Sans Victor Wembanyama, les Spurs ont les Bulls

DE NOTRE CORRESPONDANT À SAN ANTONIO — Malgré deux quart-temps convaincants et un nouveau record pour Tre Jones, les Spurs se sont inclinés face aux Bulls ce samedi (116-122).

Sans Victor Wembanyama, les Spurs ont les Bulls

Sans Victor Wembanyama, les Spurs n’ont pas suivi le script ce samedi. Leur défaite face aux Bulls (116-122) était, certes, plutôt attendue. Cependant, le scénario du match était loin d’être prévisible.

Tre Jones, qui n’avait jamais atteint le seuil des 30 points en match, s’est imposé comme meilleur scoreur de la rencontre. Le meneur a inscrit son record personnel avec ses 30 unités, marquées avec une efficacité redoutable (10/13 aux tirs, 4/6 à trois points), cumulée à ses 9 rebonds et 4 passes décisives. «Il faut que je lui envoie un message», s’est-il amusé lorsqu’un membre de l’organisation lui a appris qu’il venait de dépasser le record de 28 points de son frère Tyus.

«J’avais des tirs ouverts, je les ai pris, et je les ai réussis. Il n’y avait rien de spécifique. J’ai juste fait en sorte qu’ils respectent mon shoot», a-t-il modestement résumé, après avoir aussi battu son record de tirs primés à l’extérieur. «En tant qu’équipe, nous avons vraiment bien joué, et ça craint de ne pas obtenir cette victoire.»

Les Spurs enflamment tout de même le Frost Bank Center

Malgré un retard de 12 points à l’issue du premier quart-temps, San Antonio a fait preuve d’une résilience rare. Ils ont pris le taureau par les cornes en remportant le deuxième, puis le troisième quart-temps, l’opposé de leur dynamique au début de la saison.

Alors, en dépit de l’absence de Wembanyama, l’atmosphère était électrique au Frost Bank Center. À mesure que l’écart se réduisait, le volume des fans augmentait. Les décibels ont explosé avec le dunk de Blake Wesley, ramenant les Spurs à deux points. Puis, le paroxysme a été atteint quand Keldon Johnson, avec un deuxième tir à trois points consécutif, a égalisé à 14 secondes du buzzer du troisième quart-temps.

«La compétitivité, les pertes de balle que nous avons causées et le rythme étaient bien meilleurs en deuxième mi-temps. Je suis fier d’eux», a reconnu Gregg Popovich, en conférence de presse. «Ils ont fait du très bon travail dans des circonstances assez difficiles.»

Les Bulls remportent le duel à distance

Les Bulls n’ont enregistré aucune performance individuelle notable au-delà de celle de Nikola Vucevic, qui s’est illustré avec 24 points et 16 rebonds contre une raquette dépourvue de Victor Wembanyama et Zach Collins. Mais sur le plan d’ensemble, ils étaient bel et bien un cran au-dessus.

Puisqu’au aucune équipe n’est parvenue à s’imposer sous le panier, la bataille s’est jouée à distance. Ce jeu a profité à Chicago, qui a soigneusement choisi ses trois points (44,1 %), rentrant sept de ses 12 tirs dans le corner, et a dominé à mi-distance avec une efficacité au-dessus de ses standards (54,1 %).

Comment Wembanyama et les Spurs traversent le « process »

L’attaque des Bulls n’a pas eu de difficulté à passer au-dessus de Dominick Barlow (2,06 m) et de Sandro Mamukelashvili (2,11 m) avec ses floaters et fadeaways. La victoire a échappé aux Spurs lorsque Zach LaVine a rétabli l’équilibre, puis donné l’ascendant à son équipe, à cinq minutes du terme, depuis la ligne des lancers (111-113). Les locaux n’ont plus réussi à reprendre le contrôle après cela.

«En fin de match, nous n’avons pas réussi à marquer un panier. Nous avons eu quelques bons tirs ouverts, mais ils ne sont pas rentrés», a simplement décrit Gregg Popovich. La présence de Victor Wembanyama aurait sans doute pu changer la donne, ou bien celle d’un Devin Vassell plus convaincant.

Un Devin Vassell décevant, mais de clairs progrès collectifs

Vassell n’a marqué qu’un panier en 34 minutes, pour un total de 5 points à 1/13 aux tirs. Jeremy Sochan (11 points à 4/15 aux tirs) n’a pas été beaucoup plus priant en attaque. C’était une soirée sans réussite pour la plupart des titulaires, exacerbée par l’absence de Wembanyama, qui d’ordinaire leur offre plus d’espace.

Malgré ces quelques déceptions et le résultat de la rencontre, l’équipe montre de nets progrès. Entre force mentale, fluidité de la circulation de la balle et leur jeu sans ballon, les Spurs évoluent.

«C’est le cinquième match d’affilée où ils ont joué comme ça, suffisamment bien pour gagner un match. Ça a commencé par Milwaukee, puis Cleveland et les deux victoires. Et ce soir, ils font preuve de plus de constance», a souligné Popovich, bref, mais visiblement satisfait que les choses aient changé deux semaines après avoir demandé plus de régularité de ses joueurs.

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