Yao Ming
Trouver un type de 2,29m et 135 kg, c'est une chose. En faire plus qu'un phénomène de foire sur un terrain de basket en est une autre. Yao Ming n'était pas qu'un géant. Il était aussi un joueur de talent, avec des skills et de quoi poser des problèmes au-delà de son simple gabarit. Evidemment, les fans chinois ont gonflé sa popularité et donné l'impression qu'il était surcoté. Mais ceux qui ont vu Yao jouer avec les Rockets avant que ses blessures au pied et à la cheville ne le poussent à une retraite prématurée à 30 ans savent très bien.
Des hook shots, des turnaround jump shots, un footwork de qualité et une vraie intelligence de jeu. Le n°1 de la Draft 2002 avait travaillé ce qu'il fallait pour être une véritable arme de destruction massive sur les terrains de NBA et ramener Houston sur le devant de la scène. Ce ne sont pas les fans chinois - certes influents pour les votes au All-Star Game - qui l'ont placé à cinq reprises dans l'un des trois meilleurs cinq de la saison, lui ont permis de tourner à 19 points et 9 rebonds de moyenne en carrière, ou à 83% sur la ligne des lancers, un secteur où il était meilleur que l'immense majorité des intérieurs d'élite.
Yao Ming a une mission : trouver la nouvelle star chinoise
Peut-être qu'aujourd'hui Yao aurait réussi à préserver davantage ses pieds et aurait même trouvé le moyen de shooter à longue distance, tant il paraissait capable de s'adapter pour que ses mensurations soient toujours un avantage. Le Great Wall of China était en tout cas un vrai spectacle pour les yeux à lui seul et la NBA n'a malheureusement pas pu en profiter longtemps. Avec les Rockets, il ne sera finalement pas passé loin d'une vraie campagne glorieuse de playoffs en 2009, lorsque Houston est tombé en 7 matches face aux Lakers, futurs champions.