« Playoffs Rondo » a encore frappé

Encore étincelant hier soir, Rajon Rondo confirme sa capacité à hausser son niveau de jeu lors des matches les plus importants de la saison.

« Playoffs Rondo » a encore frappé
Les joueurs NBA aiment se créer un alter-ego. Encore plus fort qu’eux-mêmes. Une manière de se dépasser quand la situation l’exige, à savoir en playoffs le plus souvent. Peut-être simplement un stratagème mental pour se concentrer davantage sur un objectif. Se sentir encore plus en confiance. Chez Rajon Rondo, ça donne donc « Playoffs Rondo », ce meneur brillant et décisif qui fait le bonheur de ses coéquipiers. Rajon Rondo est un sociopathe du basket, preuve n°512 Il était longtemps aux abonnés absents dans la bulle. D’abord en raison d’une blessure. Puis son retour à la compétition a été très critiqué. 8 points et 4 caviars en 25 minutes lors du Game 1 des demi-finales de Conférence. Mais des Los Angeles Lakers battus par les Houston Rockets et un vétéran dépassé sur le terrain. Un différentiel de -10 symbole de ses difficultés sur le parquet. Il fallait juste lui laisser le temps de se remettre dans le bain. Il se rattrapait dès le match suivant : 10 points, 9 passes, +28 et un impact évident sur le succès des siens.

« Il était très agressif. Pas seulement en attaque mais aussi en défense sur James Harden. Il essayait de montrer l’exemple. C’est un leader. Une clé pour notre équipe », notait alors LeBron James.

Nouvelle illustration cette nuit. Encore plus parlante même. Aligné pendant 30 minutes, l’ancien All-Star compilait 21 points et 9 passes en sortie de banc. Très propre. Avec surtout un quatrième quart temps très brillant. En distribuant une offrande à LJB avant d’enchaîner 8 points de suite – dont deux tirs primés – il était l’instigateur d’un 10-0 dévastateur qui a mis les Lakers sur le chemin de la victoire. Le score passait alors de 84-85 à 94-85 en faveur de Los Angeles. Les Rockets ne se sont pas relevés ensuite. Avec donc 12 points dans le money time pour Rajon Rondo, à 4 sur 5 aux tirs.

« J’ai pris ce que l’on me donnait. Ça a commencé en défense pour moi. Les gars m’ont trouvé quand j’étais ouvert et j’étais en confiance. J’ai eu aussi quelques layups faciles », résume simplement l’intéressé.

Un rapport un brin minimaliste. En réalité, le joueur de 34 ans a encore beaucoup pesé. Il apporte son calme, sa sérénité, parfois sa défense dure sur l’homme, mais aussi sa gestion, son sens du jeu, sa qualité de passe. Et bonus du moment : de l’adresse extérieure. Nécessaire pour vraiment faire des dégâts. Il est le relais parfait de LeBron James. Que le King soit sur le terrain ou sur le banc.

« Rondo libère AD et LeBron d’un poids, ils n’ont pas à en faire trop. Il a la capacité à orchestrer un match comme très peu de joueurs que j’ai pu côtoyer », confie Frank Vogel.

Les Lakers auront encore besoin d’un Rajon Rondo à ce niveau pour éliminer Houston (2-1) avant de tenter de se qualifier pour leurs premières finales NBA depuis 2010.