Les Rockets en pleine déliquescence

Défaits pour la 4e fois de suite, la cinquième en six rencontres, les Houston Rockets et James Harden traversent une sérieuse période de turbulences

Les Rockets en pleine déliquescence
À la vue du classement NBA ce matin, la première chose frappante est cette 6e place occupée par les Houston Rockets, à seulement deux matches du 7e, OKC. Bon, dans l'autre sens, on peut également dire qu'ils ne sont qu'à trois succès de la seconde place de l'Ouest qui est occupée par un trio au même bilan, le Jazz, les Clippers et les Nuggets. Pas d'affolement donc de ce point de vue, encore plus à la mi-saison. Cette conférence Ouest à deux vitesses est aussi relevée en haut, qu'inégale avec les autres franchises hors du top 7. Pour la première fois depuis plus de 20 ans, le 8e pourrait avoir un bilan négatif. Sauf écroulement d'une équipe, ou embrasement d'une autre, on a déjà sept des huit qualifiés. Et ils sont tous assez proches en terme de niveau. Bien malin aujourd'hui celui qui pourra deviner avec exactitude ne serait-ce que les demies-finale de conférence. Néanmoins, les Rockets sont, à l'instant T, les plus en retraits. Leur style fait débat, et continuera de le faire. Mais jusqu'à présent, la victoire était souvent au bout. Depuis six rencontres, ce n'est clairement plus le cas. Dans cette période, les hommes de Mike D'Antoni se sont inclinés à cinq reprises. Et il y a cette série de quatre revers consécutifs. Cette nuit, il avait pourtant 15 points d'avance à sept minutes du terme. Avant de lâcher inexplicablement le match et permettre à Chris Paul de repartir de Houston avec trois succès en autant de rencontres contre son ancienne équipe.

"En ce moment, tout ce qui peut nous arriver de mal arrive. On peut choisir de se battre en retour, se relever. C'est un choix, notre choix. Vous pouvez choisir de ne pas écouter le bruit, de vous regarder dans une glace et mieux faire les choses. Je vais faire la même chose et si tout le monde le fait, ça ira. À l'inverse, si nous commençons à écouter et nous poser des questions, là nous aurons des problèmes", lance Mike D'Antoni.

James Harden, lanceur de parpaings en chef

Les Rockets sont cette équipe par excellence qui vit et meurt par deux choses, la réussite à trois points et les cartons de son meilleur joueur. On ne reviendra pas sur l'exemple type, et ces 27 tirs primés consécutifs ratés lors du Game 7 face aux Warriors en 2018. Le 1-11 du dernier quart la nuit dernière leur a été fatal. Sans parler de James Harden qui a été cataclysmique dans ce domaine. Le MVP 2018 a compilé un très, très vilain 1/17 à trois points, égalant le record NBA de maladresse... qui lui appartenait déjà. Pas étonnant donc de le voir faire des heures supp'. https://twitter.com/JuliaMorales/status/1219423055115583488?s=20 Son 9/29 n'est que le reflet du très gros passage à vide du barbu. En enlevant son 8/17 dans la victoire contre Minny, James Harden fait plus dans la maçonnerie que le basket en ce moment. Son pourcentage ferait passer Antoine Walker pour un esthète de l'adresse. 55/166 (33%) dont 21/91 à trois points (23%), en seulement sept rencontres. Et face à des adversaires, hormis Portland, qui n'ont pas pratiqué la prise à deux à outrance Mais l'intéressé n'a pas voulu parler de sa maladresse et retenait plutôt cette nouvelle déconvenue dans un dernier quart-temps, 48h après avoir subi le même sort face aux Lakers.

"Nous avons bien joué jusqu'à ce qu'on ait oublié de faire les choses qui nous ont fait mener. Tôt ou tard, nous réaliserons un quatrième quart-temps tous ensemble, et nous pourrons construire dessus. Nous en sommes plus que capables. Il y a de bons signes. Nous avons des moments d'inattention. Au niveau de l'adresse, nous n'avons pas très bien shooté mais défensivement nous étions là. Ce n'était pas la même chose dans ces sept dernières minutes"

Gare tout de même, puisque le calendrier ne sera franchement pas cadeau dans les jours à venir. Il y aura la réception de Denver avant de partir en road-trip à Minnesota, Denver, Utah et Portland. Autant dire que le bilan pourrait rapidement s'alourdir pour des Rockets bien groggy.