Victor Wembanyama vient à bout de Jalen Brunson dans un duel record

DEPUIS NOTRE CORRESPONDANT À SAN ANTONIO — Victor Wembanyama et Jalen Brunson ont tous deux établi un nouveau record en carrière ce vendredi, lors de la victoire des Spurs sur les Knicks en prolongations (130-126). Retour sur la rencontre en trois points clés.

Victor Wembanyama vient à bout de Jalen Brunson dans un duel record

Les 40 points record de Victor Wembanyama ont permis aux Spurs de remporter une série de trois victoires consécutives pour la première fois, ce vendredi, face aux Knicks (130-126). San Antonio a triomphé en prolongations, au terme d’une confrontation palpitante, résistant aux 61 points de Jalen Brunson. Le meilleur match de la saison ? « Possiblement », répond Wembanyama. « C’est à vous de me le dire. » Retour sur la rencontre en trois points.

Victor Wembanyama « avait quelque chose à prouver »

Lors de leur premier affrontement contre les Knicks cette saison, au Madison Square Garden, Wembanyama et les Spurs s’étaient heurtés à un mur (défaite 126-105). « Il avait quelque chose à prouver ce soir, contre eux », a affirmé Tre Jones. Le message est bien passé.

Le rookie a livré l’une de ses meilleures performances de l’année, signant un nouveau record personnel avec 40 points. Il a fait preuve d’une efficacité remarquable (1,43 point par tir tenté, bien au-dessus de sa moyenne) et a dominé aux rebonds avec 20 prises, dont 5 en attaque.

Omniprésent offensivement, il a poussé les intérieurs new-yorkais à la faute (11 réparties entre Hartenstein, Achiuwa et Robinson) pour égaler son record de lancers francs tentés sur un match (12). « Quand on regarde ses statistiques, on peut se dire que c’est fou. Mais cela montre simplement ce qu’il va devenir lorsqu’il comprendra toute l’intensité physique qui l’attend et comment la gérer », a jugé Gregg Popovich. « Il est assez spécial. »

Ces chiffres vertigineux rendent à peine compte de la domination de Victor Wembanyama des deux côtés du terrain. « Vous pouvez voir à quel point il affecte les tirs autour du panier, ou même les décisions autour du panier », a souligné Jones. Ce vendredi, malgré son seul contre, les Knicks ont tiré à 51,4 % sous le panier (19/37) — soit 11,8 % de moins que leur moyenne de la saison.

Si sa sortie précoce dans le premier quart-temps était inquiétante, le Français avait simplement heurté son genou. « Rien de grave », a-t-il rassuré. Il est revenu rapidement pour réaliser une deuxième mi-temps exceptionnelle, au cours de laquelle il a marqué 26 points en 23 minutes de jeu (8/13 aux tirs, dont 4/6 à trois points).

Cette rencontre confirme la progression constante du Français depuis son arrivée en NBA. Sa performance, bien que remarquable, n’est plus une surprise. « C’est devenu tout à fait normal pour lui de faire ce genre de match où il est partout, à la fois offensivement et défensivement », a estimé Tre Jones. « Et il va continuer de s’améliorer. »

Scénario palpitant et atmosphère électrique

Cette seconde rencontre entre les deux équipes, aux bilans pourtant opposés, nous a offert un scénario époustouflant. San Antonio a pris le contrôle du match dès le départ, son avance atteignant jusqu’à 21 points. Cependant, pour le perdre seulement à la fin du quatrième quart-temps. Les Knicks ont dû batailler pour arracher les prolongations. Puis, dans un final haletant, les Spurs ont repris les rênes au moment le plus important (9-5).

L’atmosphère était électrique au Frost Bank Center, peut-être la plus intense de la saison. Le public était rarement assis en seconde mi-temps, alors que chaque panier déclenchait des cris — y compris ceux des fans de New York, nombreux dans les gradins. Mais les supporters locaux ont pris le dessus en termes de décibels pour porter leur équipe vers la victoire. « Le public est en quelque sorte le sixième homme dans ces situations », a reconnu Victor Wembanyama. « Nous avons besoin de tout le soutien possible, et le public nous en apporte. »

Le plus satisfaisant reste assurément l’issue du match, qui marque la 18e victoire de la saison pour les Spurs et leur première série de trois succès consécutifs. D’autant plus contre une équipe face à laquelle ils avaient échoué au début de l’exercice.

« Les Knicks ont été un match difficile pour nous. C’était un match qui montrait beaucoup de nos faiblesses, que nous avons réussi à gommer progressivement tout au long de la saison », a résumé Victor Wembanyama. « C’est le type de contraste (d’un match à l’autre) que nous voulons voir cette année. Mais je n’en attends pas moins de nous. Nous sommes une jeune équipe, nous devons nous améliorer chaque soir. »

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Le record de Jalen Brunson ne suffit pas

Wembanyama n’est pas le seul à avoir inscrit son nouveau record en carrière. En face, Jalen Brunson a signé une performance exceptionnelle en faisant pleuvoir les paniers, cumulant 61 points et 6 passes décisives avec efficacité (1,25 point par tir tenté, un seul ballon perdu).

« Il a marqué 60 points ? », s’est amusé Gregg Popovich en conférence de presse. « J’imagine que ma stratégie défensive n’a pas très bien marché. »

Le meneur a été le bras armé de la remontée de New York, inscrivant 38 points en deuxième mi-temps avant d’entamer les prolongations. Débarrassé de Jeremy Sochan, qui a manqué la fin du match en raison d’une blessure apparemment mineure à la cheville, il a fait l’étalage de tout son arsenal offensif, n’hésitant pas à aller chercher Victor Wembanyama en isolation.

S’il avait déjà marqué 59 points à la fin du temps règlementaire, il n’a pas réussi à battre le record All-Time des Knicks — détenu par Carmelo Anthony, avec 62 points, depuis 2014. Les Spurs ont resserré leur défense sur lui en prolongations, l’obligeant à passer plus souvent le ballon à ses coéquipiers qui n’étaient pour la plupart pas en rythme.

Résultat : Jalen Brunson a fini les cinq dernières minutes avec seulement 2 points à 1/5 aux tirs pendant que Wembanyama (5 points à 2/3) assurait la victoire aux siens. Malgré une performance éblouissante, le leader new-yorkais repart avec la défaite et une admiration palpable pour son adversaire du soir. « [Victor Wembanyama] va devenir l’un des plus grands joueurs de l’histoire du basket », a-t-il déclaré. « J’ai beaucoup de respect pour lui. »

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