Damian Lillard, Harden : Les 10 déceptions du début de saison NBA

Après deux semaines de compétition, on fait le point sur les équipes ou les joueurs qui nous ont déçu, comme Damian Lillard ou James Harden.

Damian Lillard, Harden : Les 10 déceptions du début de saison NBA

Damian Lillard et les Portland Trail Blazers

Difficile de dissocier les deux tant le joueur impacte le succès de sa franchise. Damian Lillard pourrait nettement mieux jouer. Mais ses coéquipiers ne sont pas exempts de tout reproche, le coaching staff non plus. Du coup, c’est vraiment une désillusion générale dans l’Oregon. La saison démarre mal, avec seulement 3 petites victoires en 8 matches. Pourtant, le recrutement nous semblait intéressant et sous-évalué par le large public.

L’équipe n’est pas dégueulasse sur le papier. Elle l’est souvent sur le terrain. Chauncey Billups ou pas, les Blazers tendent à prendre l’eau par moment. Ils prennent moins de points sur 100 possessions – mais c’est une tendance globale en NBA – mais ils marquent aussi beaucoup moins.

Là, ça revient à Lillard. Le meneur All-Star est à côté de la plaque en termes d’adresse. Après avoir laissé planer le doute sur son avenir cet été, en rencontrant même LeBron James et Anthony Davis à Los Angeles, il a finalement juré une nouvelle fois fidélité à Portland. Mais son début de saison, et celui de la franchise, va évidemment donner de la matière aux spéculations.

Dame pointe à 19,4 points. Sa moyenne la plus « faible » depuis sa première saison dans la ligue. CJ McCollum marque plus que lui. Les pourcentages sont mauvais. 35% dans le champ, 23% à trois-points. Mais il n’est pas largué dans le jeu. Les tirs ne trouvent pas leur cible, c’est tout. Du coup, ça laisse penser que Lillard va finir par se relever, bien évidemment. Si possible en entraînant toute l’équipe avec lui.

New Orleans Pelicans

Cette franchise va réussir l’exploit de reproduire plus ou moins les mêmes erreurs – enfin, en grossissant les traits – avec deux talents générationnels de suite. Anthony Davis d’abord, Zion Williamson ensuite. Et au final, alors que le premier choix de la draft 2019 n’est là que depuis deux, difficile d’imaginer aujourd’hui un autre scénario qu’un départ dans quelques années. Comme AD.

JJ Redick – qui n’est pas tout à fait neutre puisqu’il déteste le GM des Pelicans depuis son passage à New Orleans – estime que les supporters de la franchise ont du souci à se faire. Parce que le jeune homme doit être dans une meilleure condition physique. En quoi est-ce lié au management ? Et bien il est évident que le lien existe entre les problèmes de santé du bonhomme, son poids, mais aussi son bonheur au sein de l’organisation.

Lui ne s’exprime pas directement sur le sujet, ou alors pour nier, mais plusieurs sources ont déjà laissé entendre que son entourage chercherait absolument à lui faire changer d’équipe. En attendant, il ne joue toujours pas. Encore convalescent après une fracture du pied et il flirterait même avec les 130 kilos. Ce n’est pas bon signe.

Surtout que ses coéquipiers enchaînent les défaites en son absence. Déjà 8 en 9 matches et une belle dernière place à l’Ouest. La franchise jongle entre l’envie de se reconstruire, celle d’être compétitive et celle de drafter haut d’autres talents de demain. Mais l’ensemble n’est pas forcément compatible. Et puis, dans quel monde David Griffin a-t-il pu penser qu’il serait préférable d’avoir Devonte Graham que Lonzo Ball – avec qui Williamson avait développé une vraie alchimie sur le terrain ? Vivement que la franchise soit vendue et que le ménage soit fait.

Trae Young

Les Hawks ont créé la surprise en atteignant les finales de Conférence lors des derniers playoffs. Mais le plus dur, c’est évidemment de confirmer.  Et, pour l’instant, les jeunes joueurs d’Atlanta alternent le bon et le nettement moins bon. Un peu à l’image de leur chef de file, Trae Young.

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Le meneur All-Star est en difficulté depuis cinq matches et son équipe en pâtie, avec 4 défaites. Il est à 19 points, 35% aux tirs et 20% à trois-points sur cette période. Il faut dire qu’il est attendu. Ses coéquipiers aussi. Ils ont le droit à un traitement spécial de la part des défenseurs adverses qui savent qu’il vaut mieux se méfier avant d’affronter la franchise de Géorgie. Attention à ne pas mettre trop de temps à décoller, parce que la Conférence Est gagne chaque année en talents.

Indiana Pacers

Voilà une équipe que l’on voit (voyait ?) bien créer la surprise cette saison. Avec à sa tête Rick Carlisle, l’un des meilleurs coachs de la ligue, mais aussi des joueurs très intéressants comme Malcolm Brogdon, Domantas Sabonis, Caris LeVert, Myles Turner ou encore Chris Duarte. Pour l’instant, ça ne prend pas complètement. Seulement 3 victoires en 9 matches pour les Pacers.

Difficile de comprendre là où ça coince sans les avoir regardé en profondeur (bah oui, il y a 30 équipes et des matches chaque soir, il faudrait que l’on étudie ça de plus près). Les problèmes sont plutôt défensifs à première vue. Les Sixers ça ne les intéressent toujours pas de récupérer LeVert et Holiday en l’échange de Ben Simmons ?

Michael Porter Jr

Les Nuggets sont terriblement forts avec Nikola Jokic. +77 quand il est sur le terrain. Mais quand il n’est pas là… c’est catastrophique. La franchise du Colorado prend l’eau à chaque fois que son MVP part se reposer sur le banc. Bon, techniquement, ce n’est pas juste de la faute de Michael Porter Jr. Mais le jeune ailier réalise un début de saison plus que poussif. Et encore, c’est un euphémisme.

