Paul George, a star is born

Paul George n’est pas né pour dominer. Pourtant, suite à ses performances en finale de Conférence, le joueur de 23 ans est en passe de s’imposer comme l’un des futurs grands de la ligue.

Paul George, a star is born
L’ancien GM d’Indiana, David Morway, n’a d’yeux que pour le Californien de Fresno State, malgré le fait qu’il évolue au même poste que le leader désigné, Danny Granger. Un peu plus sceptique, Larry Bird souhaite avoir l’avis de son franchise player. Les heures passent, la Draft approche et Granger n’a toujours pas daigné passer un coup de téléphone à son président. Morway prend les choses en mains, il appelle Granger et lui dit de rester muet tout en écoutant bien ce qui va suivre. Le GM ajoute Paul George à la conversation sans le prévenir que la star des Pacers est en ligne. L’échange est le suivant :
« - Où tu veux atterrir lors de la Draft ? » « - Indiana. » « - Pourquoi ? » « - Je pense que je peux apprendre beaucoup de Danny. »
Fin de la conversation, Paul George portera donc le maillot des Indiana Pacers. Elu dans le deuxième cinq des rookies, il n’a cessé de monter en puissance depuis son arrivée au sein de la ligue. MIP (Most Improved Player) cette saison, le joueur a atteint un nouveau statut symbolisé par sa première étoile au All-Star Game, en février dernier. Une progression logique et régulière qui s’est intensifiée durant les playoffs. Dès le premier match, George claque un triple-double sur la tête des Hawks. Il flirtera avec le double-double de moyenne sur la série (18,7 pts et 9,5 rebonds) tout en cadenassant Josh Smith. Après s’être occupé de l’ailier versatile d’Atlanta, l’ailier des Pacers s’attaque au meilleur scoreur de la saison régulière, Carmelo Anthony en personne. Muselé, Melo ne trouvera jamais son rythme de croisière (43% de réussite aux shoots). Des performances de taille mais rien d’assez époustouflant pour prétendre intégrer le gratin de la NBA. Du moins, jusqu’à ce fameux Game 1 face au Heat. Paul George versus LeBron James, nous y revoilà. Dominé au poste bas par la puissance physique du leader de Miami, le natif de Palmdale ne baisse pas les bras pour autant.
« Je vais regarder la vidéo afin de voir où je peux être plus productif. »
L’envie de progresser, le perfectionnisme, encore et toujours. Probablement l’une des marques des plus grands champions. Les résultats ne se sont pas faits attendre, George sortira deux matches de mammouth lors des Game 5 et 6 (27-11-5 et 28-8-5 avec un pourcentage supérieur à 50% aux tirs) et les Pacers arracheront une ultime rencontre, une chance supplémentaire de créer l’exploit face aux champions en titre.

Paul George domine LeBron dans le game 6

[youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=Ahz-1AqGMks[/youtube] Si Paul George qualifiait les Pacers, il aurait été un héros. Handicapé par des fautes, il n’a pa pu peser sur la rencontre. En réalité, le joueur avait déjà rejoint le rang des superstars de la ligue avant même de disputer le match 7. Une fois l’élimination digérée, le Pacer veut déjà se projeter plus haut, comme ce fut le cas la saison dernière :
 « Je me sens de plus à l’aise dans cette ligue, je trouve ma place et je pense pouvoir décrocher un jour le titre de MVP. »
Paul George gagne sa place parmi les plus grands, certes, mais le plus dur reste à venir. Il lui reste désormais à réitérer ce genre de performances stratosphériques chaque soir du mois d’octobre jusqu’à la mi-juin s’il espère devenir calife à la place du calife :
« LeBron est le MVP et pour être le meilleur, il faut battre le meilleur. »
A l’image de ce panier au buzzer du King James dans le premier match des finales de Conférence, il reste encore un monde entre le quadruple MVP et son jeune rival. Un écart qui ne tend qu’à rétrécir car au sein de la jungle NBA, Paul George est en route vers les sommets…

Les plus belles images du duel entre LeBron James et Paul George

[youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=EIEIUmVM7hw[/youtube]