Les Celtics ont pris un coup, mais l’avenir est à eux

Le forfait de Kyrie Irving pour la fin de saison régulière et les playoffs a forcément été mal vécu par les fans des Boston Celtics. Pour autant, ça ne doit pas faire oublier les perspectives magnifiques qui s'ouvrent à eux.

Les Celtics ont pris un coup, mais l’avenir est à eux
Le coup est rude pour les fans des Boston Celtics. Eux qui imaginaient leur équipe empêcher LeBron James de disputer ses huitièmes Finales NBA consécutives ou contrarier les espoirs des Toronto Raptors, ont un peu la gueule de bois. Kyrie Irving n'était pas simplement au repos pour arriver frais et dispos en playoffs. Le meneur All-Star souffre d'une infection bactérienne au genou et doit passer sur le billard. "Uncle Drew" ne jouera plus le moindre match cette saison, playoffs y compris. Sauf surprise, les espoirs de titre, ou même simplement de participation aux Finales, se sont envolés pour les C's. Pour autant, l'avenir n'en paraît pas moins radieux. A moyen et long terme en tout cas. Même si Brad Stevens a le talent pour faire de cette équipe un adversaire redoutable pour n'importe qui au 1er tour, ce n'est pas sur cette campagne qu'il faut miser.

En full force à la rentrée 2018

A la rentrée, Boston aura le même noyau, mais avec Gordon Hayward et Kyrie Irving qui auront eu le temps de soigner leurs maux et d'accumuler suffisamment de frustration et d'envie de retrouver le terrain pour tout casser. Irving a joué les trois dernières Finales NBA à un niveau exceptionnel et a été, trade oblige, au coeur de l'attention médiatique ces derniers mois. Même s'il aurait évidemment préféré tenir son rang, un peu de repos ne lui fera pas de mal sur le plan mental et physique. On sous-estime souvent la "mental fat" qui s'accumule dans les têtes et les jambes des champions. C'est ce qui rend les accomplissements de LeBron James, mais aussi des cadres des Warriors, aussi exceptionnels. L'absence de Kyrie Irving peut aussi déclencher le même types d'effets positifs à court terme que celle de Gordon Hayward. On n'imagine pas les Celtics éliminer trois équipes sans Irving. Par contre, voilà une opportunité exceptionnelle pour les jeunes C's de gagner en expérience. Jaylen Brown, Jayson Tatum et les autres vont se retrouver avec des responsabilités qu'ils n’envisageaient sans doute pas il y a quelques mois. Et d'autres éléments vont avoir l'opportunité de se mettre en évidence.

Al Horford en chef de file

Terry Rozier, excellent back-up jusque-là, aura les clés du jeu pendant les playoffs, dans un style plus hyperactif mais moins brillant que Kyrie Irving. Les Ojeleye, Nader, Yabusele and co auront quand même quelques vétérans sur lesquels s'appuyer. On pense d'abord à Al Horford, qui se retrouve propulsé franchise player avec la quasi-obligation de se montrer aussi productif que lors de ses meilleures années à Atlanta. Avoir un joueur aussi intelligent et complet qu'Horford comme chef de meute pour encadre les jeunes loups, il y a bien pire. On ne serait finalement pas plus étonnés que ça de voir les Celtics passer un ou deux tours grâce à leur identité de jeu et leur combativité. Boston est l'équipe qui a gagné le plus de matches serrés depuis le début de la saison et pas toujours en présence de Kyrie Irving. L'expérimentation sur une plus grande scène, aura bien lieu. Pour l'heure, ce sont les Wizards que devront affronter les hommes de Stevens. Autant dire que le coup est jouable, même si la mission principale sera de préparer tout ce petit monde à un run en 2018-2019. LeBron James aura peut-être quitté Cleveland et les Raptors auront peut-être du mal à faire aussi bien. Cette saison pourra être celle où le projet de Danny Ainge prendra sa tournure la plus ambitieuse.