L’épaule de Paul George va-t-elle condamner OKC ?

Paul George souffre toujours de l'épaule et son adresse en pâtit. Le Thunder, mené 1-0 par Portland, peut-il composer avec ce handicap ?

L’épaule de Paul George va-t-elle condamner OKC ?
Beaucoup de joueurs du Thunder sont sortis de ce game 1 contre Portland avec une impression positive. Malgré la défaite, le moral semble au beau fixe et la recette pour remporter le game 2 paraît évidente : rentrer ses shoots. Russell Westbrook a expliqué qu'il avait même trouvé la prestation de son équipe "encourageante", sous-entendant qu'avec quelques ajustements et un jeu un peu plus dur, l'affaire serait dans le sac. Une vision peut-être un peu simpliste de la chose. Effectivement, Paul George a manqué des tirs ouverts (4/15 à 3 points) qu'on ne l'imagine pas louper deux matches de suite. Mais qu'est ce qui garantit à OKC que son ailier All-Star va miraculeusement retrouver la pleine possession de ses moyens ? Car c'est presque comme si tout le monde à l'exception de l'intéressé, et encore, niait le souci qui a vérolé la fin de saison du Thunder : sa blessure à l'épaule.

"Avec moi, c'est une question de rythme. Il y a quatre jours, je ne pouvais même pas lever mon épaule. Dimanche, c'était le premier jour où j'ai pu recommencer à shooter, donc c'était un problème de rythme. Je trouve qu'on a eu de superbes positions pendant tout le match. On va juste essayer d'avoir les mêmes lors du game 2", a expliqué George à l'Oregon Live.

Ne pas laisser Westbrook faire cavalier seul

S'il a retrouvé un niveau plus qu'honorable en toute fin de saison régulière, Paul George n'est plus le même joueur depuis que son épaule le fait souffrir. Ses difficultés au shoot se sont matérialisées après le All-Star Game, en même temps que son problème à l'épaule, et jamais l'ancien joueur des Pacers n'a pu retrouver le niveau de candidat au MVP qu'il affichait jusque-là. Statistiquement, la cassure est assez nette. Sur les 56 matches qu'il a disputés avant le All-Star Game, George tournait à 45.3% d'adresse globale et 40.3% à 3 points. Sur les 21 suivants, il a déploré une baisse de 5% sur l'adresse globale (40%) et de 7% à 3 points (33%). Ça ne l'a évidemment pas empêché de mettre des paniers décisifs pour assurer la qualification du Thunder et même de se montrer plutôt prolifique dans ce game 1 à Portland (26 points, 10 rebonds et 4 interceptions). Mais ce qui a fait la force d'OKC pendant de longs mois, c'est justement la capacité de "PG13"  à être efficace et fiable des deux côtés du terrain, notamment par son shoot. Si cette donnée est modifiée tout au long de la post-saison et que le Thunder redevient une équipe avant tout pilotée par le style frénétique de Westbrook sans la mesure qu'apporte Paul George, attention danger... Avec tout le respect et parfois l'admiration que l'on peut avoir pour le MVP 2017 et son hyperactivité surhumaine, il n'a jamais passé le moindre tour de playoffs sans Kevin Durant. A chaque post-saison, le Californien semble passer de l'agressivité géniale à la perte de contrôle et de lucidité en un claquement de doigts. Si Paul George n'a plus la capacité physique d'être le contrepoids parfait, Portland ou n'importe quelle autre équipe qui viendra ensuite aura les moyens de barrer à OKC le chemin de la finale de Conférence. Pour le moment, tout indique que George ne sera pas limité en minutes et que son épaule sera traitée au quotidien pour lui permettre de tenir la route. On va quand même suivre ça de près tant cela semble lié à l'avenir du Thunder dans ces playoffs...