10 choses que vous ne savez (certainement) pas sur Draymond Green

C'est l'une des plus grandes révélations de cette saison. Draymond Green, 25 ans et seulement trois années dans la Grande Ligue au compteur, n'est pas passé loin d'un titre de défenseur de l'année. Voici dix choses à savoir sur l'intérieur des Warriors afin de briller en société.

Guillaume RantetPar Guillaume Rantet | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
10 choses que vous ne savez (certainement) pas sur Draymond Green

1) Il n'était que 13e meilleur ailier de sa promo

Nous voici à Saginaw, dans le Michigan. Nous sommes dans la ville natale de Draymond Green. Là où il a fait ses premiers pas en tant que joueur au lycée, également. Ici, Draymond Green a remporté deux titres de l'état et attiré le regard de beaucoup de monde, dont celui de trois écuries NCAA : Michigan, Kentucky, et Michigan State. Il optera finalement pour cette dernière, après être monté en flèche dans l'esprit des scouts du pays. À l'issue de son année senior, les chiffres sont là : ESPN le classe 37e meilleur lycéen des États-Unis et, surtout, 13e meilleur ailier du pays. Le jeune intérieur finit deuxième au titre de Mr. Basketball. La suite promet.

2) Il a imité Magic Johnson (et Charlie Bell...)

Pas facile (voire impossible) de faire oublier Magic Johnson quand on arrive dans la fac où il fait office de dieu vivant. Pourtant, les fans des Spartans ont, entre 2008 et 2012, pu apercevoir un garçon qui a réalisé des performances que seule l'ancienne star des Lakers avait à son actif jusque-là. En signant un triple-double, il devient le troisième joueur de l'histoire de sa fac, derrière Charlie Bell et Magic, à réussir cet exploit. Durant la March Madness, il réitère. Mais son équipe s'incline face à UCLA. Enfin, lors de son année senior, il devient le troisième joueur de l'histoire de la NCAA à enregistrer deux triple-doubles lors du tournoi NCAA après Oscar Robertson et Magic Johnson. Ce dernier peut néanmoins se vanter de 8 triple-doubles sous les couleurs des Spartans. N'est pas Magic qui veut.

3) Il a également (beaucoup) marqué l'histoire de Michigan State

Deux Final Four. Une récompense de meilleur joueur de la Big Ten Conference lors de son année senior. Mais également quatre distinctions de meilleur joueur de la semaine de la même Conférence cette année, ce qui n'avait jamais été réalisé par un joueur des Spartans... Draymond Green a marqué l'histoire de son écurie NCAA et particulièrement lors de sa quatrième année à la fac, en tant que capitaine.  L'actuel joueur des Warriors a terminé son passage à Michigan State avec 1096 rebonds au compteur. Soit plus que Greg Kelser (1092), Johnny Green (1036) et Antonio Smith (1016), les quatre seuls joueurs qui ont obtenu plus de 1000 rebonds avec l'université. [html]https://www.youtube.com/watch?v=2lumD3NIVZQ[/html]

4) Il a refusé de vivre à San Francisco

2012. Draymond Green est drafté en 35è position par les Golden State Warriors. Trois ans plus tard, « Draymond Green ne veut pas perdre le sens des réalités », titre The Detroit News, publiant un article dans lequel on apprend que l'intérieur vit dans un appartement de deux chambres. « Je vais toujours garder la mentalité de Saginaw parce que cela me permet de ne rien tenir pour acquis », explique-t-il. Dès ses débuts en tant que joueur NBA, Draymond Green a fait le choix d'un appartement modeste. Il refuse donc de vivre à San Francisco, où tous les autres joueurs résident pourtant, et opte pour Emeryville, plus abordable.
« J'ai toujours été fauché dans ma vie. Je ne vais plus vivre la même vie désormais, mais je veux garder les mêmes principes », se justifie-t-il.

5) Sa mère lui a appris le trashtalk

Mary Babers-Green est presque aussi connue que son fils. Si LeBron James, Kevin Garnett ou encore Blake Griffin ont goûté au tempérament rugueux du joueur des Warriors, c'est bien parce qu'elle lui a appris à ne jamais se laisser marcher dessus. Alors quand l'intérieur chambre les joueurs adverses sur les parquets (et les coaches, n'est-ce pas Doc Rivers ?, ou les consultants, n'est-ce pas Charles Barkley ?), sa mère, elle, décharge ses minutions sur les réseaux sociaux. Son arme préférée ? Le tweet. Elle a ainsi invité Monty Williams, qui se plaignait du bruit à l'Oracle Arena, à mettre des boules Quiès. Ou un journaliste qui ne plaçait pas son fils dans sa All-Defensive Team à se jeter dans un lac. Alors, qui est le meilleur au trashtalk entre la mère et le fils ?
« Probablement elle », répond Draymond Green à Yahoo Sports. « Elle est incroyable. Je lui demande parfois de baisser le ton. Si je ne la calmais pas, les médias me diraient 'Ta mère est incontrôlable.' Je suis sûr qu'elle est bien pire que moi. »
[html] [/html] [html]https://www.youtube.com/watch?v=PrhpbBYMvt8[/html]

