Le premier vrai chef-d’œuvre de Luka Doncic

Luka Doncic a réussi l'exploit de mener les Dallas Mavericks jusqu'en finales de Conférence. Un moment attendu depuis plus de 10 ans dans le Texas.

Le premier vrai chef-d’œuvre de Luka Doncic

Veni, vidi, vici. Luka Doncic n’a fait aucun cadeau aux Phoenix Suns. Même menés 2-3, le prodige slovène refusait de douter. Il se savait sûr de sa force et de celle de son équipe, finalement vainqueur des deux matches suivants par 27 et 33 points d’écart. Il n’avait pas apprécié l’attitude de ses adversaires après le Game 5 et il s’est vengé avec deux roustes. Deux démonstrations. Et deux masterclasses du meneur All-Star. 33 points, 11 rebonds et 8 passes dans le Game 6. Puis 35 points, 10 rebonds et 4 passes lors du Game 7 dimanche soir.

« Il est le genre de mec qui veut mettre le coup du K.O. Il ne recule jamais devant ces moments-là », note Spencer Dinwiddie au sujet de son jeune coéquipier.

Il n’a même pas attendu l’ultime manche décisive pour malmener la défense des Suns. Luka Doncic s’est sublimé tout au long de la série avec 32 points, 10 rebonds et 7 passes de moyenne. Mais il est encore monté d’un cran sur la fin pour qualifier les Mavericks.

« C’est Luka, il aime être sur le devant de la scène. Plus il y a de l’enjeu, plus il joue bien », remarque son coach Jason Kidd. « Il est taillé pour ces moments-là », enchérit aussi Jalen Brunson.

C’est vrai qu’il a toujours répondu présent de Madrid jusqu’à Dallas en passant par les compétitions avec sa sélection nationale. Mais en NBA, son premier coup d’éclat se faisait encore attendre. Il a été excellent en playoffs – il partage avec Michael Jordan la meilleure moyenne de points dans l’Histoire – mais sans passer un tour. Il vient d’en franchir deux en sortant carrément les derniers finalistes à l’Ouest.

« Rien ne pourra enlever le sourire de mon visage. Je suis vraiment heureux. J’estime que l’on mérite cette qualification. On a joué dur tout au long de la série. On y a cru. Notre vestiaire y a cru. Tout le monde y a cru. Ce n’est pas que moi, c’est toute l’équipe. Je suis tellement fier de nous. »

Luka Doncic n’a pas encore été entouré d’un All-Star de son calibre depuis son arrivée en NBA. Dirk Nowitzki a joué sa dernière saison avec le Slovène et Kristaps Porzingis a enchaîné les pépins physiques. Mais un peu comme LeBron James à ses débuts aux Cleveland Cavaliers, le jeune homme peut porter toute une franchise sur ses épaules, même avec des coéquipiers moins talentueux.

L’essentiel, c’est qu’ils jouent dur, défendent avec acharnement et mettent des tirs quand il le faut. En réalité, il est tout de même bien épaulé par Spencer Dinwiddie (30 points sur le Game 7) et Jalen Brunson (24), deux autres slasheurs capables de le soutenir en attaque. Cette équipe est loin d’être parfaite ou favorite mais elle dispose de la meilleure individualité à l’Ouest. Et cette saison, ça paye.

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