Damian Lillard, Jimmy Butler : Les 5 performances de la nuit en NBA

De Damian Lillard à Jimmy Butler, un point sur les cinq performances et contre-performances marquantes de la nuit en NBA.

Damian Lillard, Jimmy Butler : Les 5 performances de la nuit en NBA

Damian Lillard (Portland Trail Blazers)

Mais à quoi joue Damian Lillard ? Le meneur All-Star, dont les rumeurs de ses possibles envies de départ ont agité l’été, a réitéré sa fidélité à Portland avant le coup d’envoi de la saison. N’empêche que pour l’instant, il joue comme s’il n’avait plus envie d’être là. Comme si sa tête était déjà ailleurs, et allez savoir où.

Il n’avait déjà pas brillé lors de ses deux premières sorties : 8 sur 24 pour ouvrir le nouvel exercice puis 6 sur 11 en 24 minutes lors du blowout des Suns. Mais Lillard était vraiment à la rue lundi soir. Seulement 12 points au compteur pour une déroute magistrale des Blazers, sévèrement battus à deux reprises en trois matches cette saison.

Lillard a arrosé dans le vide. Littéralement. 3 airballs dégueulasses et un vilain 4 sur 15 aux tirs. Dont 0 sur 8 derrière l’arc. Peu d’énergie – à part quand il a essayé de postériser salement Isaiah Hartenstein – du mou et peut-être même pas vraiment d’envie. Bien triste tout ça.

Luke Kennard (Los Angeles Clippers)

Peut-être que c’est juste Luke Kennard qui a volé la confiance et les supers pouvoirs de Damian Lillard. Utilisé avec parcimonie par Tyronn Lue pour sa première saison aux Clippers, le sniper semble enfin s’être fait sa place à Los Angeles. Cette fois-ci, son coach fait vraiment appel à lui et ça l’aide à se libérer.

Kennard s’est mis en mode pilotage automatique, n’hésitant pas à dégainer en première intention après quatre secondes de possession. Même en contre-attaque. Le plus beau, c’est que ça rentre. Surtout la nuit dernière. Ses coups de chauds ont fait beaucoup de mal aux Blazers, pris à la gorge à chacun des passages de l’arrière sur le terrain.

23 points donc pour lui. Le meilleur marqueur des Clippers contre les Blazers. Avec 8 sur 10 aux tirs et 6 sur 7 à trois-points. Mais aussi 4 rebonds, 3 passes et 1 block. Très propre. C’est une vraie plus-value pour le banc des Californiens et on va enfin commencer à comprendre pourquoi ça valait le coup de lui filer 64 millions sur quatre ans.

Jimmy Butler (Miami Heat)

Si le Heat a une très belle équipe capable de gêner bien des équipes à l’Est, c’est d’abord parce que Miami peut compter sur la présence de l’un des quinze meilleurs joueurs du monde dans ses rangs. Jimmy Butler. Et l’arrière All-Star l’a rappelé lundi soir en martyrisant le Magic des deux côtés du parquet pour une victoire assez nette dans le derby floridien (107-90).

Jimmy « Buckets » a fait honneur à sa réputation et à son surnom en convertissant 15 de ses 21 tentatives pour finir avec 36 points. « Scoreur d’élite, playmaker d’élite et défenseur d’élite », résumait simplement Erik Spoelstra pour décrire son franchise player. En effet, Butler a aussi ajouté 5 interceptions à sa ligne de statistiques déjà fournis.

C’est exactement ce type de performances qu’il va devoir reproduire le plus souvent possible pour que le Heat aille vraiment loin. Parce que, oui, Miami s’appuie d’abord sur son collectif et sa défense. Mais ça, en NBA, ça ne suffit pas pour gagner des titres. C’est un énorme bonus. Mais ce n’est pas la base. La base, c’est un grand joueur qui élève les siens. Comme Jimmy Butler lundi soir.

Cameron Reddish (Atlanta Hawks)

Après des débuts irréguliers en NBA, Cameron Reddish a peut-être trouvé son rôle et sa place aux Hawks. Il brille en tant que sixième homme à Atlanta. Avec encore une pointe à plus de 15 unités hier. 17, plus précisément, lors de la victoire contre les Pistons (122-104). Le jeune arrière a été légèrement moins en réussite en comparaison avec ses deux premières sorties mais il a encore fait preuve d’agressivité.

Sortir du banc ne l’enchante peut-être pas mais tous les jeunes prometteurs des Hawks ne peuvent pas jouer dans le cinq. Il faut répartir les cartes. L’avantage, c’est que son coach lui donne carte blanche quand il rentre. Il en a profité pour attaquer le cercle et provoquer des fautes tout en arrosant de loin. 17 points donc, à 5 sur 12 aux tirs et 3 sur 7 à trois-points. Avec 3 interceptions en prime. Une performance dans la lignée des 20 et 19 points inscrits lors des deux premières rencontres. Un potentiel facteur X pour une belle équipe d’Atlanta.

Nickeil Alexander-Walker (New Orleans Pelicans)

Il n’a pas été le principal atout de la première victoire des Pelicans hier soir. Brandon Ingram a mené New Orleans contre Minnesota (107-98) avec ses 27 points. Mais Nickeil Alexander-Walker méritait un coup de projecteur. Le jeune canadien manque encore de réussite mais il monte en puissance pour sa troisième saison dans la ligue.

NAW compile 17 points et 8 rebonds de moyenne après trois matches, même si ses pourcentages n’inspirent pas confiance (38 et 33%). Mais justement, il va finir par corriger le tir tout en maintenant probablement des moyennes dans cette ordre de grandeur – ou un peu moins au retour de Zion Williamson.

Mais ce qui est d’autant plus intéressant, c’est aussi l’apport défensif du bonhomme. Déjà 7 interceptions et 3 blocks. Sa taille et ses longs bras gênent particulièrement les attaquants adverses. Les Pelicans ont un potentiel « two way player » qui devrait les aider à revenir dans le milieu du tableau à un moment ou à un autre.