Preview NBA : Les Detroit Pistons peuvent-ils confirmer ?

Tour d'horizon des 30 franchises NBA à l'approche de la saison 2025-2026 : les Detroit Pistons vont-ils vraiment faire aussi bien que l'an dernier ?

Preview NBA : Les Detroit Pistons peuvent-ils confirmer ?

Detroit Pistons

L’œil dans le rétroviseur

2024-2025 : 44 victoires, 38 défaites, éliminés au premier tour des playoffs par les New York Knicks (2-4).

Le renouveau des Detroit Pistons est enfin arrivé. Après cinq saisons sans playoffs, cinq saisons consécutives sous les 25 victoires, la franchise du Michigan s’est relevée en gagnant 30 matches de plus d’une année sur l’autre ! Une superbe performance qui s’explique par de nombreux facteurs. Déjà, Cade Cunningham. Le premier choix de la draft 2021 a pu enchaîner les matches (70) et il s’est affirmé comme un véritable All-Star en compilant points, rebonds et passes soir après soir. Il était le moteur du jeu des Pistons.

Autour, les dirigeants avaient fait le choix intelligent d’associer de bons vétérans, mentors pour les jeunes dans le vestiaire mais aussi impactants sur le terrain. Tobias Harris, Malik Beasley et compagnie ont même été, d’une certaine manière, les grands artisans de la belle saison de Detroit. Sans oublier bien sûr JB Bickerstaff, nommé sur le banc après son renvoi de Cleveland. Il a poussé son groupe à défendre fort, à se battre et à ne pas baisser la tête. Exactement l’attitude recherchée dans cette ville de cols bleus. Il a commencé à installer une culture.

Et ça ne s’est finalement pas joué à grand-chose en playoffs. Peut-être même juste une faute non sifflée sur Tim Hardaway Jr. Dans l’ensemble, les Pistons n’ont vraiment démérité et ils sont tombés en 6 manches contre les Knicks, futurs finalistes de Conférence. De quoi leur donner des ambitions pour la saison à venir.

Qu’est-ce qui a changé depuis ?

Jaden Ivey

Les Pistons veulent voir plus (trop ?) grand. Ils n’ont pas nécessairement fait de folies mais ils ont remplacé Beasley et Hardaway par Caris LeVert et Duncan Robinson. Est-ce que ça va suffire à vraiment un cap ? Pas sûr. De toute façon, la franchise va surtout miser sur la progression interne de ses jeunes talents. Cade Cunningham doit confirmer le fait qu’il peut vraiment faire gagner une équipe.

Jalen Duren et Ausar Thompson ont des caps à franchir en attaque pour que les Pistons fassent figure d’outsiders et non pas de faire valoir. Le jeune Ron Holland sera sophomore. Reste aussi la question de savoir ce que les coaches vont faire de Jaden Ivey. L’arrière est très talentueux mais son fit n’est pas toujours évident. S’il se montre capable d’évoluer avec Cunningham et de servir de finisseur et deuxième playmaker, le groupe sera là encore plus redoutable. Gagner une série de playoffs paraît un peu hors de portée mais l’idée est avant tout de pérenniser sa présence dans le top-6 à l’Est.

La rotation serrée :

Guards : Cade Cunningham, Jaden Ivey, Marcus Sasser
Forwards : Caris LeVert, Duncan Robinson, Ron Holland, Ausar Thompson, Tobias Harris
Bigs : Jalen Duren, Paul Reed, Isaiah Stewart

Le joueur à suivre : Ausar Thompson

Pendant qu’Amen Thompson devenait une star en puissance, son jumeau Ausar se remettait doucement d’une thrombose veineuse. Le cinquième choix de la draft 2023 a tout de même joué 59 matches l’an passé et il est monté en régime progressivement. Loué pour ses qualités défensives, il ne semble pas au même stade de son développement en attaque, surtout en comparaison de son frère qui évolue aux Rockets.

C’est la prochaine étape pour l’ailier athlétique : pouvoir mettre des points (10 de moyenne l’an passé) pour créer des espaces et étirer le jeu des Pistons. Aussi le rendre moins prévisible et dépendant des picks-and-roll de Cade Cunningham. Parce que physiquement, Thompson est un OVNI lui aussi. Si la technique suit, attention.

Alors, cette grande question : les Detroit Pistons peuvent-ils confirmer ?

Il va falloir comprendre d'entrée que confirmer ne signifie pas forcément faire mieux. Les Pistons ont franchi de nombreuses étapes d'un coup en se qualifiant directement pour les playoffs la saison dernière. Le chemin ne sera pas aussi facile cette année. Parce que oui, l'Est est affaiblie à son sommet mais la tranche 3-8 s'est elle renforcée. Les Bucks ont des atouts. Les Sixers ne seront pas toujours aussi ridicules. Les Hawks et le Magic ont beaucoup d'ambitions. Il ne serait pas impensable que Detroit se retrouve obligé de jouer le play-in. Mais se maintenir au-dessus des 40, 42 victoires serait déjà une manière de confirmer le renouveau. La franchise fera peut-être même encore mieux si ses jeunes progressent sensiblement.

L’objectif réaliste : Accrocher les playoffs en finissant directement dans le top-6.

Tier NBA : Les playoffs, avec ou sans le play-in

Preview NBA : Les « vieux » Golden State Warriors ont-ils encore un run en eux ?

J'ai l'impression que tout le monde est un peu trop "pessimiste" sur les Pistons. Certes il ne faut pas s'attendre à la même progression que l'an passé, mais faire au moins aussi bien, voir un peu mieux, que l'an passé, ça me semble largement envisageable dans une conférence affaiblie (je pense que même de 3 à 8 c'est plus faible que vous ne le pensez)

1. Ca reste une équipe jeune avec des joueurs qui semblent être en progression, même si ça veut pas dire qu'ils vont tous faire un gros upgrade d'une année sur l'autre. Et qui ont posé une bonne base et une identité l'an passé. La perte de Beasley n'est pas négligeable mais il ne faut pas non plus le surestimer. C'est un joueur qui a eu une carrière en dents de scie et qui a fait sa meilleur saison l'an passé mais je pense que le contexte l'a aidé et qu'un Duncan Robinson s'en sortira très bien dans le même role, voir un Levert dans un style un peu différent.

2. L'Est est faible. Le Magic et les Hawks se sont renforcés, les Knicks et les Cavs devraient rester aux avants postes. Pour le reste, c'est la chute généralisée. Les Bucks je crois qu'on se rend pas compte de la faiblesse autour de Giannis. Lillard n'a pas été remplacé et hors Turner et Portis en rota y a rien. Le backcourt est peut être le pire de la ligue.
Les Celtics pareil, on peut pas juste se contenter de dire "c'est Boston, ils seront là" : leur raquette c'est Chris Boucher, Neemas Queta et Luka Garza. Et JB n'est pas Giannis.
Les Pacers, je veux bien qu'il y ait un collectif, etc, mais sans leaders c'est compliqué en NBA (y a Siakam, certes, mais c'est pas un gars qui va porter une équipe).
Les Sixers, ont sait jamais, mais comme c'est parti, ça sent la nouvelle saison catastrophique, on a même pas de timeline pour les retours et Jojo et PG, McCain est encore blessé, etc.

Bref à mon avis les Pistons on tout pour être top 5 voir 4, et à mon avis au delà des 45W.
Répondre