Trae Young, ça devient très sérieux

Trae Young est monté en puissance ces dernières semaines avec Atlanta. Le meneur des Hawks ressemble de plus en plus à un futur très bon.

Trae Young, ça devient très sérieux
Sauf spectaculaire retournement de situation sur les 20 derniers matches, Trae Young finira derrière Luka Doncic dans la course au Rookie of the Year. Qu'importe, le meneur des Atlanta Hawks engrange de l'expérience et ressemble de plus en plus à un futur très, très bon joueur NBA. La nuit dernière, malgré la défaite sur le parquet des Houston Rockets, Young a battu son record de points (36) et son meilleur total de paniers à 3 points (8/12). Le rookie a donné du fil à retordre aux Texans dans un style similaire à celui qui avait de lui une sensation lors de la première moitié de saison en NCAA l'année passée. Des changements de rythme et des dribbles étourdissants, une capacité à shooter d'incroyablement loin impossible à gérer pour les défenseurs adverses et une envie de distribuer et de créer du jeu indéniable... L'arsenal de Trae Young est bien en place désormais et sa montée en puissance depuis le début de l'année 2019 est étroitement liée à celle des Hawks. En difficulté à 3 points lors des premiers mois (19.8% en novembre, 34.7% en décembre, 33.7% en janvier), l'ancien universitaire d'Oklahoma tourne à 43.9% sur les 11 matches du mois de février, avec 22.2 points de moyenne. Son release fulgurant est bien plus en place et Young parvient à obtenir les positions qu'il souhaite grâce à une meilleure compréhension des mouvements et du spacing en NBA. Cette lecture du jeu améliorée est très exactement ce qui sépare le débutant qu'il était en octobre, du joueur avec 61 matches à 30 minutes de moyenne qui sévit aujourd'hui sur les parquets de la ligue et fait d'Atlanta l'une des équipes les plus intéressantes du début d'année.

Chris Paul "savait déjà" qu'il était fort

Chris Paul était aux premières loges pour assister au récital de Trae Young contre son équipe cette nuit. "CP3" n'a clairement pris aucun plaisir à tenter de limiter son impact. "Trae Young a super bien joué. Ce qui est drôle, c'est que Mike D'Antoni et les autres disaient en le voyant : 'Bon sang, il est fort'. Moi je leur répondais : 'Bah, oui, on le savait déjà, ça'." Les adversaires apprennent progressivement à se méfier et à respecter la menace qu'il représente. Young est le meilleur passeur de la cuvée 2018 des rookies avec 7.7 offrandes par match, mais aussi le deuxième meilleur scoreur (17.5 points par match) derrière Luka Doncic. Ces petits accomplissements, il ne s'en satisfait pas. La dynamique prometteuse des Hawks, bien plus en avance qu'ils ne le pensaient sur des équipes comme Chicago, Cleveland et New York à l'Est, lui donne déjà envie de goûter à autre chose. "J'ai grandi avec un père qui m'a élevé dans l'idée que gagner est la seule chose qui importe. Donc à mes yeux, même si c'est bien d'être bon dans un match et d'aider son équipe à gagner, je n'en retire aucun plaisir si on ne gagne pas", a-t-il expliqué sur ESPN après la 41e défaite des Hawks. En se renforçant intelligemment et en poursuivant l'opération "consolidation du noyau dur" autour de Trae Young, John Collins et Kevin Huerter, les Atlanta Hawks pourront peut-être s'inspirer d'une équipe qui a parfaitement franchi le pas cette saison : les Brooklyn Nets. Du boulot propre dans l'ombre, le refus du tanking abusif et le développement d'une alchimie entre des jeunes éléments a placé "BK" dans le top 6 à l'Est en quelques mois. Rendez-vous à la rentrée 2019 pour voir si ces Hawks et leur excitant - même s'il n'est pas blond et Slovène - meneur sont capables d'épouser cette trajectoire.

Le récital de Trae Young contre Houston