Stephen Curry, les 5 chefs-d’oeuvre du MVP

Stephen Curry a fort logiquement été élu MVP de la saison. Retour sur les 5 matches marquants qui ont contribué à le faire entrer dans l'histoire.

Stephen Curry, les 5 chefs-d’oeuvre du MVP
Pour la première fois dans l'histoire de la NBA, un joueur a donc été élu MVP à l'unanimité. Comment aurait-il pu en être autrement pour Stephen Curry, tant il a constamment défié la logique et inspiré une sensation de domination individuelle (mais pas individualiste) sans précédent. Même au plus fort de son règne, Michael Jordan trouvait toujours sur son chemin un votant décidé à mettre en avant l'un de ses rivaux, parfois pour de bonnes raisons, parfois par simple envie de jouer la différence. Certains auraient pu le faire cette saison avec Kawhi Leonard, lui aussi époustouflant, ou même avec Draymond Green, indispensable aux Warriors. Mais l’impact visuel et psychologique laissé par Stephen Curry lors de la majorité de ses 70 matches cette saison a été beaucoup trop fort. On a sélectionné 5 de ces rencontres les plus marquantes de la part du désormais double MVP.

@New Orleans, le 31 octobre 2016 :  53 points et 9 passes

Il ne s'agit que du troisième match de la saison, mais tout indique déjà que Stephen Curry est lancé vers un exercice surnaturel. Il marche littéralement sur les Pelicans devant leur public et fait comprendre à Anthony Davis, que l'on prenait pour son challenger le plus sérieux à cet instant, qu'il n'est pas prêt de voir la couleur du trophée de MVP. Son rainbow-shot par dessus Davis marque les esprits, tout comme ses 53 points et 9 passes à 17/27 (8/14 à 3 points), avec un troisième quart-temps époustouflant à 28 points pour faire plier NOLA. "Je me sens en pleine forme et je m'amuse sur le terrain. Pour le moment, tout va bien", explique Curry. Dans le vestiaire, Draymond Green lui lance : "Mec, on dirait que tu joues comme si la NBA était à toi". Pas fou le Dray... https://www.youtube.com/watch?v=EvzXps-qqO8

 vs Indiana, le 22 janvier : 39 points, 12 passes, 10 rebonds

Stephen Curry est un garçon sympathique et attentionné avec les gens qu'il apprécie. Steve Kerr en fait évidemment partie et le coach des Golden State Warriors a droit à un joli cadeau pour son retour sur le banc après des mois de convalescence extrêmement pénibles. La réception des Pacers est l'occasion pour le #30 de rappeler qu'en plus d'être un shooteur venu d'une autre planète, c'est un joueur très complet. Avec 39 points, 12 passes et 10 rebonds, il fait passer une excellente soirée à Kerr et se permet même une petite gâterie avec un shoot du milieu de terrain devenu presque une marque de fabrique. Au passage, Curry devient le premier joueur dans l'histoire de la NBA a réussir au moins 200 tirs à 3 points pendant quatre saisons conséctuvies. Et nous ne sommes qu'en janvier... https://www.youtube.com/watch?v=JFq8z1hLrjA

@Washington, le 3 février 2016 : 51 points, 7 rebonds

Stephen Curry sort tout juste d'un déplacement décevant à New York, avec l'un de ses matches offensifs les plus décevants face aux Knicks. Pas le temps de cogiter, le MVP en titre décide de passer sa frustration sur les Wizards de John Wall, qui l'attendait pourtant de pied ferme pour lui montrer que lui aussi a passé un cap ces derniers mois. Si Wall est au rendez-vous, personne ne se souviendra de ses 41 points le lendemain. La faute à un Curry complètement en feu avant la pause (36 points à 13/14) pour la mi-temps la plus prolifique de sa carrière. Il finira la rencontre avec 51 points (11/15 à 3 points) dans la musette, égalant Gilbert Arenas et un certain Michael Jordan pour la meilleure perf au scoring dans l'enceinte du Verizon Center. "Quand même les tirs que vous ne sentez pas finissent dedans, c'est une sensation incroyablement drôle. On a envie de continuer jusqu'à n'en plus pouvoir ou que ça s'arrête de rentrer...", explique Curry. Une version adaptée du "tant que je gagne, je rejoue".. https://www.youtube.com/watch?v=GQRD8WArdLM

@Orlando, le 25 février 2016 : 51 points, 8 passes, 7 rebonds

Tout continue de réussir au "Baby-Faced Assassin". Le déplacement à Orlando est une formalité qu'il transforme en prouesse. L'Amway Center est témoin d'un nouveau one man show avec la recette bien connue : adresse diabolique à 3 points, petites humiliations balle en main, passes laser et shoots depuis le parking. Pour la troisième fois de la saison, Curry dépasse la barre des 50 points (à 20/27)et ajoute 8 passes et 7 rebonds contre une équipe du Magic qui a presque envie d'applaudir, faute de pouvoir faire quoi que ce soit contre l'hurluberlu. "Vous êtes encore surpris qu'il soit capable de faire ça ? Pas moi. C'est ce que Stephen Curry fait tous les soirs...", déclare alors Evan Fournier après avoir assisté au spectacle aux premières loges. Pour ne rien gâcher, le meneur des Warriors s'offre un nouveau record, celui du nombre de matches consécutifs avec au moins un panier à 3 points au compteur, jusque-là détenu par Kyle Korver avec 127. https://www.youtube.com/watch?v=8aCcUmImr8A

vs Memphis, le 13 avril 2016 : 46 points et 6 passes en... 29 minutes

Les Warriors n'ont qu'un objectif pour ce dernier match : battre le record des Bulls pendant que l'Amérique et une partie du monde ont les yeux rivés sur le Staples Center pour le dernier match de Kobe Bryant. Plutôt que de se reposer tranquillement sur le banc pour éviter de perdre des plumes, Stephen Curry montre aux Grizzlies ce que l'expression "vite fait, bien fait" veut dire. En moins d'une demi-heure (29 minutes exactement), le All-Star trouve le moyen d'inscrire 46 points à 15/24 au shoot (10/19 à 3 points) et de délivrer 6 passes. Une vitesse d'exécution surnaturelle qui donne le tournis. A chacun de ses paniers et de ses passages sur la ligne, le public de l'Oracle Arena s'égosille au cri des "MVP ! MVP !", pour témoigner à son idole une affection bien méritée. Le record de 1996 est battu et la pluie de louanges peut commencer. Michael Jordan, Barack Obama et bien d'autres y vont tous de leur compliment pour Golden State et, bien évidemment, pour celui sans qui cette campagne exceptionnelle n'aurait jamais eu lieu. https://www.youtube.com/watch?v=RQVKqwMXccI