6) Il s'est pris la tête à plusieurs reprises avec Steve Kerr

Draymond Green a besoin d'être mis au défi par son adversaire. Impulsif, il use du trashtalk même à l'entraînement avec ses propres coéquipiers, et a parfois lâché des mauvais mots à son coach, Steve Kerr, rapporte USAToday. À chaque fois, l'intérieur s'est immédiatement ressaisi, et s'est excusé. Mais son coach comme les joueurs des Warriors ne lui en veulent pas : ils savent que chez ce compétiteur-né, la motivation et l'envie de gagner peuvent parfois faire des étincelles.
« C'est pour ça que j'aime Draymond », conclut Steve Kerr.

7) Il a une ancienne basketteuse comme mentor

Draymond Green n'a pas appris le trashtalk qu'avec sa mère. Sa tante Annette Babers, une ancienne joueuse passée également par l'université de Michigan State, lui a inculqué une rage et un goût de la provocation qui lui ont fortement servi.
« Quand Green a remporté son premier titre d’État avec Michigan, Babers lui a dit qu'elle l'avait aussi gagné, et que son équipe avait fini invaincue. Quand Green lui a parlé de rejoindre Michigan State, elle lui a rappelé, alors enceinte, qu'elle y avait été désignée au sein des meilleurs joueurs all-conference », écrit Jonathan Abrams dans un portait consacré au NBAer publié dans Grantland.
Dès son enfance, Annette Babers a coaché, et mis au défi dans de multiples face-à-face, l'actuel joueur des Warriors.

8) George Karl voulait en faire un footballeur

« Est-ce que Draymond Green a plus joué au football qu'au basket à Michigan State ? ». Après le Game 5 entre les Denver Nuggets et les Golden State Warriors en 2013, George Karl taclait le Californien. En cause : cette faute flagrante infligée par les arbitres à son encontre suite à un contact avec Kenneth Faried. Pas de quoi déstabiliser le rookie, qui a immédiatement tweeté une photo de lui en tenue de foot US datant de 2011. Car effectivement, Draymond Green a joué au football à MSU, mais l'espace d'une  seule rencontre. [html] [/html]

9) Il était fan de Kevin Garnett... avant de le provoquer

« Ça fait 20 ans qu'il est dans la Ligue. J'ai 24 ans. Donc il faut mettre tout ça en perspective. Je l'ai regardé toute ma vie. Si je disais 'Cela ne compte pas', je mentirais. C'était un honneur de jouer contre un joueur comme ça. KG a dominé cette ligue durant des années. C'est un champion, un All-Star éternel et un Hall-of-Famer. » A chaque fois qu'il rencontre Kevin Garnett, comme en novembre dernier, Draymond Green exprime toute son admiration à son égard. Mais il a également usé du trashtalk avec l'une des plus importantes grandes gueules de la Ligue. Et ce dès sa première rencontre face à l'ancien joueur des Celtics :
« Je lui ai dit 'Bro, tu ne vas faire peur à personne, arrête tes pitreries.' Nous nous sommes affrontés, mais j'ai beaucoup de respect pour lui. »

10) Il aurait pu être drafté par les Pistons

Le soir de la Draft en 2012, le téléphone des Green a sonné. Avec, au bout du fil, celui qui aurait pu orienter Draymond vers les Detroit Pistons. L'ancien NBAer Joe Dumars, devenu GM des Pistons, qui connaît le jeune intérieur en raison des parties qu'il a disputées avec son fils en AAU, le prévient.
« Ne t'inquiète pas », lui dit-il. « Ça va marcher pour toi. »
C'est avec le 9e choix de second tour que le GM prévoyait de drafter Draymond Green. Les Warriors, eux, avaient le 5è. Et ont donc remporté la mise. "Ne pas avoir été drafté au premier tour a mis un coup à son ego", indique Jonathan Abrams dans son portrait du joueur. Il a voulu prouver à tout le monde qu'il était de l'étoffe des joueurs draftés devant lui ce soir-là. Avec succès.
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