Willy, qui a fait le plus de dégâts dans le groupe A. En dehors du gros loupé contre la Belgique, l'Espagne a tenu son rang et la première place de la poule, notamment parce que l'intérieur des Pelicans se fait respecter dans la peinture.

Avec 15.4 points, 7.4 rebonds et la meilleure évaluation moyenne (19.4) de son équipe, le frère de Juan "Bo Cruz" Hernangomez tient la forme et assure la relève pour cette compétition sans aucun Gasol dans le groupe. Un challenge de taille l'attend néanmoins en huitièmes, avec la Lituanie et sa paire de babars Valanciunas-Sabonis.

Franz Wagner (Allemagne)

On avait déjà senti qu'il serait important en début de compétition en choisissant de le mettre en avant plutôt que Dennis Schröder dans notre liste des joueurs qui allaient marquer l'Eurobasket. On a bien fait. Wagner est bien l'élément-moteur que l'on pressentait pour l'Allemagne, qualifiée avec brio et en deuxième position du groupe B grâce notamment aux 16 points de moyenne et à l'adresse énorme de l'ailier du Magic. Wagner shoote à 53.6% en global et à 50% à 3 points depuis le début du tournoi, son premier en A avec son pays. La pression de devoir performer en tant que pays hôte ? Le garçon ne connaît pas.

16 points et 4 rebonds de moyenne avec des pourcentages effarants (53.6% en global, 50% à 3 points !) pour un premier tournoi international, qui plus est avec la pression du pays hôte.

Simone Fontecchio (Italie)

L'Italie n'a pas fait grand bruit et s'est qualifiée sans briller dans le groupe C. On a quand même pu avoir la confirmation que s'il doit y avoir exploit en huitièmes de finale contre la Serbie, ce sera par la grâce du talent offensif de Simone Fontecchio. Le futur joueur du Jazz a inscrit 19 points par match avec des pourcentages de haut niveau sur cette phase de poules : 47.9% en global et 42.1% à 3 points.

Quand on sait qu'il prend plus de 14 tirs par match, c'est très respectable et suffisamment inquiétant pour que les Serbes s'en méfient comme le lait sur le feu.

Bojan Bogdanovic (Croatie)

Bojan Bogdanovic est le patron de la sélection et on l'a encore vu sur cette première phase. Les Croates ne font pas trop de bruit et n'ont pas forcément déchaîné les foules, mais ça n'enlève rien à la solidité et à l'efficacité du futur-ex joueur du Jazz, dont les 18.4 points de moyenne à 43% à 3 points ont permis à son pays d'assurer l'essentiel.

Il a forcément encore quelques grosses perfs sous le coude et il serait bien inspiré d'en sortir une en huitièmes de finale face à la Finlande puis, logiquement, contre le vainqueur d'Espagne-Lituanie.

Sviatoslav Mykhailiuk (Ukraine)

Les Raptors peuvent se réjouir d'avoir ajouté "Svi" à leur effectif pour la saison prochaine. L'ancien shooteur de Kansas, mais aussi des Lakers et des Pistons, a été très précieux pour permettre à l'Ukraine de se qualifier à une belle deuxième place dans le groupe C. Avec 18 points de moyenne et quelques belles séquences d'artillerie, Mykhailiuk a rappelé qu'il fallait toujours se méfier des tireurs d'élite. Les Polonais, qui seront les adversaires des Ukrainiens en 8e de finale, sont prévenus.

Bojan Dubljevic (Montenegro)

Les Monténégrins n'ont pas particulièrement brillé dans cette phase de poules, mais ils ont assuré l'essentiel, notamment grâce à l'impact de Bojan Dubljevic dans la raquette. Le 59e pick de la Draft 2013, jamais aperçu en NBA à ce jour, a compilé 13.8 points, 5.6 rebonds et 2 passes à 48%, pour confirmer sa bonne saison avec Valence. Face à l'Allemagne, ce sera très dur pour le Monténégro, mais la Mannschaft gardera forcément un oeil attentif sur Dubljevic pour lui laisser le moins de marge de manoeuvre possible autour du cercle.

Mateusz Ponitka (Pologne)

On connaît bien le maestro polonais sur la scène européenne et il a sans surprise été le patron de sa sélection dans cette première phase. Ponitka n'a pas forcé sur le scoring (11.4 points à 45% quand même) mais a eu une activité all-around (6.4 passes et 4 rebonds) pour aider son pays à décrocher la troisième place du groupe D. Le coup semble jouable face à l'Ukraine en huitièmes, surtout si Ponitka hausse un peu le ton comme on l'a vu faire en Russie ces dernières années du côté de Kuban et Saint-Petersbourg. Derrière, ce sera probablement la Slovénie et un retour forcé au bercail.

Retin Obasohan (Belgique)

Les fans de l'ASVEL qui suivent cet Eurobasket ont dû être rassurés par ce qu'ils ont vu de leur nouveau meneur. Obasohan est le chef de file d'une sélection belge qui a agréablement surpris son monde dans cette compétition. L'ancien joueur de la fac d'Alabama a été propre (49% d'adresse) et précieux en attaque (presque 15 points de moyenne) comme en défense (1.4 interception) pour aider son pays à décrocher son billet pour les huitièmes de finale.

Obasohan et les siens auront une dernière occasion de briller face à la Slovénie avant de très probablement rentrer à la maison.

Jan Vesely (République tchèque)

Si Satoransky, de retour de blessure, et Hruban ont été les moteurs de la qualification de justesse des Tchèques dans le groupe D, Jan Vesely est le joueur le plus régulier de la sélection sur ce premier tour. L'ancien flop retentissant des Wizards a la meilleure évaluation du groupe tchèque (18) et tourne à 14.8 points et 5.6 rebonds de moyenne à 65.9%. Vesely va voir débouler Giannis Antetokounmpo et la Grèce dans sa zone en huitièmes de finale. On lui souhaite bien du courage et surtout la capacité de rappeler au monde pourquoi il avait une telle cote avant son arrivée en NBA à l'époque.