Le Miami Heat craint-il les Indiana Pacers ?

Le Miami Heat ne veut pas donner un avantage psychologique aux Indiana Pacers. Les joueurs de South Beach font tout pour dédramatiser l'importance du choc entre les deux équipes.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Il y a du Gregg Popovich en Erik Spoelstra, sachez-le. Le coach des doubles-champions NBA serait tout à fait capable de ménager ses superstars ce soir, alors que toute la ligue aura les yeux rivés sur le choc de la Conférence Est entre le Miami Heat et les Indiana Pacers. Les deux derniers finalistes de la Conférence. Et les deux prochains, assurément. Les matches de saison régulière sont – le plus souvent – assez ennuyeux. La plupart sans enjeux. Mais les spécialistes, les fans, les journalistes, bref tous les observateurs – nous compris – apprécient les affrontements entre grosses cylindrés, quitte à en faire des chocs. On aime y déceler tous signes avant-coureurs de ce qui pourrait se passer en juin prochain, lorsque l’issue des rencontres a toutes autres conséquences. Les coaches n’aiment pas ça. « Pop » n’aime pas ça, « Spo » non plus. L’an passé, les deux tacticiens des Spurs et du Heat ont « évité » l’affrontement en alignant des équipes bisavec une belle amende pour Mr Popovich et les Spurs à l’arrivée – en saison régulière. Les deux formations se sont retrouvées en finale pour le dénouement que l’on connait. Le but ? Ne pas donner d’indications à l’adversaire, ne pas le laisser prendre l’avantage psychologique, voire « banaliser » une défaite lors d’une affiche du mois de décembre. Le Miami Heat craint-il les Indiana Pacers ? Nous ne voulons pas arriver à une telle conclusion mais il est certain que les joueurs de South Beach font tout pour accorder le moins d’importance possible aux duels avec Paul George et sa bande. Leurs différentes déclarations dans la presse avant le premier acte, le 10 décembre dernier, vont dans ce sens. LeBron James a d’abord remis les choses à plat.
« Il n’y a pas de rivalité en NBA. C’est quoi une rivalité aujourd’hui ? On s’est rencontré deux années de suite en playoffs et ça y est, tout le monde parle de rivalité. Mais ça n’en est pas une », insistait le quadruple MVP de la ligue.
Si Erik Spoelstra a tout de même tenu à aligner son « Big Three » pour le premier choc entre les deux formations, les joueurs du Heat avait plus ou moins annoncé la couleur avant la rencontre. Avant la rencontre, ils s’étaient accordé à « banaliser » une éventuelle défaite. Dédramatiser un revers n’est-il pas une manière de perdre le match avant même de l’avoir joué ? Au final, l’intensité était tout de même au rendez-vous. Mais le Heat a effectivement perdu (90-84), dominé par un Roy Hibbert des grands soirs. Pour l’acte deux, rebelote. Quand Chris Bosh a-t-il noté sur son agenda le deuxième rendez-vous entre les deux équipes ?
« Hier », répond simplement le All-Star au Miami Herald.
La fameuse théorie du « on prend les matches les uns après les autres ». Miami a des inspirations bien plus grandes qu’une simple victoire de prestige durant le mois de décembre – Indiana aussi d’ailleurs. Le Heat part à la conquête d’un triplé. Chaque détail compte. Les hommes de « Spo » seront à nouveau mis à mal par Hibbert cette nuit. Pourtant, avec Udonis Haslem, Greg Oden ou même Joël Anthony en soutien de Chris Bosh et Chris Andersen, le coach a des grands à disposition pour tenter de freiner le pivot infernal des Pacers. Aucuns des trois premiers cités n’a joué contre Indiana. Oden ne jouera pas ce soir. Le Heat continue de couver son pari afin de le lancer sans doute en deuxième partie de saison. En playoffs, il pourrait avoir un rôle… Alors autant ne pas le griller de suite. Indiana tient vraiment à disputer un éventuel match 7 à domicile. Miami est plus dans le contrôle pour l’instant. En 2011, le Heat s’était incliné à trois reprises face aux Bulls en saison régulière. En finale de Conférence, ils ont vaincu Derrick Rose et ses coéquipiers en cinq manches. Les Pacers 2013-2014 semblent encore un cran au-dessus. Les joueurs le savent. Blessé à la cheville, LeBron James pourrait ne pas jouer ce soir. Il ne s’agit pas de trouver des excuses. Le Miami Heat se prépare simplement à une échéance plus grande.
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