8 prévisions pour la fin de saison régulière

Il ne reste qu'une vingtaine de matches en saison régulière en NBA. L'occasion de sortir la boule de cristal pour vous informer de certains événements.

8 prévisions pour la fin de saison régulière

Les Lakers vont aller en playoffs

On sait, ça paraît mal embarqué. Compter trois matches de retard sur la 8e place avec les enthousiasmants King intercalés à la 9e et prêts à tout donner, sans parler d'un calendrier franchement rude, ça sent même carrément le sapin. On vous exposait ce matin notre point de vue sur la fin de la suprématie de LeBron James sur le titre officieux de meilleur joueur de la ligue. Ça ne doit en rien faire oublier la grandeur et le niveau du "King". LeBron a un cocktail d'excellence et d'expérience à opposer à la dureté des Clippers et à la fraîcheur des Kings. On croit toujours le "Chosen One" capable, non seulement d'activer le mode playoffs sur le plan individuel, mais aussi de contaminer ses coéquipiers un peu tendres. Cochez d'ores et déjà ces trois matches durant lesquelles James doit montrer qu'il n'est pas venu à Los Angeles simplement pour pénétrer l'industrie cinématographique et profiter de ses investissements immobiliers :
  • Le 5 mars à domicile contre les Clippers
  • Le 25 mars à domicile contre les Kings
  • Le 6 avril à "l'extérieur" contre les Clippers
On ne misera jamais contre LeBron. Même à 34 ans, ça ressemble à une mauvaise idée. Gageons donc que les Lakers vont se reprendre, même s'il doit y avoir encore un peu de fracas en interne, et qu'ils arracheront leur billet pour la post-saisoN

[Alternatif] Luke Walton sautera moins de 24 heures après le dernier match de SR

En revanche, si fiasco il doit y avoir, attendez-vous à ce que Magic fasse le pied de grue devant le bureau de Jeanie Buss au lendemain du match contre Portland le 10 avril avec la lettre de démission de Luke Walton acquise à coups de ceinturon. LeBron sera alors consulté pour trouver un pantin/coach qui lui sied mieux pour la saison prochaine...

Milwaukee va finir en tête de l'Est

Les Bucks sont en tête de la Conférence Est depuis un petit moment déjà, mais ils n'ont toujours pas fait de trou définitif sur les Raptors. Néanmoins, tous les ingrédients sont réunis pour que Mike Budenholzer réussisse la même prouesse qu'en 2015 avec Atlanta. La dynamique de l'équipe est telle (20 victoires pour 4 défaites en 2019 avec un écart de points souvent impressionnant) que Toronto va devoir se lever de bonne heure pour déloger Milwaukee et son "Greek Freak" de la première place à l'Est. Ce serait une première pour la franchise du Wisconsin depuis 1973, année où un certain Lew Alcindor avait guidé les Bucks vers leur seul titre NBA à ce jour.

Boston et Philadelphie vont doubler Indiana pour préserver le Final Four de la mort

Le niveau et la ténacité des Pacers sans leur meilleur joueur sont assez épatantes. Indiana est assez robuste pour, pour le moment, résister à Philadelphie et Boston au classement de l'Est, avec respectivement 2 et 3 victoires d'avance. Les hommes de Nate McMillan restent même sur 9 victoires en 10 matches. On ne peut s'empêcher de penser, cela dit, que le sprint final sera un peu rude. Les Pacers doivent encore jouer à Milwaukee, à Philadelphie et deux fois contre Boston, dans des confrontations à couteaux tirés pour un bon spot en playoffs. Le talent des Sixers et des Celtics doit faire la différence dans ces matches couperets et sur l'ensemble de cette dernière partie de saison régulière. On ne va pas se le cacher, avec tout le respect que l'on a pour cette belle équipe d'Indiana, on a très envie d'avoir le Final Four hardcore annoncé à l'Est. En somme, des demi-finales de Conférence Milwaukee-Boston et Philadelphie-Toronto. Bien malin qui pourra dire quelle équipe passera à chaque fois...

La série de James Harden va s'arrêter en mars

En fin de semaine dernière, on se demandait si James Harden avait "vraiment envie d'être plus collectif", tant il semblait parfois un peu trop frappé du syndrome du sauveur soliste et désireux de prolonger sa série de matches à 30 points ou plus. Le retour de Chris Paul et la fatigue commencent à peser (un peu) sur la production du "Bearded One" et la pertinence de celle-ci. Harden a ainsi été mis au repos pour soigner des douleurs à la nuque au sortir d'une défaite contre les Lakers où il a arraché ses 30 points dans le money time. En son absence, les Rockets ont pratiqué un basket plus collectif et efficace le temps d'un match (gagné) contre Golden State. Si Mike D'Antoni a bien regardé ce qu'il avait sous les yeux, il aura sans doute compris que d'autoriser le MVP en titre à s'infliger 40 minutes tous les soirs quel que soit le contexte pour lui permettre de poursuivre sa série allait contre l'intérêt de l'équipe. Il y a fort à parier que dans les prochains jours ou les prochaines semaines, Harden voit son usage rate et son temps de jeu baisser, surtout lorsque les matches sont gagnés avant le dernier quart-temps. Une petite soirée à 25 points et 11 passes avec une victoire de Houston plutôt qu'un tour de force à 50 points avec la moitié du temps passé sur la ligne ne ternira pas sa "legacy". Préparez-vous y, c'est pour bientôt.

