Danny Green a encore joué les héros

Transparent durant les trois premiers QT, Danny Green est sorti de sa boite dans les dernières minutes de la rencontre. Le shooteur a une nouvelle fois été décisif pour les Spurs.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Danny Green a encore joué les héros
Il y a un peu moins d’un an, Danny Green était en course pour un titre absolument improbable de MVP des finales NBA. L’ancien porteur d’eau révélé dans le Texas profitait des systèmes de Gregg Popovich pour enquiller les paniers à trois-points avec une adresse insolente. Ses 24 et 27 points dans le troisième et le cinquième match des finales 2013 ont mis les San Antonio Spurs sur la voie d’un cinquième titre NBA, le premier pour Green. Le Miami Heat a fini par s’ajuster et le jeune arrière s’est éteint lors des deux derniers matches, laissant le champ libre aux Floridiens sacrés pour la deuxième année consécutive. Cette nuit, Danny Green était encore transparent durant les 42 premières minutes de jeu. Maladroit en attaque (0/5), dépassé par Dwyane Wade en défense, il semblait à l’agonie. Et puis il s’est passé ceci. [youtube hd="0"]https://www.youtube.com/watch?v=e6fJbGT5HPc#t=39[/youtube] Au moment où LeBron James a rejoint le banc, victime de crampes, Danny Green a haussé son niveau de jeu lorsque son équipe en avait besoin. Il a planté onze points en l’espace de quelques instants, comme s’il venait de débuter un nouveau match. Comme si ses premiers tirs ratés n’étaient déjà plus que des lointains souvenirs.
« Lorsque vous mettez un premier tir, vous prenez le rythme. Le deuxième panier vous met en confiance. Il faut juste prendre son temps et ne pas se concentrer sur le tir précédent. Se concentrer sur les fondamentaux », explique le héros du soir.
Le shooteur n’a pas perdu la foi. Il est resté serein et sûr de lui. Et ses coéquipiers ont continué à l’abreuver de ballons dans les moments les plus importants du match.
« Je lui ai crié dessus et je l’ai encouragé à chaque temps morts. Je suis vraiment très fier de lui. Il était en feu l’année dernière mais chaque finale est différente. Il a défendu et il a finalement mis des tirs très importants dans le quatrième QT », témoigne Tony Parker.   « A chaque fois qu’il prend un tir, je me dis que ça va rentrer dedans. Donc on veut qu’il shoote le plus possible. ‘Pop’ lui a insufflé une énorme confiance en lui », assure Tim Duncan.

Les systèmes des Spurs ont fait la différence

Danny Green a récolté les honneurs grâce à son passage héroïque dans le dernier QT. C’est à ce moment précis que les San Antonio Spurs sont repassés devant après avoir compté jusqu’à huit points de retard quelques minutes auparavant. Effectivement, il a fait exploser la défense du Heat avec ses paniers primés et la défense floridienne a pris l’eau par la suite. Mais la performance des Texans dans les douze dernières minutes ne se limite pas au simple Green. Les hommes de Gregg Popovich ont converti 14 de leurs 16 tentatives dans le dernier QT dont un insolent 6 sur 6 derrière la ligne à trois-points ! Ces statistiques illustrent la différence de philosophie entre les deux formations. Sans LeBron James, revenu sur le banc, le Heat n’a pas su créer du jeu. Bien que Dwyane Wade, Ray Allen ou Chris Bosh soient des joueurs décisifs susceptibles de faire pencher une rencontre par un shoot ou une action d’éclat, ils ont pris pour habitude de laisser le « King » créer du jeu. Sans James, l’attaque du Heat n’était absolument pas menaçante. Miami a pris l'eau en encaissant un 29-3 après la sortie de son champion. A l’inverse, les Spurs se sont reposés sur leurs systèmes. Ils ont récité leur partition à merveille, d’abord pour servir Tiago Splitter dans la peinture, puis pour libérer Danny Green. Deux role player qui ont fait la différence dans le dernier QT. Voilà ce qui fait la force des Spurs.
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