Pourquoi les Warriors ont pris une autre dimension cette saison

Les adversaires des Golden State Warriors ne peuvent pas juste se concentrer uniquement sur Stephen Curry. Ou alors ils payeront le prix.

Pourquoi les Warriors ont pris une autre dimension cette saison

Pas de pitié. Pas de pitié pour les Golden State Warriors. Nick Nurse et les Toronto Raptors couraient après un titre en 2019. Ils n’avaient pas le temps de s’émouvoir des blessures de Kevin Durant ou Klay Thompson. Pas d’états d’âme pour le coach et son staff, qui s’est acharné sur un Stephen Curry esseulé lors des derniers matches des finales remportées par les Canadiens.

« Box-and-one », prises-à-deux, prises-à-trois… Nurse est réputé pour le traitement particulier que ses défenses réservent à la superstar. Peut-être plus que n’importe quel autre entraîneur du championnat. C’est comme une mission : il ne veut absolument pas se faire allumer par le pyromane le plus redouté de la planète basket.

Mais du coup, ça va parfois trop loin. Dimanche, c’est allé trop loin. Les Raptors sont restés fidèles à leur stratégie sur Curry. Ils en ont payé le prix.

Tous sur Curry.

 

Prise-à-trois, au calme.
Mais Fred VanVleet, c'est abusé là. Steph est à 200 mètres du panier.

Résultat, une victoire plutôt tranquille pour Golden State (119-104). La quinzième en dix-sept matches. Nick Nurse peut se féliciter d’avoir su contenir Stephen Curry. L’actuel favori pour le MVP a été limité à 12 points et 2 sur 10 aux tirs. L’une de ses plus mauvaises performances individuelles cette saison. Mais peu importe, vu que son équipe l’a emporté.

Ce sont juste d’autres joueurs qui ont fait la différence. En profitant des espaces monstrueux laissés par la défense, concentrée sur Curry. Jordan Poole et Andrew Wiggins ont inscrit 65 points en cumulé. En 33 tirs. 10 sur 13 pour le premier, 12 sur 20 pour le second. 14 paniers primés à eux deux. Un festival.

Jordan Poole claque un match à la Kevin Durant, tout simplement

C’est le genre de sanctions qui attend les adversaires des Warriors s’ils décident de se resserrer au maximum sur Steph. Bien sûr, ça ne marche que si Poole reste adroit et Wiggins agressif. Ce dernier est d’ailleurs sur une belle dynamique avec 24 points, 56% aux tirs et 40% à trois-points depuis sa démonstration contre les Minnesota Timberwolves (sur 7 matches donc).

Son attitude avait séduit. Surtout, elle avait ouvert – encore une fois – les yeux sur ce dont l’ailier canadien est capable quand il est engagé. Pour sa franchise et ses coéquipiers, il n’est plus question de le voir jouer autrement. Draymond Green promet d’ailleurs de s’assurer qu’il reste constamment motivé.

Et de toute façon, si ce n’est pas Curry, Poole ou Wiggins, ce sont Otto Porter, Nemanja Bjelica, Damion Lee, voire parfois Gary Payton II ou Andre Iguodala qui se tiennent prêts à faire payer les défenses adverses. Oh, sans oublier un détail : Klay Thompson arrive.

Les Warriors sont ultra chauds… et Klay Thompson arrive !