Les 12 grands moments de la carrière de Manu Ginobili

Manu Ginobili a fêté ses 46 ans cette semaine. L'occasion de vous proposer cet article signé Antoine Pimmel en 2018, au moment de la retraite du génie argentin. 

Les 12 grands moments de la carrière de Manu Ginobili

2005, ses 39 points – record en playoffs – contre les Seattle Supersonics (R.I.P.)

Manu Ginobili est réputé pour ses performances décisives. L’ADN du joueur clutch. Les gros cartons dans les grands moments. Ce Game 5 des demi-finales de Conférence 2005 ne parle peut-être plus à personne mais il était terriblement important dans la quête du sacre. Parce que les éperons étaient mis à mal. Balayés deux fois de suite par des Sonics menés par Ray Allen, Rashard Lewis et… Jerome James. Ouais, improbable, on sait. 2-2 dans la série, une perte de confiance, un élan clairement en faveur de Seattle et une cinquième manche toujours difficile à négocier.

Le pistolero argentin est venu ramener de l’ordre dans tout ce bazar. 39 points, 6 passes et le retour au calme. Titulaire, il avait pris le relais d’un Tim Duncan moins incisif et d’un Tony Parker en-dedans. Les Spurs ont ensuite plié l’affaire dans le Game 6.

2005, l’homme clé du titre

Ginobili n’a pas été élu MVP des finales 2005. Mais c’est quand même sous son impulsion que San Antonio a raflé la bague en battant Detroit à l’issue de sept matches défensifs et engagés. C’est justement son Game 7 qui reste dans les mémoires. 23 points, 4 passes, 8/13 aux tirs. Des cojones. De la gestion. Des paniers assassins. Un retour en forme au meilleur moment après avoir été limité par une blessure à la cuisse lors des matches précédents. Yep, même blessé, il faisait la différence.

Surtout qu’il avait déjà donné le ton lors du Game 2. Insolent d’adresse, le Manu chevelu plantait 27 points à 11/13 en distribuant 7 passes. 18,7 pions, 5,8 rebonds et 4 passes par rencontre sur une série ultra défensive. Ça méritait peut-être un petit trophée individuel ça…

2007, le coup de chaud contre Atlanta

Un match de saison régulière entre les Spurs et les Hawks, tout le monde s’en cogne. Et à juste titre. Mais cette performance résume bien le personnage. Ou comment faire exploser un adversaire en cinq minutes. Remplaçant, Manu Ginobili est entré. Il est venu. Il a vu. Puis il a tout fait sauter avant de se barrer. San Antonio menait 15-11 quand l’Argentin s’est décidé à faire le spectacle. Seul. Tout seul. 24 points de suite en 4 minutes et 47 secondes. Un run mythique à cheval entre le premier et le second quart temps. Il a terminé avec 40 points. Tranquille.

2007, le cauchemar des Suns

N’évoquez pas le Game 5 des demi-finales de Conférence Ouest en présence d’un supporteur de Phoenix. Vous risquez d’y laisser un bras ou une jambe. Parce que cette série reste un souvenir vraiment douloureux pour la franchise de l’Arizona. Leur équipe était taillée pour le titre. Elle a été écartée par les Spurs (qui ont ensuite foncé vers le sacre) dans des circonstances particulières. Amar’e Stoudemire et Boris Diaw ont tous les deux été suspendus pour le Game 5 après avoir quitté la zone du banc lors d’une « altercation » (un coup de p*** de Robert Horry) dans le Game 4.

C’est donc dans une ambiance tendue et vraiment hostile que Manu Ginobili a terrassé des Suns combatifs mais diminués. Le public était tellement révolté que la star a fait la traditionnelle interview d’après match dans les tunnels de la salle pour éviter les nombreux projectiles balancés par la foule. Avant ça, il avait planté 22 de ses 26 points en deuxième mi-temps. Dont 15 dans le dernier quart temps. Il a ensuite claqué 33 points, 11 rebonds et 6 passes dans le Game 6. Récitals.

2007, Ginobili première option, ça donne ça

37 points contre les Mavericks un soir de décembre où il a eu carte blanche. Avec 6 passes. Si James Harden est devenu un candidat au MVP dès son départ du Thunder, où il était sixième homme, n’oublions jamais ce que Gino aurait pu donner dans la peau d’un titulaire à temps complet. Sans doute du lourd. Des stats à gogo, du 23-24 points par match. Des sélections supplémentaires au All-Star Game et dans les All-NBA Teams. Mais bon, ça ne reste que du fantasme. Du « et si ». Savourons cette prestation.