Toronto Raptors/Rudy Gay : un trade gagnant – gagnant

Sans Rudy Gay, les Toronto Raptors vont nettement mieux. Pendant ce temps, l'ailier cartonne à Sacramento. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Toronto Raptors/Rudy Gay : un trade gagnant – gagnant
Il y a encore quelques semaines, le déroulement d’un match des Toronto Raptors était pour le moins prévisible. Emmené par Rudy Gay, la franchise canadienne alternait les victoires et les défaites. Surtout les défaites. L’ailier grassement payé – 17,8 millions de dollars annuel cette saison – monopolisait la gonfle malgré un pourcentage de réussite très faible pour un joueur de son calibre (38%). Un tiers des possessions de l’équipe se terminait par une balle perdue ou un tir de Rudy Gay, le plus souvent manqué. C’est donc tout logiquement que Masai Ujiri, le manager, s’est séparé de sa star, envoyée aux Sacramento Kings (contre Greivis Vasquez, Patrick Patterson et John Salmons). Le transfert, conclu à des fins financières et stratégiques (la draft 2014), a redonné de l’élan aux Raptors. Les hommes de Dwane Casey ont un bilan flatteur depuis l’échange : 10 succès et 5 revers. Ils sont plus que jamais candidats aux playoffs – même si les joueurs majeurs comme Lowry ne sont pas à l’abri d’un transfert – et sont actuellement en tête de la Division Atlantique. Dans le jeu, la gonfle circule désormais entre les différents joueurs présents sur le terrain, chose quasiment impossible lorsque Gay portait encore la tunique rouge et blanche de Toronto. Le basket est un sport d’adresse mais aussi de mouvements. Ainsi, Kyle Lowry peut désormais vraiment mener le jeu, balle en main, et celle-ci bouge de plus en plus de l’aile à l’intérieur où Jonas Valanciunas et Amir Johnson peuvent exprimer leur talent au poste bas ou sur pick&roll. Le départ de Rudy Gay libère également de la place pour Terrence Ross, jeune joueur prometteur, barré auparavant, est désormais titulaire. Et son rendement dans le cinq est plutôt bon (13 points et 4 rebonds lorsqu’il débute les rencontres). Dans l’ensemble, tous les joueurs majeurs ont vu leurs statistiques augmenter après le départ de leur scoreur. C’est évidemment le cas pour DeMar DeRozan, principale option offensive de l’équipe. Le Californien est de plus en plus complet et il bénéficie de plus de systèmes en attaque. Que du bonus. Les Canadiens marquent plus (106 points sur 100 possessions contre 101,4 auparavant comme le souligne USA Today) mais ils ont également progressé en défense. Avec ce nouveau look, les Toronto Raptors ont tout de même battu le Thunder et les Pacers !

Sacramento, nouveau départ pour Rudy Gay

[caption id="attachment_126713" align="alignleft" width="300"] Rudy Gay a retrouvé son efficacité à Sacramento.[/caption] Il serait un peu injuste de souligner les performances en hausse des Toronto Raptors sans parler de Rudy Gay. Ce dernier n’est évidemment pas un leader à Sacramento, où il laisse DeMarcus Cousins et Isaiah Thomas Jr – deux joueurs plus jeunes que lui – prendre les commandes. Mais trêve de critiques. L’ancien joueur de Memphis s’est bien intégré dans la rotation des Kings et ses performances sont encourageantes, au moins à titre individuel. Gay prend moins de tirs (14,7 tentatives contre 18,6 aux Raptors) mais il est bien plus efficace (52,3% de réussite !!!) pour le même temps de jeu (autour des 35 minutes). Bref, le joueur de 27 ans a revu sa sélection de tirs dans une franchise qui compte plusieurs options offensives. S’il prend moins de rebonds, le natif de Baltimore fait un poil plus de passes. Enfin, Rudy Gay est repassé au-dessus de la barre des 20 pions par rencontre (avec Sacramento) pour la première fois depuis sa saison sophomore. Si sa situation contractuelle est encore incertaine – il peut se retrouver agent libre cet été même s’il est peu probable qu’il renonce aux 19,3 millions de dollars de sa dernière année de contrat – Gay a repris du poil de la bête aux Kings. Finalement, ce trade pourrait-il s’avérer gagnant-gagnant pour le joueur et sa franchise d’origine ?
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