Comment James Harden peut sauver le monde

La planète basket est en danger et seul James Harden peut la sauver de l'emprise terrible du Oklahoma City Thunder.

Comment James Harden peut sauver le monde

Le Oklahoma City Thunder, c’est vraiment n’importe quoi. Sacré champion sans même payer l’impôt sur la fortune. Du jamais vu auparavant en NBA. Le deuxième effectif le plus jeune à avoir remporté le championnat d’ailleurs. Donc là, les types sont au top mais en plus ils vont sans doute encore tous progresser individuellement et collectivement ?

Shai Gilgeous-Alexander sort d’une saison absolument historique, qu’il a terminé meilleur marqueur, MVP, MVP des finales avec une bague et il semble quand même parti pour faire encore mieux en 2026 ? Chet Holmgren, qui compte à peine une centaine de matches en pros, est sur le point de devenir un attaquant de premier plan ? Ajay Mitchell, sorti de nulle part ou presque (no offense envers la Belgique et l’université de Santa Barbara) s’affirme comme l’un des meilleurs sixièmes hommes en NBA dès son année sophomore ?

Parce que Cason Wallace n’est pas non plus dans son prime ? Nikola Topic n’a toujours pas joué et il se remet d’un cancer ? Ah parce qu’en plus le Thunder vient de gagner 18 de ses 19 premiers matches sans son deuxième All-Star, Jalen Williams, qui lui-même n’est pas encore au sommet de son art alors qu’il est l’un des meilleurs « two way player » de la ligue ? Mais ça va s’arrêter où cette dinguerie ?

Un seul homme peut nous sauver de l’ennui d’une domination totale de la franchise de l’Oklahoma. Ce super héros, c’est James Harden. Il ne porte pas de masque, ni de cape mais il a une barbe et ça, c’est presque pareil. Alors tous ceux qui ont eu le malheur de croire qu’Harden viendrait les sortir d’une mauvaise passe, ont toujours fini déçus. S’il y a bien un homme sur lequel on ne peut pas compter dans les moments cruciaux, c’est lui. Mais croyez-le, on n’a pas le choix. Tous nos espoirs reposent sur lui, et lui seul.

Là, vous vous demandez pourquoi. Mais comment on s’est retrouvé dans cette situation ? Comment ça se fait que la planète basket repose entre ses mains ? Qui nous a mis dans une merde pareille ?

On pensait que le Thunder s’était planté en se séparant justement de lui treize ans en arrière. Il est devenu MVP par la suite. L’un des meilleurs attaquants et des meilleurs playmakers de sa génération. Mais en se reconstruisant, Sam Presti a eu le génie d’échanger Paul George contre SGA et… six tours de draft ! Bon, à l’époque, on est en 2019. On en a rien à secouer de 2026 à ce moment-là. On ne connaissait même pas le COVID. Bref.

Là vous voyez peut-être où je veux en venir. Les picks… 2026… une promotion super chargée en talents… vous voyez la carotte arriver ? Parlons d’abord de cette fameuse cuvée de rookies qui s’apprêtent à débarquer en NBA dans quelques mois. Si vous kiffez Cooper Flagg, Dylan Harper, Kon Knueppel, VJ Edgecombe, Ace Bailey, Cedric Coward et compagnie, vous allez adorer leur successeur.

En premier, Darryn Peterson, annoncé (peut-être à tort, peu importe) comme le meilleur arrière qui se présente à la draft depuis Derrick Rose en 2008. Donc meilleur qu’Anthony Edwards par exemple. OK. On demande à voir. Mais c’est vrai qu’un arrière athlétique, vif, bon manieur de ballon, fort pour aller vers le cercle et qui en plus peut shooter, ça fait saliver. Mais attendez, il n’y a pas que lui.

Derrière, on trouve AJ Dybantsa. Un athlète long, costaud, scoreur, parfois comparé à Tracy McGrady. Ou encore Cameron Boozer qui, au passage, vient de sortir 35 et 9 rebonds la nuit dernière pour taper Arkansas et part tout simplement sur des bases historiques pour un freshman de Duke (23-10-4 de moyenne), une fac qui a tout de même vu passer certains des plus grands talents de l’Histoire de la balle orange. Et ça ne s’arrête pas là !

