Nicolas Batum : « 5 ans que Jordan me voulait »

Nicolas Batum est décidément ravi d'avoir atterri à Charlotte, au sein d'une équipe qu'il juge compétente et qui veut lui confier les clés du jeu.

Nicolas Batum : « 5 ans que Jordan me voulait »
  Alors que la saison NBA reprend demain, Nicolas Batum a participé à une conférence de presse téléphonique auprès des médias français. L'ailier de l'équipe de France y a bien évidemment évoqué son nouveau rôle chez les Charlotte Hornets, mais aussi l'ambition qui est la sienne au sein d'une équipe pas forcément attendue parmi les cadors de la Conférence Est.

Les Hornets

"Le plus important pour nous c'est d'apprendre à nous connaitre, il y a 8 nouveaux joueurs sur 15. Les victoires en pré-saison, on s'en fiche un peu. Les entraînements sont de grosse qualité et on travaille très bien, c'est ce qu'il faut retenir. Charlotte sort d'une saison difficile et presque tous les nouveaux arrivants sont en mode seconde chance". [superquote pos="g"]"On va surprendre des gens cette saison".[/superquote]"J'ai une bonne connexion avec tout le monde. Je m'entends très bien avec Kemba Walker, le backourt qu'on a formé avec Jeremy Lin m'a plu aussi, tout comme ce qu'on arrive à faire avec Al Jefferson. Ce que j'avais avec LaMarcus Aldridge, je le retrouve un peu avec lui. On a une équipe très intelligente, on va surprendre des gens. Je doute qu'il y ait souvent le même marqueur deux matches de suite tant on s'entend bien". "Je ne me fie pas aux prédictions qui nous annoncent hors des playoffs. Il y a deux ans, personne ne nous voyait marcher avec Portland et on a fini la saison avec 59 victoires..."

Son nouveau rôle

"A Portland, on avait une équipe avec deux All-Stars, un 5 performant et le même noyau depuis quelques années. Là, je suis l'un des plus vieux et expérimentés, ça me change. On m'a beaucoup parlé de cette histoire de première ou deuxième option offensive. Être l'une des premières options ne veut pas dire prendre 25 tirs par match. A Charlotte, je vais avoir énormément le ballon au départ des actions pour créer des mouvements, des décalages, faire des passes décisives, etc... Le coach veut vraiment que je sois à la création. Kemba et Al me donnent déjà beaucoup la balle. C'est en ce sens que je dois être la première option".  [superquote pos="d"]"Être l'une des premières options ne veut pas dire prendre 25 tirs par match".[/superquote]"La blessure de Michael Kidd-Gilchrist est un coup dur. On avait une bonne entente, même si on a joué qu'un quart temps et demi ensemble malheureusement. L'équipe a besoin de lui et j'espère qu'il reviendra vite. Je vais parfois combler son absence en faisant des choses différentes mais je ne peux pas dire que je vais profiter de son absence". "Un tournant à cause de ma situation contractuelle ? Je ne pense pas du tout comme ça. J'ai 26 ans, pas 30. Je ne me dis pas que j'ai tout à prouver. Je me dis : amuse toi, prends du plaisir avant tout. Je sais que c'est une grosse saison avec tout ce qu'il se passe autour.  Mais si je m'amuse, les choses suivront. Je ne suis pas en mode business, rédemption ou autre". 

Michael Jordan

"C'est marrant parce qu'il est comme tout le monde. Il plaisante beaucoup et est à fond dans le basket. Il a une grosse confiance en moi. Il me dit que je peux me lâcher désormais et montrer au monde ce que je suis capable de faire. Il m'a aussi dit que ça faisait 5 ans qu'il essayait de m'avoir. Des paroles comme ça venant de lui, c'est forcément gratifiant".

Son départ de Portland

[superquote pos="g"]"On m'a dit merci et bonne chance, ça a duré 30 secondes".[/superquote]"J'étais tranquillement sur mon canapé en train de regarder la télé. J'ai reçu un coup de fil de mon agent, quelque chose se préparait et j'étais dedans. Quelques heures plus tard, le GM des Blazers m'a appelé pour me dire merci et bonne chance, ça a duré 30 secondes. Un quart d'heure après, Rich Cho et Michael Jordan m'ont téléphoné." "Après 7 ans quelque part, c'est toujours surprenant quand vous devez partir. Mais je me doutais que les cadres étaient sur le départ puisque nous étions en fin de cycle". 

L'équipe de France

"On sait tous ce qu'il s'est passé cet été. On n'a pas atteint les objectifs fixés, mais je suis passé à autre chose. Evidemment, cette défaite me hante et pas seulement les trois lancers que je manque à la fin. Ca ne sert à rien de psychoter, je me concentre maintenant sur le fait d'aider l'équipe à aller en playoffs. Je ne peux pas revenir en arrière."