La bonne excuse de Phil Jackson pour expliquer l’échec de l’attaque en triangle

Pour Phil Jackson, si son fameux système ne fait plus effet, c'est d'abord parce que les joueurs n'e maîtrisent plus les fondamentaux du jeu.

La bonne excuse de Phil Jackson pour expliquer l’échec de l’attaque en triangle
Phil Jackson a remporté onze titres de champion NBA en appliquant l'attaque en triangle, une philosophie de jeu développée avec (par) son célèbre adjoint Tex Winter. Mais le coach légendaire et ses principes ont parfois été remis en question par ses détracteurs. Selon eux, l'efficacité des grands joueurs des Chicago Bulls et des Los Angeles Lakers - Michael Jordan, Scottie Pippen, Kobe Bryant et Shaquille O'Neal - serait le principale facteur du succès de Jackson, et non pas son système de jeu comme aime souvent l'expliquer le désormais président des New York Knicks. Il y a matière à débat. Pourquoi aucune franchise NBA ne se repose sur cette philosophie si elle garanti le succès ? Pourquoi les Knicks ont remporté 49 de leurs 164 derniers matches ? Pourquoi tous les coaches (Kurt Rambis, Brian Show, Bill Cartwright) qui ont un temps appliqué l'attaque en triangle dans des équipes sans joueurs aussi forts que Kobe, MJ ou Shaq affichent-ils des bilans catastrophiques ?
"Mais comment apprendre un système qui nécessite une maîtrise des fondamentaux à des joueurs qui ne connaissent pas les bases du jeu ?" Rétorque Phil Jackson dans un podcast enregistré avec Shaquille O'Neal.
La ligue a évolué. Les joueurs qui débarquent en NBA sont effectivement de plus en plus jeunes et une très, très, très large majorité d'entre eux n'ont passé qu'une ou deux saisons en NCAA avant de faire le grand saut. Peu d'entre eux ont une vraie connaissance des fondamentaux du basket. Mais le jeu est aussi plus rapide, il se repose encore plus sur le tir et les qualités athlétiques que par le passé. Ces gars là vivent avec leur temps. Phil Jackson, lui, est resté bloqué dans sa réalité pendant trop longtemps. La nomination de Jeff Hornacek a la tête des Knicks est tout de même la preuve que le dirigeant est capable de prendre un petit peu de recul sur sa personne, ses principes et son succès. Enfin, on espère.