Greg Monroe pousse un coup de gueule contre ses coéquipiers de Detroit

Après la lourde défaite face aux Clippers, Greg Monroe n'a pas mâché ses mots envers ses coéquipiers. Le jeune joueur désire plus d'investissements de l'équipe.

Greg Monroe pousse un coup de gueule contre ses coéquipiers de Detroit
Depuis son arrivée dans la ligue en 2010, Greg Monroe s’est fait discret en dehors du terrain. Bosseur, calme et modeste, le pivot des Pistons laisse parler son jeu et se présente comme l’un des intérieurs les plus prometteurs de la ligue. A 22 ans, Monroe est déjà le leader d’un groupe très jeune et assez brut de décoffrage. En tant que leader et compétiteur, il n’a pu supporter l’humiliation subie par les siens, hier soir, face aux Clippers (129-97). Une trentaine de points dans la tronche, une défense aux abonnés absents et 14 paniers à trois-points encaissés auxquels s’ajoutent 14 dunks, Greg Monroe a cassé son image de silencieux pour pousser une gueulante dans le The Michigan Live :
« Il n’y avait pas d’effort, pas de combat. C’était embarrassant. Je ne sais pas, peut être que les gars s’en fichent. Quelque chose doit changer, ça ne peut pas continuer. Si vous ne voulez pas jouer, dites-le. C’est inacceptable ! »
Après le All-Star weekend, les Pistons ne cachaient pas leurs ambitions, ils voulaient croire en leur chance de playoffs, suite à la blessure de Rajon Rondo. Moins d’un mois plus tard, Greg Monroe et ses coéquipiers sont réalistes : ils seront en vacances en avril. La franchise reste sur 5 défaites consécutives (8 revers sur les 9 derniers matches). Brian Hill, promu coach intérimaire en attendant le retour de Lawrence Frank, actuellement au chevet de sa femme malade, pointe du doigt le manque de professionnalisme de ses joueurs.
« Quand les joueurs savent qu’ils ne feront pas les playoffs, peut être qu’ils attendent la saison suivante. Cela nécessite beaucoup de professionnalisme pour s’accrocher. Vous avez toujours « Pistons » sur votre maillot et vous ne jouez pas pour vous mais pour votre équipe. »
Les saisons NBA sont longues et représentent une charge d’effort non négligeable pour les joueurs. Ni Greg Monroe, ni Brian Hill n’ont souhaité citer de noms et c’est l’ensemble du collectif des Pistons qui estvisé. En tout cas, s’il y’en un a qui n’est pas concerné par ce manque d’effort, c’est bien Brandon Knight. Humilié par DeAndre Jordan, le joueur de 1,91 mètre n’a pas hésité à se mettre sur le chemin du pivot des Clippers, à l’inverse de plusieurs de ses coéquipiers selon Brian Hill :
« Brandon a fait ce qu’il devait faire : c’est-à-dire essayer de faire une faute et d’empêcher le dunk. Malheureusement nous n’avions pas assez de joueurs près du cercle, prêts à faire des fautes et d’empêcher les paniers faciles. »
Même Jordan l’a reconnu, c’est la première fois qu’il voyait un joueur essayer de bloquer l'un de ses nombreux alley-oops. José Calderon est lui aussi un compétiteur né. Nouveau venu à Detroit, il est libre à la fin de la saison. Et il ne comprend pas l’attitude de ses coéquipiers :
« Si quelqu’un n’est pas déçu ou embarrassé, cela va continuer (la série des Pistons). C’est à propos de nous, de ce que nous faisons là. Il ne s’agit plus de gagner ou de perdre. Il s’agit de ce que nous faisons sur 48 minutes. Nous essayons de construite quelque chose, d’être meilleurs. Nous avons du travail. Si quelqu’un ne veut pas jouer pour l’équipe, il n’a rien à faire ici. »
Malgré une nouvelle saison sans playoffs, le propriétaire des Pistons se montre confiant pour l’avenir de la franchise. Toutefois, si Detroit veut retrouver son passé glorieux, pas si lointain dans le temps mais à des années lumière dans le style de jeu, il faudra renouer avec l’attitude col bleu propre à la ville.