Ciblé, attaqué, provoqué, la déroute de Nikola Jokic fatale aux Nuggets

Lors de la défaite des Denver Nuggets face aux Los Angeles Lakers sur ce Game 4, l'intérieur Nikola Jokic a été en difficulté.

Ciblé, attaqué, provoqué, la déroute de Nikola Jokic fatale aux Nuggets
Jamal Murray était trop seul. Les Denver Nuggets ont encore livré un gros combat. Mais finalement, sur le Game 4 des Finales de la Conférence Ouest, les Los Angeles Lakers se sont imposés (114-108). Et pourtant, le meneur canadien a donc réalisé une performance exceptionnelle. Cependant, la seconde star des Nuggets n'a pas été à la hauteur : Nikola Jokic. "Seulement" 16 points, 7 rebonds et 4 passes décisives pour le Serbe. Une prestation loin de ses standards. Loin de ce qu'il peut et doit faire pour permettre à Denver de rêver d'un exploit face à Los Angeles. Comment expliquer cette copie mitigée rendue par l'intérieur ? Tout d'abord, les Lakers ont réalisé un choix payant : l'entraîneur Frank Vogel a lancé dans son 5 majeur Dwight Howard. Et dès le début du match, le pivot des Angelenos a agressé, encore et encore, Jokic.

Nikola Jokic constamment sous pression

Car contrairement à JaVale McGee, Howard impose un vrai défi physique à l'intérieur des Nuggets. En défense. En attaque. Sur les transitions. Le joueur des Lakers ne lâche jamais Jokic d'une semelle. Il le suit comme son ombre. Il le provoque même avec du trash-talk. Et ça fonctionne ! Avec son activité et son énergie, Howard a réalisé un énorme chantier dans le premier quart-temps. Plus agressif, il a imposé sa loi dans la raquette, notamment au niveau des rebonds. Bousculé sur tous les duels, Jokic a ainsi eu du mal à entrer dans son match. Sans le bon rythme, le joueur de 25 ans n'a pas réellement mis la machine en route.
"Dwight Howard a fait son boulot, il a eu un très bon premier quart-temps en apportant une excellente énergie pour son équipe", a reconnu Nikola Jokic, avec lucidité, devant les médias.
Trashtalk, rebonds et dunks : pourquoi Dwight Howard fait aussi gagner les Lakers Et surtout, à force de subir la domination - et les coups - de Dwight Howard, Nikola Jokic a commencé à perdre patience. Et si son adversaire peut se permettre de prendre des fautes, ce n'est pas le cas du #15 des Nuggets.

Le Serbe a manqué à son équipe...

Déjà limité dans son temps de jeu en raison de trois fautes, Jokic a donc vu Jamal Murray prendre les choses en mains. Et pendant très longtemps, le Canadien a vraiment tenu la baraque. Au début du 4ème quart-temps, l'Européen était attendu pour prendre le relais. Entré en jeu à 9 minutes et 17 secondes de la fin de la partie, il est retourné sur le banc... à 8 minutes et 6 secondes du terme de la rencontre. En 1 minute et 11 secondes, Jokic a concédé deux fautes. Une véritable aubaine pour les Lakers. Et à tous les niveaux. Sur le plan offensif, Murray, déjà bien émoussé physiquement, était désormais esseulé. LeBron James a pu prendre les choses en mains pour définitivement le cadenasser en l'absence du Serbe. Car sans Jokic, les Nuggets perdent une arme offensive bien évidemment indispensable. Les attaques de Denver sont bien plus lisibles... Comment LeBron James a cadenassé Jamal Murray dans le money time Et face à la défaite qui se profilait, Mike Malone a été bien obligé de relancer son joueur dans le money-time. Et les Angelenos en ont profité pour le cibler. Pour ne pas commettre sa 6ème faute, Jokic a laissé des espaces et les Californiens se sont régalés, à l'image d'un tir facile et précieux de Rajon Rondo. En manque de rythme à force d'alterner entre le banc et le terrain, il a finalement terminé le 4ème quart-temps avec un bilan terrible : 0 point à 0/4 aux tirs.
"On a perdu à cause des points laissés sur les secondes chances", a lancé Mike Malone au moment de revenir sur les problèmes de fautes de Jokic.
Et pourtant, il est impossible de nier que la faillite du Joker a précipité la défaite des Nuggets...