5 raisons de croire fort à un titre des Clippers (avec Kawhi Leonard)

Les Los Angeles Clippers font forte impression et restent sur six victoires de suite. Avec Kawhi Leonard, cette équipe a de vrais atouts.

5 raisons de croire fort à un titre des Clippers (avec Kawhi Leonard)

Profondeur d’effectif

C’est ce qui nous marque le plus depuis quelques jours. Les Los Angeles Clippers ont plein de bons basketteurs ! Un peu comme les Golden State Warriors, c’est une équipe qui peut aligner neuf ou dix gars différents tout en maintenant de la qualité sur le terrain. C’est un point fort trop peu souvent mis en avant en décortiquant les rosters NBA. La capacité à pouvoir constamment avoir des joueurs d’impact sur le parquet.

Reggie Jackson confirme pour l’instant son retour en grâce : 17 points par match, de la maladresse, certes, mais déjà plusieurs paniers décisifs dans les moments importants. Luke Kennard est lui enfin à l’aise et il est clairement l’un des hommes forts du banc (11 points, 47% derrière l’arc). Nicolas Batum est en pleine confiance et enchaîne les très belles performances tout en étant adroit de loin.

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Terance Mann poursuit sa progression et il est de plus en plus efficace dans son rôle de dynamiteur en sortie de banc. Marcus Morris est une valeur sûre quand il n’est pas blessé. Eric Bledsoe un peu moins mais ça reste un meneur expérimenté et physique. Ivica Zubac apporte de la taille dessous. Et Isaiah Hartenstein est une super pioche ! L’intérieur de 2,13 mètres est l’une de ses surprises de ce début de saison.

Les Clippers ont aujourd’hui 9 joueurs qui tournent à plus de 7 points par match. Tout en sachant que Serge Ibaka n’en fait même pas partie puisqu’il revient encore très timidement de sa blessure au dos. Mais avec une telle profondeur d’effectif, son absence n’est même plus pénalisante. C’est même l’inverse : tout ce qu’il peut apporter, même minime, devient du bonus.

Adresse extérieure

Nicolas Batum a écœuré la défense des Blazers en convertissant 6 de ses 8 tentatives derrière la ligne à trois-points mardi soir. Quand ce n’est pas lui, c’est Luke Kennard qui s’y colle. Ou parfois Paul George, Reggie Jackson et Terance Mann. Bref, les Californiens ont des shooteurs. Peut-être pas des purs snipers – sauf Kennard – mais plusieurs types à même de mettre dedans.

Et ça compense le manque d’un gestionnaire. PG – ou Kawhi Leonard à son retour – attire la défense et les autres se tiennent prêts en cas de prise-à-deux. C’est tout con et peut-être un peu trop simpliste (surtout, la description de leur jeu offensif est exagérée) mais ça marche plutôt bien.

Les Clippers sont déjà à la septième place des équipes les plus adroits de loin (36%) mais ils sont surtout troisièmes au cours des cinq derniers matches. Une statistique qui tend à montrer que l’équipe se porte nettement mieux quand elle met dedans. Elle ne pourra évidemment pas tout miser sur son adresse. Mais ça tombe bien, elle défend fort.

Défense !

Nicolas Batum Damien Lillard Clippers

Avec autant de joueurs athlétiques et polyvalents, les Clippers ne pouvaient pas être mauvais en défense. Leurs deux meilleurs joueurs sont deux excellents défenseurs. Ça donne le tout. Et les couteaux-suisses autour ont tous – ou presque – des qualités de ce côté du terrain. Les Angelenos sont longs, énergiques, physiques, mobiles et puissants avec des grands bras. Quand ils sont appliqués, ça forme un sacré mur.

D’ailleurs, Los Angeles possède déjà la troisième défense de la ligue avec seulement 101,7 points encaissés sur 100 possessions. Paul George, Batum, Mann, Morris, Bledsoe ou encore Eric Winslow… ça en fait des extérieurs capables d’être envoyés en mission sur les meilleurs attaquants adverses. Et ça, en playoffs, ça pèse.

Déclic mental

Les derniers playoffs, justement, ont vraiment fait du bien aux joueurs de Tyronn Lue. Non, ils n’ont pas gagné. Mais en allant jusqu’en finales de Conférence, malgré la blessure de Leonard, et en s’arrachant continuellement – deux 0-2 remontés – ils ont démontré leurs qualités mentales. Ils se sont sans doute même prouvés à eux-mêmes qu’ils avaient ça en eux. C’est entré dans leur ADN depuis.

Leurs adversaires savent déjà que les Clippers ne lâcheront rien. Ils sont capables de se tirer des balles dans le pied, leur spécialité d’autant. Mais de moins en moins. C’est donc sans surprise que L.A. occupe une place dans le top-10 des équipes les plus efficaces du championnat dans les quatrièmes quart-temps.

Supers talents

Plus personne ne gagne un titre NBA sans une vraie superstar. Ça n’est de toute façon quasiment jamais arrivé dans l’Histoire, même s’il y a toujours des exceptions. Pour aller au bout, il faut un, voire deux, des cinq ou dix meilleurs joueurs de la planète. Des vraies superstars.

Et c’est là on en revient à la grande inconnue : Kawhi Leonard va-t-il revenir cette saison ? Et si oui, à quel niveau ? Les informations filtrent peu à son sujet. Le joueur assure qu’il compte essayer de faire son retour dès cette année. Mais tout en restant vague. Il s’est tout de même déchiré – apparemment partiellement – les ligaments du genou en juillet dernier. Ça risque vraiment d’être juste.

Au sommet de son art, Leonard est dans le top-cinq de la ligue. Un ailier physique, scoreur, adroit, technique, puissant, bon défenseur, etc. Il peut les porter. Surtout que Paul George est l’une des meilleures deuxièmes options de la NBA. Mais ça ne marchera que si Kawhi est là. Sans quoi, toutes les raisons citées précédemment ne suffiront pas pour aller chercher une bague.