Michael Jordan : « A une époque, je me considérais comme un raciste »

Dans une nouvelle biographie, Michael Jordan raconte son enfance et ses rapports difficiles avec les blancs dans un Etat de Caroline du Nord où il a dû affronter le racisme au quotidien.

Alors que l'affaire Donald Sterling n'en finit plus de faire couler de l'encre, une nouvelle biographie de Michael Jordan a récemment vu le jour. Un ouvrage dans lequel le légendaire numéro 23 des Bulls revient sur une période durant laquelle il a lui aussi été confronté au racisme. Dans un ouvrage intitulé "Michael Jordan: The Life", écrit par Roland Lazenby, His Ariness raconte comment, à l'âge de 14 ans, il avait réagi face à une jeune fille blanche qui l'avait traité de nègre.
« J’ai jeté mon soda sur elle », se souvient MJ. « Cela a été vraiment une année très difficile. J’étais vraiment un rebelle. Je me considérais comme un raciste à cette époque. J’étais profondément contre les blancs. »
Un sentiment que le GOAT explique par la forte présence du tristement Ku Klux Klan en Caroline du Nord où il a grandi. Un Etat qui porte aujourd'hui encore les stigmates de ce passé douloureux et où le racisme existe encore aujourd'hui sans doute plus qu'ailleurs aux Etats-Unis.
« Je me suis rendu en Caroline du Nord des centaines de fois j’apprécie énormément cet Etat. Mais la Caroline du Nord est un Etat où l’on recense plus de membres du Klan que dans tout le reste des Etats du Sud combinés. »
Exclu temporairement du collège suite à "l'affaire du soda", Michael Jordan avait ensuite raconté l'incident avec ses parents. Une discussion qui lui a permis d'ouvrir les yeux et de faire évoluer son mode de pensée.
« L’éducation est venue de mes parents. Vous devez être capable de vous dire : ‘Ok, c’était comme ça avant’. Mais maintenant, voilà où nous en sommes et voyons ce qui va se passer. Ce serait très simple de détester les gens pour le reste de votre vie et certains l’ont fait. Mais il faut s’occuper de ce qui se passe maintenant et essayer de faire en sorte que les choses changent. »
Source : NBC