Il y a dans cette classe de draft la longue tige Nate Arment, le bondissant et terrifiant Caleb Wilson ou encore Derrick Brown Jr. Du talent à tous les étages entre la place 1 et 6 des mocks actuelles. Certes peu significatives à ce stade de la saison. Pour citer les sources de Kevin O’Connor, « Flagg aurait peut-être été pris en 3, voire 5 ou 6 dans cette promotion ». Mais bon, O’Connor, il raconte n’importe quoi. Il avait Killian Hayes en premier choix dans son board personnel. Voilà.

Par contre, c’est vrai que la cuvée est sacrément alléchante avec du potentiel All-Star en pagaille. Quel rapport avec le Thunder ? Imaginez seulement si OKC venait à ajouter un autre jeune joueur au potentiel démesuré. Aucune chance, l’équipe est potentiellement en course pour terminer avec le meilleur bilan de tous les temps et battre le record de 73 victoires des Warriors en 2016. Aucune chance. Attendez, à moins que… Oui. Bien sûr que oui. Bien évidemment, le tour de draft 2026 des Clippers ira au Thunder. Sans protection ni condition aucune. Juste offert, comme ça.

Mais bon, pas de panique, la formation de Los Angeles reste outsider pour le titre, non ? Non… ? Non… ? Pitié oui ? Comment ça les Clippers sont douzièmes à l’Ouest ? 5 victoires en 18 matches ? Mais l’emploi fictif de Kawhi Leonard c’est censé être la boite foireuse qui a fait faillite ou sa franchise NBA, on n’y comprend plus rien.

Aujourd’hui, avec leur bilan actuel, L.A. aurait 6% de chances de piocher en un, deux ou trois et même 7% de sélectionner en quatrième position. On vit dans un monde où il existe un scénario crédible qu’Oklahoma City récupère un choix dans le top-4. Un monde qui ne deviendrait que chaos. Vous imaginez Boozer ou Wilson en ailier-fort au côté d’Holmgren, avec Williams et Shai Gilgeous-Alexander. Il vaut mieux ne pas penser aux ravages et aux conséquences. L’an passé, Dallas avait 1% de chance de drafter en premier. San Antonio 8% de prendre en deux.

On a donc besoin de James Harden pour éviter cette catastrophe mondiale. Oui, mondiale. Après tous, les champions NBA sont auto-proclamés champions du monde, non ? Donc si le Thunder met la main sur un autre prospect gogo-gadegto, on va tout droit vers une dynastie des temps modernes.

Seul Harden peut empêcher ça en multipliant les cartons et les performances extraordinaires. Il semble avoir compris la portée extrême de sa mission, d’où son carton à 55 points récemment. Il doit le faire pour la France, qui veut voir Victor Wembanyama gagner. Il doit le faire pour la NBA. Et donc pour le monde. Pour nous tous. Allez James, sauve-nous !

Il est super cet article haha j'ai bien rigolé ! Et je m'attendais pas au twist 😂
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EN réalité c'est pire que ça. Il ont non seulement le pick des Clippers cette année, mais aussi un droit de swap sur leur pick 2027, + les picks des Sixers protégés 1-5 et Jazz protégé 1-8 cette année, swap avec les Mavs en 2028 (Flagg a intérêt à progresser vite).

bref y a quand même de bonnes chances qu'au moins un de ces 1st soit un top pick
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Merci pour ce très bon angle sur la situation. Du coup je me pose la question suivante : quand est-ce le thunder risque de se retrouver coincé avec les renouvellements de contrat ??
Sinon même avec des tours draft plus lointain, on a l'impression que Presti trouvera les bons joueurs.
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L'an prochain et encore plus le suivant, il va probablement déjà y avoir des choix à faire avec Hartenstein, Dort, Wallace, puis Caruso qui a un contrat plus long mais qu'il faudrait peut-être trader .

Mais en même temps, au fur et à mesure ça gagne en expérience, t'as Wiggins et Mitchell qui émergent et sont lock pour 3/4 ans à pas cher, d'autres jeunes qui vont arriver avec de bons choix de draft. Donc si ça draft bien ils vont avoir de quoi se renouveler en interne même en perdant das cadres. Y a de quoi rester au top un bout de temps
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Tant que c'est de la saison régulière, on peut compter sur The Beard ! Merci James !
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