Nerlens Noel au centre des polémiques

Alors que la draft se rapproche, la réputation de Nerlens Noel a été pas mal égratignée ces dernières semaines. Y a-t-il véritablement un problème ?

Mais qui est donc Nerlens Noel ? C’est la question simple, mais pas si bête au final, que commencent à se poser de plus en plus d’observateurs. En plus de sa jeunesse, de son inexpérience (sa blessure au genou ne lui a même pas permis de réaliser une saison universitaire complète) et du mystère qui entoure encore son réel potentiel (est-ce le futur Theo Ratliff, le futur Tyson Chandler ou le futur Kwame Brown ?), c’est sa personnalité qui commence à interpeller. En effet, depuis quelques semaines, plusieurs rumeurs ont commencé à circuler laissant entendre que Nerlens Noel était difficile à gérer, qu’il était mal entouré et conseillé et qu’il avait un melon à faire pâlir d’envie la mascotte des crédits Cetelem. Pas vraiment l’idéal à quelques jours de la draft, surtout dans une année aussi pauvre en superstars potentielles et lorsqu’on arrive encore convalescent à la grande fête du mois de juin. Du coup, Noel a décidé de contre-attaquer et de faire le point sur tout cela.
« C’est insensé et ça me mets clairement en rogne », a-t-il expliqué au sujet des rumeurs parlant de sa mauvaise attitude.   « J’ai entendu des choses totalement dingues, c’était choquant. Je me suis demandé ‘Comment peuvent-ils dire ça de moi ?’. »

Nerlens Noel serait-il mal entouré ?

Ryen Russillo de la radio ESPN avait été particulièrement sévère avec lui lorsqu’il avait été l’invité de Bill Simmons dans son podcast, The BS Report, le 16 juin dernier.
[superquote pos="d"]"Ce mec a de sales types à ses côtés", Ryen Russillo[/superquote]« Ce mec a de sales types à ses côtés, avait-il balancé pour expliquer le fait que Noel ait mis aussi longtemps à choisir un agent et qu’il ait même envoyé boulé le fameux et mystérieux Worldwide Wes.   « Il avait rendez-vous avec un agent à qui il a mis six lapins de suite. Je pense que les gens qui s’occupent de lui cherchent quelque chose et on sait tous ce que ça peut être. Je ne sais pas s’ils lui ont lavé le cerveau ou s’ils l’ont terrorisé, mais ils ont réussi à s’agripper à lui. Peut-être qu’ils ne veulent même pas qu’il signe avec un agent et qu’ils essaient de déterminer eux-mêmes quel pourrait être le meilleur deal pour eux.   Ce genre d’infos devraient sortir de plus en plus parce que les autres agents sont incroyablement frustrés. J’ai parlé à certains d’entre eux qui m’ont dit ‘Du coup, on n’a même pas essayé de lui proposer nos services’. »
[caption id="attachment_117420" align="alignright" width="350"] Nerlens Noel a-t-il un vrai problème d'attitude ou est-il victime d'une campagne de diffamation ?[/caption] Des propos durs, qui ont été réfutés par Andy Miller, l’agent avec lequel Nerlens Noel s’est engagé il y a tout juste deux semaines de cela.
« Ces accusations sont absurdes et infondés », explique-t-il.   « Cela fait 24 ans que je suis dans ce business et son ‘camp’, si on peut appeler ça comme ça, sa famille et ses conseillers ne sont absolument pas des manipulateurs ou des profiteurs qui n’auraient pas son intérêt à cœur. »   « Ma mère, mon conseiller et mon agent sont les seules personnes qui m’entourent », se défend quant à lui Nerlens Noel.   « Il n’y a personne de mauvais parmi mes proches et vous ne me verrez jamais entouré de beaucoup de monde, rien que vous pourriez appeler un entourage. »

Qui est à l'origine de ces rumeurs ?

Dans son article sur Nerlens Noel dans le Courrier Journal, le journaliste Kyle Tucker cite par ailleurs sa collègue du Cleveland Plain Dealer, Mary Schmitt Boyer, qui explique qu’elle n’a eu absolument aucun problème lorsqu’elle est allé voir Noel durant sa rééducation.
« Il était sérieux, mais très poli et professionnel », explique-t-elle.   « Je ne sais pas si les Cavs drafteront Noel, mais je sais que les commentaires que j’ai lu à son sujet ces derniers temps n’ont rien à voir avec le jeune homme que j’ai interviewé. »
Tucker, qui a eu l’occasion de côtoyer Nerlens Noel durant son passage à l’Université de Kentucky parle d’un joueur posé qui a passé pas mal de son temps libre après sa blessure à participer à des événements caritatifs en faveur d’enfants malades. Du coup, il se demande d’où peuvent bien provenir ces rumeurs négatives.
« Tout ça vient à coup sûr d’agents avec qui je n’ai pas accepté de rendez-vous », estime pour sa part Nerlens Noel.   « J’étais concentré avant tout sur ma rééducation et c’est ce que j’avais dit à mon conseiller. Je lui ai dit ‘Dis leur simplement que je ne rencontre aucun agent pour le moment’. J’imagine qu’ils ont pris ça personnellement. »

Un risque pour la draft ?

[superquote pos="d"]"Ma blessure est à 100% en voie de la guérison"[/superquote]La question sera également de savoir si tout ceci pourrait contribuer à le faire chuter à la draft. Dans le même temps, on a beaucoup parlé d’Alex Len et d’Anthony Bennett (deux joueurs qui sont également blessés) ces derniers jours et Victor Oladipo semble avoir convaincu pas mal d’observateurs qu’il pourrait bel et bien être, au final, le meilleur joueur de cette draft. Noel, lui, n’a pas l’air de s’inquiéter. Il n’a d’ailleurs rencontré que les clubs possédant les trois premiers choix (Cleveland, Orlando et Washington), une indication assez forte qu’il a l’intime conviction de ne pas pouvoir descendre plus bas. Il s’est d’ailleurs montré rassurant quant à son état de santé après être passé devant le staff médical de Cleveland.
« Le médecin a dit que tout était parfait. Chacune des trois équipes a confirmé que ma blessure était à 100% sur la voie de la guérison et que j’étais clairement en avance sur le planning. »
Il a d’ailleurs profité de son temps libre pour se renforcer musculairement en attendant de pouvoir à nouveau reprendre le basket. On ne sait pas encore sur qui les Cleveland Cavaliers décideront de miser au bout du compte, mais en croire tout ça, leur décision devrait être prise avant tout en fonction leurs besoins plutôt que d’éventuels problèmes d’attitude du côté de Noel. Voilà qui est rassurant.