Le Jazz veut aussi transférer son pick… pour piocher plus haut

Toujours aussi malchanceux à la loterie, le Utah Jazz envisage de se séparer de son cinquième choix afin de récupérer un pick dans le top 3.

En bientôt 40 ans d’existence, le Utah Jazz n’a JAMAIS hérité du premier choix de draft. La franchise de Salt Lake City est maudite à la loterie. L’antipode des Cleveland Cavaliers. Mais les nouveaux dirigeants (dont Dennis Lindsey, le GM, débarqué des San Antonio Spurs) espéraient décrocher le gros lot après une saison sacrifiée (25 victoires, 57 défaites). Le premier choix aurait été un luxe, l’un des trois premiers était presque une obligation, sous peine d’être à nouveau déçus. Cavaliers did it again, cinquième choix pour le Jazz.
« Nous sommes déçus de ne pas piocher plus haut mais on ne peut rien y faire », déclare Dennis Lindsey au Deseret News.
Le Jazz ne peut plus rien faire en ce qui concerne la loterie. Mais il lui reste son pick et de sérieuses options. Ce n’est pas un hasard si la franchise tenait absolument à piocher dans les trois premiers (elle avait 33,7% de chance de récupérer l’un des trois premiers choix). La saison prochaine, un certain Jabari Parker, un prodige de confession mormone, débarquera en NBA. Salt Lake City n’est pas une destination attirante pour les superstars et les jeunes joueurs sortis de l’université draftés par le Jazz finissent toujours par s’en aller sous d’autres cieux. Pour les fans de la franchise, Parker représente l’espoir de voir l’équipe retrouver les playoffs puis les sommets… pendant de nombreuses années, dans l’hypothèse où le Mormon serait donc prêt à rester toute sa carrière dans l’Utah. Avec le cinquième choix, le Jazz n’a aucune chance de mettre la main sur la star montante formé à Duke. D’autres talents comme Noah Vonleh, Dante Exum, Marcus Smart, voire même Julius Randle seront disponibles. De quoi former une équipe prometteuse mais pendant combien de temps ? Combien de temps avant que l’un ou plusieurs des joueurs suivants – Gordon Hayward, Trey Burke, Derrick Favors, Alec Burks, le futur rookie drafté – mette les voiles ? Jabari Parker a le potentiel d’un franchise player. Le Jazz le sait. Mais les autres franchises aussi. Malgré tout, les dirigeants espèrent monter un transfert… afin de piocher plus haut. La franchise dispose du 23e et du 35e choix (second tour) en plus de son 5e choix. De quoi monter un package (quitte à ajouter un joueur ?) pour essayer de séduire les Philadelphie Sixers, les Milwaukee Bucks ou les Cleveland Cavaliers. Mais rien ne garantit que l’une des trois équipes citées soit prête à sacrifier son pick dans le top 3 d’une draft que l’on annonce déjà historique. Le Magic, titulaire du quatrième choix, semble être la meilleure option pour le Jazz. Orlando va sans doute chercher à récupérer un meneur (Dante Exum) et pourrait éventuellement échanger son choix contre deux picks (5e et 23e). Mais Jabari Parker sera-t-il vraiment disponible à ce moment-là ? C’est très peu probable… Le Jazz a manqué son coup. Foutu karma.