Les Pelicans seront chauds… en 2019

Les New Orleans Pelicans ont fait marche arrière et prennent maintenant le temps de se construire. Reculer pour mieux sauter ?

Les Pelicans seront chauds… en 2019
Jusqu'à la reprise des débats en NBA, le 26 octobre prochain, retrouvez nos présentations de chaque équipe selon l'ordre décroissant de notre power ranking. Place aux New Orleans Pelicans déjà lancés dans une opération séduction auprès... d'Anthony Davis.

NEW ORLEANS PELICANS - 25e

Il y a un an ou deux, on se disait que ce n'était qu'une question de temps avant qu'Anthony Davis ne domine la NBA. Maintenant, on se dit parfois qu'il ne s'agit plus que d'une question de temps avant qu'il ne décide de se barrer de cette franchise qui ne parvient pas à exploiter au mieux ses talents hors norme. Du temps, justement, les dirigeants en ont encore suffisamment pour voir venir. La superstar draftée en 2012 et prolongée l'été dernier pour plus de 140 millions de dollars, ne sera pas disponible sur le marché avant 2020 au plus tôt... Mais le compte à rebours a déjà commencé en Louisiane. Après avoir essayé en vain de passer trop promptement les étapes - New Orleans a tout de même participé aux playoffs en 2015 - les têtes pensantes de l'organisation ont revu leurs ambitions à la baisse. Et c'est une bonne chose. C'est peut-être même l'une des meilleures décisions prises par la franchise depuis la sélection (évidente) de Davis en première position lors de la draft 2012. Les Pelicans se sont brûlés les ailes en voulant rivaliser trop vite avec les cadors de la ligue. Ils ont claqué de l'argent, beaucoup d'argent, dans le but d'épauler leur champions, mais n'ont pas été assez judicieux et l'effectif manquait de cohérence. Le roster est légèrement moins fourni en talents après les départs d'Eric Gordon et de Ryan Anderson cet été. Le groupe n'est pas flamboyant. Mais il est solide. Il est aussi plus jeune. Les Pelicans ont ajouté des éléments susceptibles de se développer autour d'Anthony Davis dans les deux ou trois saisons à venir. Ils ont pris le pari d'offrir 48 millions sur quatre ans à Solomon Hill. Ils ont recruté les combatifs Langston Galloway et E'Twaun Moore. Buddy Hield débarque lui avec sa réputation de gâchette universitaire. Il a beau être plus âgé (22 ans, neuf mois de moins que Davis qui attaque déjà sa cinquième saison NBA...) que la majorité de ses camarades de promotion, l'ancienne star d'Oklahoma va avoir besoin de temps pour s'acclimater au meilleur championnat du monde. A force de comparer 'Unibrow' à Kevin Garnett, les Pelicans devraient veiller à ne pas connaître un destin similaire à celui des Wolves, qui ont végété pendant plus de dix ans (vu ce qui se passe aujourd'hui dans le Minnesota ça valait sans doute le coup) après le transfert d'un 'KG' lassé de perdre. La franchise va donc se remettre dans les bons rails avant de monter en puissance d'ici deux ou trois saisons, quand l'état d'urgence se fera de plus en plus pressant à l'approche de la Free Agency d'Anthony Davis.

Le facteur X : Lance Stephenson

Lance Stephenson assumait déjà ce rôle de facteur X aux Pacers lorsqu'il était encore un "borderline All-Star" à Indiana. A l'époque, le pur produit de Brooklyn était aussi bien capable de terrasser une défense adverse que de faire exploser sa propre équipe. Heureusement pour les Pacers, il causait plus de dégâts chez ceux d'en face. Depuis, c'est l'inverse. "Born Ready" s'est perdu entre Charlotte et Los Angeles avant de donner quelques signes de vie du côté de Memphis, où il a terminé la saison avec des statistiques encourageantes mais pas suffisamment convaincantes pour décrocher un contrat garanti. L'absence de Jrue Holiday, dont la femme enceinte souffre d'une tumeur, en début de saison représente une opportunité pour Stephenson de se montrer. Et peut-être même de gagner une place plus significative dans la rotation d'Alvin Gentry. A condition évidemment qu'il affiche le visage du joueur complet, acharné en défense et incisif en attaque, qui était le sien il y a encore deux ans. Les Pelicans ont besoin de playmaker capable de faire sauter le verrou d'une défense afin d'ôter de la pression des épaules encore un peu frêles de Davis. Stephenson a le talent pour être ce gars-là.

A lire sur les Pelicans

- Buddy Hield a déjà séduit tout le monde Buddy Hield et sa personnalité rayonnante devraient faire beaucoup de bien aux New Orleans Pelicans. - Mais comment Lance Stephenson a-t-il pu tomber si bas ?

Le roster 

Postes 1/2 : Jrue Holiday, E'Twaun Moore, Tim Frazier, Langston Galloway, Lance Stephenson. Postes 2/3 : Tyreke Evans, Buddy Hield. Postes 3/4 : Solomon Hill, Quincy Pondexter, Dante Cunningham, Alonzo Gee, Chris Copeland. Postes 4/5 : Anthony Davis, Alexis Ajinça, Omer Asik, Terrence Jones, Cheick Diallo, Robert Sacre. Le cinq que l'on veut voir : Jrue Holiday, Buddy Hield, Tyreke Evans, Solomon Hill, Anthony Davis. Cet article vous a été présenté par les balances Alexis Ajinça, les hormones de croissance Anthony Davis (attention aux effets secondaires comme la poussée des sourcils), les anti-dépresseurs Lance Stephenson et les serviettes Robert Sacre. 

Les autres preview NBA 

30e, les Brooklyn Nets : "Y a-t-il pire job que GM des Nets ?" 29e, les Los Angeles Lakers : "Les Lakers sont trop jeunes pour faire les malins" 28e, les Philadelphie Sixers : "On va enfin kiffer suivre les Sixers" 27e, les Phoenix Suns : "Les Suns ont du talent mais pas d'identité" 26e, les Denver Nuggets : "Denver, c'est cool, mais tout le monde s'en tape."