On l’attendait très haut après la signature de son contrat max. Peut-être même proche du niveau d’un All-Star. Au final, MPJ est en perte de vitesse jusqu’à présent. Seulement 11 points par match à 36% aux tirs et 21% à trois-points. Problématique pour un joueur censé assumer un rôle de lieutenant de luxe derrière Jokic. Du coup, Denver n’a gagné que 4 matches sur 8.

Cade Cunningham

C’est un peu injuste de placer là le rookie des Pistons. Cade Cunningham n’a pas pu se préparer convenablement en raison d’une blessure à la cheville qui l’a écarté des terrains lors de la pré-saison puis de la première semaine. Il se cherche sans doute encore des sensations. Mais on parle tout de même d’un first pick qui réalisé un début de carrière historiquement mauvais en termes d’adresse !

Le rookie ne met pas un tir de loin. Enfin si, un seul justement. En 21 tentatives tout de même. Soit 5% de réussite. Ce n’est pas comme s’il marquait autrement. Il est maladroit de partout ! Absolument toutes les zones du parquet. 17% de réussite, on n’avait pas vu ça depuis Anthony Bennett.

C’est forcément décevant. Après, Cunningham ne part pas non plus spécialement sur les bases d’un énorme flop. Parce que dans le jeu, il n’est pas nécessairement mauvais. Ça va venir, ça se sent. Mais le plus tôt possible serait vraiment le mieux.

Les remplaçants des Milwaukee Bucks

Même s’ils ne réalisent pas un très bon début de saison, les Bucks ne sont pas autant sujets aux interrogations que les Celtics ou les Lakers par exemple. Déjà parce qu’ils sont les champions en titre et ensuite parce qu’ils évoluent sans plusieurs cadres. Mais justement, les meilleures équipes sont censées pouvoir palier à l’absence de certains joueurs majeurs. En misant sur un effectif profond.

Celui de Milwaukee nous paraît très intéressant sur le papier. Après, dans les faits, plusieurs remplaçants manquent tout de même d’efficacité. Jordan Nwora est monté à 9 points par match mais à 37%. Grayson Allen est à 39% pour ses 13 points. Bobby Portis et Rodney Hood n’ont pas encore réglé la mire. George Hill est bon mais sans avoir les jambes d’un vrai titulaire. Rien d’alarmant cela dit.

James Harden

Il s’est rattrapé depuis quelques jours. Mais quel début de saison compliqué pour l’arrière All-Star pourtant si brillant depuis son transfert à Brooklyn l’année dernière. Non seulement le barbu est hors de forme – avec des kilos en trop – mais en plus il n’arrive pas à s’adapter aux nouvelles règles, tout en se sentant visé par les arbitres.

Un peu comme Young ou Lillard, il est parti sur des bases très, très nettement inférieures à ses moyennes habituelles : 18 points, 39% aux tirs et 39% à trois-points. Et encore, là, ça va mieux depuis deux matches. Heureusement qu’il compense à la passe. Les Nets vont avoir qu’il retrouve son niveau pour vraiment prétendre au titre sans Kyrie Irving.

L’effectif des Los Angeles Lakers

C’est mal construit. On l’avait déjà signalé avant le coup d’envoi de la saison. On le pense encore plus fort désormais. Les Lakers ont tenté de mettre un « Tall Ball » en place et ça ne marche évidemment pas. Ils ont déjà plus ou moins abandonné l’idée avec un Anthony Davis qui revient logiquement au poste cinq par séquences.

Le problème, c’est que le groupe manque de talents sur les ailes pour vraiment jouer « small ball. » En fait, ça manque tout simplement de bons contributeurs. L’arrivée de Carmelo Anthony constitue une superbe pioche mais le reste… c’est très moyen, à l’exception peut-être du rookie Austin Reaves. Et ça, c’est sans même parler du cas Russell Westbrook. Comme prévu, il est difficile pour lui de se faire sa place.

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Enfin, si, il l’a trouve match après match. Mais ce n’est pas forcément pour tirer l’équipe vers le haut. Les Angelenos brillent quand LeBron James brille. C’est presque aussi simple que ça. Mais leur trio de star n’est pas réellement complémentaire et ça se voit sur le terrain. Le « Big Three » californien affiche un Rating neutre de 104,7 points et encaissés sur 100 possessions après 113 minutes.

Ils ont évidemment encore du temps pour apprendre à se connaître. Mais finalement pas tant que ça non plus.

Jayson Tatum

On sait que Jayson Tatum se voit en héritier de Kobe Bryant, son mentor, son idole et une légende avec qui il a beaucoup travaillé. Mais il faut que l’ailier All-Star comprenne aussi quelles étaient les forces et les faiblesses du Black Mamba. Parce que là, il rentre doucement dans la caricature du personnage. Et ça pèse sur les Celtics.

Il arrose et arrose tout en faisant de moins en moins de passes. Marcus Smart n’aurait probablement pas dû critiquer publiquement le jeune joueur (et Jaylen Brown) mais son raisonnement n’est pas complètement faux : Tatum doit étoffer son jeu et notamment progresser en tant que playmaker. Pour ne pas devenir le syndrome du type qui fait des stats dans le vide – même si cette étiquette ne veut pas toujours dire grand-chose puisqu’elle dépend aussi de la qualité de l’effectif.

Jaylen Brown n’a pas aimé la sortie médiatique de Marcus Smart…

Jayson Tatum prend 22 tirs par match, pour 37% de réussite. 27% derrière l’arc. C’est moche. Mais avec le talent qu’il possède, il ne suffit que de légers ajustements pour basculer dans une autre dimension.