Blessures en cascade : l’EuroBasket est-il dangereux pour la santé des joueurs ?

Prépa trop longue, calendrier surchargé, forfaits en série… l’EuroBasket met-il trop en danger les joueurs ?

Blessures en cascade : l’EuroBasket est-il dangereux pour la santé des joueurs ?

Dans le dernier CQFR, Théo et Antoine ont longuement évoqué la série de blessures qui touche l’équipe de France et d’autres sélections. Entre ruptures graves, pépins musculaires et fatigue accumulée, la question s’impose : la formule actuelle de l’EuroBasket est-elle trop dangereuse pour les joueurs ?

Une liste inquiétante de blessés chez les Bleus

Le sujet est venu d’une mauvaise nouvelle pour Mam Jaiteh, victime d’une blessure sérieuse au tendon d’Achille. « C’est dur à cet âge-là, à ce stade de sa carrière… c’est pas encore complètement confirmé, mais c’est possible que ça le prive de toute la saison », souligne Antoine.

Et Jaiteh n’est pas un cas isolé. Antoine a rappelé la succession de pépins physiques côté français : « Ça fait quand même encore un Bleu qui se blesse, entre ceux qui étaient blessés déjà, ceux qui n'ont pas pu venir, ceux qui se sont blessés pendant la prépa et ceux dont on apprend la blessure après. »

Bilal Coulibaly, touché au pouce droit et opéré, manquera le début de saison NBA. Théo Maledon souffre d’une blessure à la cuisse, Vincent Poirier a lui aussi été arrêté, Matthew Strazel a subi une contusion plus sévère que prévu. Même Alexandre Sarr a dû déclarer forfait en cours de compétition suite à une blessure au mollet.

Pas seulement en équipe de France

Les Bleus ne sont pas les seuls concernés. « Il y a pas qu’en équipe de France qu’il y a eu des blessés… Cedi Osman a eu un hématome assez important, Bogdanovic n’a pas pu faire la compétition, il y a eu un paquet de blessures », rappelle Théo.

Cette accumulation dépasse le simple hasard et interroge sur les conditions dans lesquelles les compétitions FIBA sont organisées.

Une formule trop longue et trop lourde ?

Au cœur du débat, la question du format de l’EuroBasket, « avec plein de matches et beaucoup d’équipes » selon Théo. Antoine ajoute un autre angle :

« Il y a le nombre de matches, il y a le temps que ça prend. Tu es deux mois loin de tout le monde, loin de ta famille. Tu fais des déplacements dans plusieurs pays… tu joues à Paris, en Estonie, en Pologne… C’est très long, trop long en fait.

Pendant l’Euro, je faisais des recherches sur d’anciennes compétitions… ça durait 9 jours toute la compète. Alors avec la prépa, c’est un peu plus long, mais ça n’a rien à voir.  Alors, là, pour le prochain Euro, ils veulent zéro back-to-back, donc il y a plus de repos, mais c’est long quand même pour l’organisme et sur le mental. »

Le constat est sévère : même si les joueurs évitent d’enchaîner trois matches en trois jours comme avant, la densité de la préparation et la durée globale de l’épreuve pèsent lourd sur les corps. Et ce alors que les saisons sont toujours plus chargées en matches pour les équipes, surtout les meilleures.

Clubs et franchises, de plus en plus réticents

Cette réalité n’échappe pas aux clubs :

« Déjà cette année, il y a des clubs d’Euroleague qui ont refusé de laisser leurs joueurs participer au championnat d’Europe. On sait que parfois, il y a des équipes NBA qui mettent la pression. C’est compliqué pour la suite », relève Théo.

Avec des saisons NBA de 82 matches, des campagnes d’Euroleague toujours plus fournies et des étés internationaux à rallonge, l’équilibre devient difficile à tenir.

Une problématique dont la FIBA va devoir tenir compte. Sinon, elle prendra le risque de multiplier les forfaits ou les refus de libérer les joueurs. Et de dévaloriser totalement la compétition.

Regardez l’épisode complet du CQFR sur notre chaîne BasketSession et sur vos applis de podcast et retrouvez nos débriefs quotidiens.

Je pense que le problème vient surtout des rythmes des matchs, on voit de plus en plus score qui dépasse les 90 points en FIBA/Euroleague et 120 points pour les match NBA. Beaucoup trop de possessions jouées, plus de jeu rapide et de tir à 3 points précipités du coup plus de phases défensives, plus de sollicitations pour les organismes et plus de blessures potentielles (les blessures arrivent le plus souvent sur les phases excentriques des muscles donc en défense quand on est sur le recul).
Il 15/20 ans ça jouait beaucoup demi terrain avec plus de jeu poste de bas et des systèmes plus longs dans le basket européen et du jeu plus en iso autour d'une ou deux superstars dans le basket NBA. Aujourd'hui c'est avalanche de pick and roll et d'ave maria à 3 points.
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