Les Suns, la culture de la mène

Les Phoenix Suns ont connu un paquet de meneurs surdoués, plus que n'importe quelle autre franchise de la ligue.

Les Suns, la culture de la mène
Chaque franchise développe son Histoire et sa culture. Avec des codes assez flous. Les exigences et l’abnégation du Miami Heat. La défense, la brutalité et le vice des Detroit Pistons (enfin… avant). Le flair et l’ouverture d’esprit des San Antonio Spurs. Les Los Angeles et leurs intérieurs dominants. Ou alors les Phoenix Suns, leur jeu offensif, « run and gun », avec leurs maestros à la baguette. Chris Paul donne envie à un coéquipier de « faire un salto et dominer la NBA » En rejoignant l’Arizona, Chris Paul s’inscrit dans une longue lignée de point guards flamboyant de l’organisation. Tour d’horizon aussi express qu’une possession des Suns « seven seconds or less » de Mike D’Antoni.

Les meneurs mythiques des Phoenix Suns

Steve Nash

  L’exemple récent le plus parlant. Cheveux jusqu’aux épaules, corps de vieux briscard mais tellement de génie. Un sorcier à la baguette de la dernière équipe de Phoenix vraiment séduisante. Même si jamais couronné. Drafté par les Suns en 96 (alors qu’ils avaient déjà deux meneurs…), c’est à partir de 2004, après s’être révélé aux Mavericks, que le Canadien a ensorcelé la ligue sous la tunique orange, blanche et violette. Avec deux trophées de MVP à la clé mais aussi cinq titres de meilleur passeur du championnat.

Dennis Johnson

Que trois petites saisons à Phoenix mais quelles saisons ! Enfin surtout les deux premières, avec 19 pions de moyenne pour deux sélections All-Stars. Tout en étant l’un des meilleurs défenseurs de la ligue. En revanche, les Suns ne sont pas allés au-delà du deuxième round et DJ a finalement été envoyé aux Celtics. Où il a décroché deux bagues.

Paul Westphal

L’un des joueurs cultes de l’Histoire des Suns. Une gâchette capable d’assurer la distribution et de jouer sur les deux postes du backcourt. Entre 20 et 25 points par match lors de ses cinq premières saisons à Phoenix. Tout en menant l’équipe à ses premières finales. Il a été envoyé aux Sonics par la suite – justement en l’échange de Dennis Johnson – mais la franchise de l’Arizona a conservé une place particulière dans son cœur. D’ailleurs, il y a terminé sa carrière en 1984 avant de coacher l’équipe de 89 à 95. D’abord en tant qu’assistant puis en tant qu’entraîneur principal.

Jason Kidd

Drafté par Dallas, J-Kidd est entré dans son « prime » à Phoenix, où il est resté quatre saisons et des poussières. Avec sa teinture blonde (puis le crâne rasé), son aisance balle en main, sa vision du jeu et sa vista, le meneur a fait saliver les fans. Si certains encouragent les Suns encore aujourd’hui, c’est parce qu’ils ont grandi en l’observant. En revanche, malgré ses performances et son talent, la franchise ne concrétisait pas en playoffs. Notamment en raison de la terrible concurrence à l’Ouest. Et c’est une fois envoyé à l’Est, aux New Jersey Nets, que Kidd a pu porter une franchise jusqu’en finales.

Stephon Marbury

C’est pour récupérer « Starbury » et ses coups de folie que les Suns ont cédé Jason Kidd. Deux salles, deux ambiances. Mais toujours un All-Star à la mène. Avec des sacrées statistiques. Du 20 et 8 assuré. Le premier homme à avoir mis Amar’e Stoudemire sur orbite, avant Steve Nash. Il a même été nommé dans le troisième cinq All-NBA en 2003, un an avant d’être renvoyé dans son New York natal.

Kevin Johnson

Une saison à Cleveland puis une carrière à Phoenix. C’est dans l’Arizona que le natif de Sacramento est devenu un All-Star et une valeur sûre à son poste. Constamment autour des 20 points chaque soir, parfois au-dessus. Tout en balançant 9 à 10 passes décisives. Un dragster. Digne représentant des meneurs des Suns. Celui qui était d’ailleurs aux commandes quand la fantastique équipe de 1993 s’est hissée jusqu’en finales avant de livrer une bien belle bataille contre les Bulls de Michael Jordan.

Gail Goodrich

Encore un meneur Hall Of Famer à Phoenix. Même si son passage fut relativement éphémère. Il s’est retrouvé dans l’Arizona au moment de l’expansion de la ligue, et donc de la draft qui s’imposait pour composer les nouvelles équipes. Avec donc deux saisons entre deux passages chez le grand ennemi, les Lakers. Mais deux saisons distinguées. Au point de devenir l’un des chouchous des fans.