Tony Parker : « On est prêt pour aller jusqu’au bout »

En conférence de presse, Tony Parker est revenu avec les médias français sur ses chances de titres NBA et les Jeux Olympiques. Comme toujours, il était déterminé.

Tony Parker : « On est prêt pour aller jusqu’au bout »
Est-ce qu’il y a eu un joueur qui t’a impressionné cette saison dans la ligue ? La plus grosse surprise cette l’année je pense que c’était Jeremy Lin. Le fait qu’il vienne de nulle part, qu’il joue comme ça, qu'il intègre le cinq majeur de New York et qu’il fasse des performances comme ça, je pense que c’est la plus grosse surprise de la NBA. Comment situes-tu cette équipe des Spurs par rapport à ses devancières ? Est-ce l'une des plus belles avec laquelle tu as joué ? Je n'aime pas trop comparer les équipes quand on a gagné le titre donc c'est dur de comparer qu'avec l'équipe de cette année, on a peut être jamais eu autant de talent. On est moins fort défensivement et les années où on gagnait le titre, on était très, très fort défensivement. Cette année, on est très fort en attaque. La balle bouge bien, on a des supers bons shooteurs, tout le monde touche la balle et je pense que dans la façon dont on joue, oui, c'est peut être notre meilleure équipe offensive. Mais après en même temps, pour comparer cette équipe aux autres, il faut gagner le titre. T'attends-tu à être ciblé par les défenses adverses en playoffs ? C'est clair que maintenant les défenses vont être plus concentrées sur moi et vouloir me stopper, mais bon ça fait parti du jeu et j'ai l'habitude. Ça va être bien, les playoffs ce sont les meilleurs moments de la saison. On parle de la possible venue de Nicolas Batum et aussi de Nando De Colo aux Spurs. Ça ferait un quatuor magique à San Antonio. Est-ce que tu as des infos la-dessus, est-ce que ça va se faire ? Je sais que les Spurs ont toujours bien aimé Nicolas Batum, ils ont essayé de le drafter quant il était rookie. Je sais qu'ils sont intéressés, mais après si ça va se faire, ça va dépendre de beaucoup de choses. On a pas mal de bons joueurs dans notre équipe aujourd'hui donc je ne sais pas. Après, les Spurs ont les droits de Nando et donc je sais que lui avait des discussions pour qu'il vienne l'année prochaine. Donc on verra bien. A l'ASVEL, vous allez avoir beaucoup de mal à conserver Kim (Tillie) et Léo (Westermann). Quel est ton sentiment par rapport à ça, est-ce que tu le regrettes profondément ? C'est vrai que c'est un peu chiant quand tu investis sur des jeunes, que tu leur donnes les rennes de l'équipe et on ne se qualifie même pas pour les playoffs et après ils veulent partir. C'est un peu dur d’avaler la pilule car tu comptes sur eux, tu leur donnes des responsabilités et après tu ne vois pas les résultats. Ils veulent rester mais ils veulent partir, on ne sait pas trop. C'est vrai que c'est un peu difficile car on aimerait bien sûr les garder. On aimerait garder Kim et Léo car on a investit sur eux et on a cru en eux cette année mais après c'est la dure loi du marché. Est-ce que tu penses que les Spurs sont capables de hausser leur intensité défensive en playoffs ? Si on défend bien, on ira jusqu'au bout. Si on n'arrive pas à défendre, on n'ira nulle part. On fera comme les Phoenix Suns à l'ancienne, tu marques 120 points et tu ne gagnes pas quand c'est les moments chauds. Pour nous la clef, c'est comment on va défendre. Si on arrive à retrouver si ce n'est même 50% de comment on défendait les années où on a gagné le titre, là on aura une grande chance parce que notre attaque elle est beaucoup mieux que quand on a gagné nos trois titres. Mais c'est en défense que tu gagnes le titre. Qu'est-ce qu'il faut craindre des Utah Jazz pour éviter la série piège ? Utah, ils sont très forts physiquement et ils ont des jeunes parfois inconscients donc ils n'ont rien à craindre. C'est à nous de tout de suite rentrer dans la série et ne pas leur donner d'espoir. Tu as souvent dit que les Jeux Olympiques c'étaient ton ultime but en équipe de France. Est-ce que après les JO de Londres tu penses à la retraite internationale ou tu continues encore après pour l'Euro ? J'ai envie de continuer, je sais que j'ai toujours dit que les JO c'était mon but ultime avec l'équipe de France mais moi en tant que compétiteur j'ai envie de gagner des titres. Donc je n'ai pas envie de m'arrêter là, moi je pense que je prendrais ma retraite en 2016, après Rio. Le titre tu l'as déjà, le MVP des finales c'est fait. Il y a quand même deux gros moments qui peuvent arriver cet été : le titre de MVP et la médaille d'or aux Jeux Olympiques. Est-ce qu'il y a l'un des deux que tu es prêt à échanger contre l'autre ? Je n'ai même pas enfin de choisir, si on peut faire les deux, on fait les deux. C'est vrai que j'adore nos chances cette année pour gagner le titre et j'adore nos chances pour essayer d'avoir une médaille cette année donc si je peux faire 2/2, moi je vais pour le 2/2.