Doug Collins n’en peut plus des joueurs de Philadelphie

Après six défaites de rang, Doug Collins a décidé de passer une grosse soufflante en conférence de presse, après le revers face à Orlando.

Doug Collins n’en peut plus des joueurs de Philadelphie
Une sixième défaite consécutive face à Orlando, l’une des plus mauvaises équipes de la Conférence Est, un franchise player désigné toujours absent, les playoffs qui s’éloignent… la saison des Sixers prend une tournure catastrophique. Philadelphie a abandonné la neuvième place à l’Est à Toronto après cette série de défaites, toujours en cours. Hier soir, les joueurs de Doug Collins se sont fait balader à domicile, par le Magic (84-98), privé de J.J. Redick transféré à Milwaukee et Jameer Nelson, blessé. Orlando restait sur 3 victoires et 24 défaites depuis le 21 décembre dernier. Le regard désabusé en conférence de presse après le match, Doug Collins est paru au bout du rouleau :
« J’ai donné mon corps pour cette franchise. En tant que joueur je n’ai jamais été hué. J’ai toujours couru (sur le terrain). Croyez-moi il ne se passe pas un jour sans que j’aille voir Rod (Thorn, le président des Sixers) ou Tony (DiLeo, le GM) sans leur dire : Qu’est-ce que je peux faire ?  Qu’est-ce que je peux faire de différent ? Comment je peux être un meilleur entraineur ? Comment je peux être un meilleur leader ? Comment je peux aider ces gars ? »
Philadelphie présente l’un des rosters les plus jeunes de la ligue, certes rempli de joueurs prometteurs et séduisants mais l’ensemble manque cruellement d’expérience. Pour Doug Collins, il s’agit plutôt d’un problème d’application et de motivation.
« Il n’y a rien de mauvais dans notre préparation. Je les ai regardés pendant l’échauffement, trois mecs ne transpiraient même pas quand nous avons commencé le match ! Ils se réservent pour le match. Mais vous devez être en sueur ! Vous devez être prêt à y aller. On dit que la ligue appartient aux joueurs. Et bien très bien prenez-en le contrôle ! C'est tout ce que je demande. Soyez responsables de ce que vous produisez. On m'a toujours appris que pour un jour de travail il y a un jour de paie. »
Doug Collins ne cherche pas à rejeter l'ensemble des responsabilités sur le dos de ses joueurs. Il admet lui même ne pas trouver de solutions pour mettre fin au marasme actuel dans lequel est pris son équipe. A travers ce coup de gueule, l'ancien entraîneur des Bulls espère peut être piquer l'orgueil de ses joueurs. Surtout, on sent l'agacement de Doug Collins vis à vis de la situation d'Andrew Bynum, même s'il place au passage un tacle aux joueurs censés compenser son absence :
«  Nous n’avons jamais pu voir l’équipe que nous avons essayé de mettre en place. Si vous enlevez une pièce très importante du puzzle, les faiblesses ressortent. On fait un énorme transfert. Et nous n’avons aucun joueurs de ce transferts qui jouent (Ndlr : Richardson et Bynum sont tous les deux blessés). Combien d’équipes peuvent abandonner Andre Iguodala, Moe Harkless et Nik Vucevic sans rien en retour ? C’est dur à surmonter n’est ce pas ? Je n’invente rien ce sont les faits. Vucevic a pris 19 rebonds ce soir. Spencer (Hawes) a dû en prendre un. Je crois que Lavoy (Allen, 4 rebonds en réalité) en a eu deux. »
Il y a quelques jours, Doug Collins avait ironisé sur un éventuel retour de Bynum décrivant sa santé physique équivalente à celle "d'un joueur absent des terrains depuis 9 mois". Peut être le coach expérimenté craint de voir Bynum, agent libre cet été, quitter les Sixers sans rien en contrepartie...