Orlando va faire les playoffs

Une septième saison sans playoffs semblait se profiler en octobre du côté d'Orlando. Sauf que les difficultés des prétendants au dernier spot, à savoir Detroit, Charlotte et Miami (Brooklyn paraît un cran au-dessus) ont permis au Magic de se retrouver à portée de tir à la faveur d'un bon début d'année 2019. Il y a quelques semaines encore, Evan Fournier paraissait presque démesurément ambitieux lorsqu'il expliquait plus ou moins que cette saison c'était "playoffs or bust" pour son équipe. Le Français a eu raison, puisqu'à environ 20 matches de la fin, une seule victoire sépare Orlando de la 8e place. Et la dynamique est très bonne ! Avec un Terrence Ross en feu dans son rôle de 6e homme, un Nikola Vucevic parfait en "néo-All-Star leader en contract year" et les préceptes solides et académiques de Steve Clifford, les Floridiens restent sur 8 victoires en 10 matches, là où d'autres équipes patinent. Dans le sprint final, le Magic aura des déplacements à Miami et Charlotte (pour la dernière journée) qui détermineront sans doute de cet éventuel retour en post-saison. On y croit.

Atlanta va finir avec un meilleur bilan que Memphis

Si en début de saison on avait dit aux fans des Hawks qu'ils seraient trop compétitifs pour être l'une des trois équipes les plus à même de décrocher le 1st pick, ils ne l'auraient sans doute pas cru. Pourtant, à la faveur de prestations intéressantes du jeune noyau dur formé par Trae Young, John Collins et Kevin Huerter - et accessoirement de l'invraisemblable nullité de la concurrence - Atlanta affiche un meilleur bilan que quatre équipes dans la ligue : Chicago, Cleveland, New York et Phoenix. Le trio de la mort est même déjà relégué à 6, 8 et 9 victoires derrière. Plutôt que d'espérer un improbable retour dans les abysses, les Hawks ont décidé d'accepter leurs progrès et leur dynamique prometteuse. A tel point qu'on voit bien les joueurs de Lloyd Pierce faire mieux et gagner une place au général, au détriment d'une équipe qui visait encore les playoffs en décembre : Memphis. Trois victoires séparent les Grizzlies des Hawks, mais la courbe est favorable à Atlanta. En 2019, Memphis affiche 21 défaites et 5 victoires, contre 15 défaites et 9 victoires pour les Hawks. Le 14 mars, il y aura justement un Atlanta-Memphis à la State Farm Arena. Peut-être le jour adéquat pour passer devant.

Les Knicks vont finir avec le pire bilan de leur histoire

Dit comme ça et vu les séries de défaite (en général et à domicile) qu'ils se sont mis dans le cornet, ça paraît simple et évident. Sauf que New York a déjà gagné 12 matches cette saison. A 22 matches de la fin, les Knicks, lancés à toute allure sur la Road to Zion, doivent donc éviter de gagner plus de 5 matches s'ils veulent que cette saison soit VRAIMENT la plus honteuse en termes de bilan. La numéro 1 jusqu'ici : la saison 2014-2015 avec 17 victoires pour 65 défaites. Afin d'être sûr de finir parmi les trois plus mauvaises équipes et se donner les meilleures chances de décrocher le 1st pick, faire moins bien que cette saison de triste mémoire semble être une bonne idée.

Stephen Curry va battre le record à 3 points de Klay Thompson

Stephen Curry réussit une saison de très haut niveau sans donner l'impression d'être à fond. Le double MVP n'a jamais marqué autant de paniers à 3 points par match (5.2) que cette saison. C'est pourtant lui qui a tout fait pour que son Splash Brother Klay Thompson batte le record de "3's" dans un match (14) un peu plus tôt dans la saison. Son superbe concours au All-Star Game face à Joe Harris et le besoin de pimenter un peu le sprint final californien vont lui donner envie de titiller son camarade. Son 10/16 face à Sacramento la semaine dernière était une mise en bouche. Guettez le soir où le "Baby Faced Assassin" claquera ses 15 banderilles à 3 points pour reprendre son dû, il interviendra avant la fin de la saison régulière.