"Matthew a été énorme. Il a défendu, a pris des rebonds et nous a donné tout ce qu'il avait, même encore plus. On savait tous qu'on pouvait compter sur lui. Aujourd'hui, je n'irai plus nulle part sans avoir Delly avec moi (rires). Si Stephen Curry a passé une soirée aussi compliquée au shoot, c'est entièrement grâce à lui", a salué LeBron James après la rencontre.[caption id="attachment_277277" align="alignleft" width="318"] Dellavedova au combat, au sol, comme souvent.[/caption] Difficile de donner tort à LeBron, qui n'a pas eu besoin de la feuille de match pour remarquer qu'à chaque fois que Curry avait pris sa chance en ayant Matthew Dellavedova comme garde du corps direct sur demi-terrain, il avait manqué la cible : 0/8 en global et 0/5 à 3 points. En présence du joueur de 24 ans sur le parquet en même temps que lui, Curry affiche même un vilain 3/18.
Here is Matthew Dellavedova's amazing last 15 secs of that game. The rebound, the free throws, the defense #nbafinals pic.twitter.com/SGJ9qzgjLb
— Andrew Jerell Jones (@sluggahjells) June 8, 2015
Alors qu'on le pensait à bout de souffle en prolongation, l'Australien a poursuivi son harcèlement sur le meilleur joueur adverse, sans être pris en défaut sur les appuis et en restant tenace comme personne d'autre. Mieux, il a même trouvé assez de lucidité pour aller chercher un rebond offensif dans les dernières secondes sous le nez d'Harrison Barnes, obligé de faire faute, et convertir avec sang froid les deux lancers finalement clutchs pour son équipe. Ajoutez-y ses traditionnels plongeons pour éviter des sorties de balle et le cocktail est savoureux pour David Blatt.
"Matt a fait la même chose qu'à chaque match où on l'a mis dans cette situation sur le terrain : son truc. C'est un gamin courageux et qui joue juste", a expliqué l'ancien coach de la Russie et du Maccabi Tel Aviv.[caption id="attachment_277289" align="alignright" width="318"] Dellavedova arrache un rebond offensif dans les ultimes secondes.[/caption] En quelques mois, l'ancien universitaire de Saint Mary's, en Californie, a tout vécu en accéléré. Non drafté en 2013, eu égard à son profil et à la faible réputation de sa fac, il épate la direction des Cavs lors de la Summer League, un rendez-vous où la défense n'est généralement pas le maître-mot... Au sein d'un roster jeune et finalement assez médiocre, il séduit Mike Brown et se fait une place dans la rotation. Un an après, le voilà titulaire en Finales NBA en compagnie du meilleur joueur de sa génération et engagé dans un duel féroce avec le meilleur shooteur de l'histoire de la ligue. Oublié par le bus de l'équipe après le game 1 à Oakland, Matthew Dellavedova est devenu tellement indispensable en l'espace de quelques heures, qu'on doute que l'incident se reproduise... Il lui reste désormais, pour parfaire son rôle de cadre, à trouver un handshake moins conventionnel avec LeBron James que cette poignée de main finalement très formelle. Avec ce qu'il est en train de réaliser dans ces playoffs, "Delly" mérite bien un traitement particulier, non ? [html] [/html]