Cooper Flagg, lumière texane

Après une saison noire marquée par le départ de Luka Doncic, Dallas retrouve enfin une lueur d’espoir. Avec le premier choix de la Draft 2025, les Mavericks ont mis la main sur Cooper Flagg, le phénomène venu du Maine, la nuit dernière. Défenseur d’élite en devenir, bosseur acharné et joueur d’équipe, il incarne à 18 ans un nouveau départ pour une franchise en quête d’âme.

Cooper Flagg, lumière texane

Il fallait une étoile. Quelque chose, quelqu’un, pour rallumer la flamme dans une ville de Dallas assommée par le départ inattendu de Luka Doncic et les mois de galère qui ont suivi. Cooper Flagg n’a que 18 ans, mais c’est déjà lui, le point de fuite. La nouvelle obsession d’une franchise en quête de sens. Cette nuit, le garçon a sans surprise été drafté en n°1 et a été appelé par Adam Silver avant ses petits camarade.

La fanbase n’a pas « gagné » la Draft. Elle l’a méritée pour panser ses plaies. Sans son génie slovène, visiblement incompatible avec Nico Harrison, Dallas démarre ce qui s'annonce comme une reconstruction douloureuse, avec Cooper Flagg. Et avec lui, plus qu’un joueur : une identité.

Flagg débarque avec le vernis de ceux qu’on annonce comme des numéros 1 depuis l’adolescence. Né dans le Maine, élevé dans la rudesse du nord-est, il a grandi dans les gymnases où on ne dribble pas pour briller, mais pour survivre. Sa mère, ancienne joueuse NCAA, lui a transmis cette rage tranquille. Cooper est un obsessionnel, un perfectionniste. Il ne sourit pas beaucoup, mais il sait exactement où il va.

Sur le terrain, il incarne une idée : l'intensité sans l’égo. Défensivement, il est déjà un facteur X. Long, rapide, terriblement intelligent, il peut défendre sur les postes 1 à 5, changer sur pick and roll, venir contrer en aide ou sécher une ligne de passe comme s’il l’avait tracée lui-même. Il pense la défense comme d’autres pensent la musique : avec rythme, harmonie, et une forme de cruauté délicate.

À Dallas, il sera utilisé comme un élévateur d’intensité. Pas comme un franchise player immédiat. Les Mavs vont sans doute l’exposer en attaque à des situations simples : short roll, cuts, spot-up. Son handle n’est pas encore celui d’un créateur, mais il voit le jeu comme un vétéran. Il ne force rien. Il comprend les lectures. Il accepte les rôles.

Ce qui impressionne le plus, c’est sa maturité. Flagg sait qu’il arrive dans une équipe qui a faim mais n'a plus de superstar. Il n’essaiera pas de devenir Luka. Il essaiera de devenir lui-même. Un joueur qui gagne, qui rend les autres meilleurs, qui change le tempo d’un match sans avoir à scorer 30 points.

Le tir extérieur reste le chantier prioritaire. S’il développe un pull-up fiable, les comparaisons avec les grands two-way forwards modernes — de Tatum à Kawhi — prendront encore plus de poids. Mais même sans ça, Flagg est déjà un socle. Un mec qui fédère. Un gamin de 2,06 m qui joue comme s’il avait 30 ans et quelque chose à prouver à chaque possession.

Le retour au sommet sera long. Mais avec Flagg, Dallas tient enfin une boussole. Un visage. Et une raison d’y croire.

Super article bien ecrit :)
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