Les trois « facteurs X » du run totalement fou des Celtics

Pour renverser les Golden State Warriors sur le Game 1 des Finales NBA, les Boston Celtics ont pu compter sur des apports inattendus.

Les trois « facteurs X » du run totalement fou des Celtics

40-16. Il s'agit du score en faveur des Boston Celtics contre les Golden State Warriors sur le 4ème quart-temps du Game 1 des Finales NBA. Grâce à 12 dernières minutes exceptionnelles, la franchise du Massachussetts a totalement renversé la formation californienne (120-108).

Et pourtant, au cours du 3ème quart-temps, la dynamique était totalement opposée. Comme très souvent au retour des vestiaires, les hommes de Steve Kerr ont creusé l'écart. Poussés par un Chase Center en fusion, les Warriors ont même compté jusqu'à 15 points d'avance.

Dans le dur, les Celtics ont simplement fait le maximum pour rester dans le coup. A -12 avant le dernier quart-temps, Boston pouvait déjà s'estimer heureux d'être "en vie". Et à ce moment-là, un retournement de situation semblait difficile à imaginer...

White et Pritchard, les choix gagnants pour relancer la machine

Mais à l'image de cette saison animée aux Celtics, cette équipe n'a rien lâché. Pour débuter cette ultime période, Ime Udoka a décidé d'aligner ses deux stars, Jaylen Brown et Jayson Tatum, en compagnie de Derrick White, Payton Pritchard et Robert Williams III.

En difficulté dans ses tirs, Tatum a rapidement pris la décision de distribuer le jeu plutôt que de forcer. Brown, excellent dans le money-time, est devenu la première option et a multiplié les actions décisives pour recoller au score.

Mais dans l'ombre, les autres ont également brillé. Et sans minimiser l'impact physique de Williams III dans la peinture, les rôles de White et Pritchard ont été déterminants. Omniprésents des deux côtés du parquet, ils ont insufflé un souffle nouveau au sein de l'équipe.

Combattifs et acharnés en défense, ils ont été en plus décisifs en attaque. Avec ses 5 points en 2 minutes, Pritchard a accompagné le show Brown pour revenir à égalité.

"C'est un sentiment incroyable d'être en Finales NBA et de rivaliser à ce niveau contre une franchise aussi marquante de ces dernières années. Être résilient a été le mot pour cette année. Je pense que ça s'est vu ce soir", a résumé Pritchard.

"Nous sommes fiers que tout le monde puisse contribuer des deux côtés. C'est gratifiant, surtout dans un soir où votre meilleur élément n'est pas au top, les autres se montrent à la hauteur", a apprécié Udoka.

Car de son côté, White a effectivement brillé tout au long de la soirée. Face aux galères de Tatum, il a eu un impact XXL en attaque : 21 points à 5/8 derrière l'arc. Avec notamment deux paniers primés essentiels dans le run fou des C's.

"L’apport de White ? Un peu de tout. Évidemment, il a réussi 5 tirs sur 8 à trois points. Mais son jeu, les tirs et la défense. Il faut le signaler, nous n’avons pas connu une baisse de régime sans Marcus sur le terrain.

Car Derrick, avec sa taille et sa polyvalence sur le plan défensif, sa capacité à impliquer les gars et à être agressif en attaque, a été énorme", a analysé son coach.

Très intéressant par ses qualités défensives depuis son arrivée en cours de saison en provenance de San Antonio, White se trouve sur une autre planète depuis plusieurs matches. En réalité, il a pris une nouvelle dimension depuis la naissance de son fils, Hendrix. Et les Celtics profitent à fond de cette période enchantée.

Horford papy flingueur, Curry bien épicé : Les notes du Game 1

Horford pour l'assaut final

A 103-103 avec un peu plus de 5 minutes encore à jouer, ce match n'avait pas encore choisi son vainqueur. Le fameux "momentum" était en faveur des Celtics, mais il fallait encore terminer le travail. Le moment choisi par Al Horford pour justement poursuivre son chantier.

Car après avoir très longtemps attendu ses premières Finales NBA, l'intérieur n'a pas perdu de temps pour briller. Dans la peinture, le Dominicain a été monstrueux sur tout le match, avec plusieurs paniers très importants pour les siens.

Et dans le money-time, il a eu la main très chaude ! Sur les 17 derniers points de Boston (de 103 à 120), l'ancien joueur des Philadelphia Sixers a été directement impliqué sur... 14. En marquant directement 11 points et en délivrant une passe décisive pour Marcus Smart.

"J'ai eu l'impression que les gars me trouvaient à chaque fois. Derrick a également réussi quelques tirs difficiles. J'ai juste eu des opportunités et j'ai réussi à en profiter. C'est comme ça", a-t-il résumé.

"Il fallait continuer à jouer. C'était notre message tout au long du match. C'est une si bonne équipe. Et pour nous, il n’y avait qu’une seule solution : continuer à jouer quoi qu'il arrive. Et avec les gars, c'est ce que nous avons fait. Ce n'était pas notre meilleur match, mais nous avons continué à nous battre et à trouver différentes façons d'obtenir cette victoire."

Dans ce moment bouillant, Horford a en plus enfoncé les Warriors avec la manière grâce à sa réussite à longue distance (6/8, un record en carrière). Avec 26 points, il a ainsi été l'un des grands artisans de ce succès.

"Il a joué de manière incroyable, nous a porté et nous a mené à la victoire. Nous gagnons en équipe. Je sais que les médias aiment mettre en avant les individualités, mais c'est un jeu d'équipe. La meilleure équipe va l'emporter sur le meilleur joueur individuel, donc nous devons juste continuer à jouer en équipe", a terminé Brown.

Et effectivement, sur ce match, les Celtics ont prouvé qu'ils ne reposaient pas seulement sur Tatum et Brown. Horford, White, Pritchard, Smart, Williams III - peut-être même Grant Williams (actuellement diminué) sur les prochains matches - peuvent tous avoir un impact clé pour faire la différence.

A l'inverse, les Warriors, sur le Game 1, ont semblé ultra-dépendant de Stephen Curry. Avec par exemple un Jordan Poole totalement à la rue. Il s'agit simplement de la réalité d'un match pour le moment. Mais Boston a affiché une vraie force collective.

Les Celtics renversent les Warriors après un 4e quart-temps légendaire !